L’an dernier à la même période, il était encore en pleines tractations avec sa franchise de toujours.
Cette année, s’il est encore laissé au repos, Tristan Thompson a la banane. Outre son idylle avec Khloé Kardashian, l’intérieur canadien est champion NBA et il profite au maximum de cet état de grâce estival.
« Un rêve qui s’est réalisé »
De passage au poste commentateur des Cavs, Thompson s’est montré hyper détendu et carrément déconneur. Alors qu’il reprenait à son compte le fameux « Deep in the Q » si cher à Austin Carr, le consultant légendaire de la chaîne locale, Thompson est également revenu sur son été chargé après le titre.
« C’est une sensation incroyable. Tout minot, on rêve tous de ça. C’est la consécration ultime. Il y a quelques années, on était tout près du but mais on avait échoué. Et là, cette année, on a réussi à aller au bout ! C’est vraiment un rêve qui s’est réalisé. »
Surtout qu’à ses débuts dans l’Ohio, Thompson a plutôt connu les vaches maigres que la jouissance au Pays de Cocagne…
« Si on m’avait dit il y a cinq ans, quand je suis arrivé en NBA, que je serai champion, je n’y aurais pas cru. Mes deux premières années [on pourrait même dire trois, ndlr], avec Kyrie, c’était assez compliqué, l’équipe était encore en reconstruction. Mais la direction a fait ce qu’il fallait pour faire venir des bons joueurs et créer quelque chose de spécial ici. »
Et le titre, comme sa célébration postérieure, ont été tout à fait exceptionnels. Magnifique même avec cette parade dans les rues de Cleveland qui étaient bondées de bout en bout du cortège champion…
« Je n’aurais jamais pu imaginer un tel engouement », reprend Tristan. « C’était complètement dingue. Mais ça prouve la ferveur de notre public. Qui, il faut le dire, venait déjà nombreux quand on ne faisait pas les playoffs. Il y avait toujours 15 000 personnes dans les tribunes quand on avait du mal à gagner nos matchs. C’était la récompense pour tout le monde. C’était un peu comme une grande famille qui s’est réuni autour de cet accomplissement extraordinaire. »
« Dès le camp de Santa Barbara, on pouvait sentir le feu »
Maintenant, il s’agit de défendre ce titre conquis dans la difficulté. Avec les Warriors qui se sont largement renforcés, les Cavs devront quant à eux privilégier leur savoir-faire et leur vécu collectif pour espérer faire le doublé.
« C’est notre deuxième année avec ce groupe auquel on a ajouté Channing [Frye], Mike [Dunleavy] et maintenant Birdman [Chris Andersen]. On va continuer à construire et avancer. Et cette présaison est très bien pour les gars qui arrivent car ils peuvent se familiariser avec ce qu’on fait et trouver leur cohésion collective. Car cette année encore, on va avoir les crocs ! »
Le titre en poche et la bague (quasiment) au doigt, les Cavs ne sont effectivement pas rassasiés…
« Je dis ça parce qu’à Santa Barbara, quand on a fait notre camp [entre joueurs seulement, ndlr], on pouvait voir le feu et l’envie dans les yeux de chaque joueur. On a l’impression qu’on a perdu [la dernière finale] et on veut continuer à gagner. »
Derrière leurs leaders, Kyrie Irving, LeBron James et Kevin Love, les Cavs ont le potentiel pour créer une dynastie dans le Nord-Est. Mais gagner le titre et le défendre sont deux choses bien différentes. Allez le demander aux Warriors…
« Je pense qu’on s’y est préparé. On sait que chaque équipe va venir ici comme si c’était un match de playoffs. Que ce soit une équipe bien classée ou mal classée, ils vont venir là pour nous battre chez nous. Car s’ils arrivent à gagner contre nous, ça va immédiatement illuminer leur saison. On va devoir se battre chaque soir. D’autant plus que l’Est s’est renforcé. Boston, Atlanta, Toronto. Ils ont renforcé leur roster et ils ont observé ce qu’on a fait. Ils veulent tous nous faire tomber ! »