Invité de SFR Sport dans l’émission « Le Vestiaire », le PDG de Henner Sports (spécialiste de la couverture des sportifs de haut-niveau), Didier Loiseau, a évoqué la question de l’assurance des joueurs NBA pour les compétitions sous le maillot de l’équipe de France.
Sans citer de nom, Didier Loiseau évoque le cas délicat d’un joueur français de NBA lors du dernier TQO.
« Comme je m’occupe des équipes de France de basket, j’ai eu à gérer certaines assurances des joueurs NBA lorsqu’ils viennent en équipe de France. Et la dernière qu’on m’ait demandé, c’était au mois de juin, pour préparer le tournoi qualificatif, c’était une demande pour couvrir un joueur qui était de 120 millions de dollars, qui était le contrat qu’il allait signer et les assureurs demandaient 750 000 dollars de prime d’assurance pour le couvrir uniquement durant une semaine. C’est ce que cela coûtait à la Fédération française de basket (…) Ils ont (finalement) négocié que ce joueur vienne faire la préparation et son club a envoyé un émissaire, il n’avait pas le droit de faire les oppositions, les matchs amicaux, il n’avait le droit qu’aux entraînements individuels. »
Même si le joueur n’est pas nommé, il s’agit évidemment de Nicolas Batum, signataire cet été d’un contrat de cette somme avec les Charlotte Hornets et intégré seulement à partir des demi-finales du TQO en match officiel.
« Pas de problème d’assurance », selon Jean-Pierre Siutat
La somme est évidemment énorme et il est naturel de s’interroger sur les possibilités dont disposera la fédération pour couvrir une équipe potentiellement composée de l’ailier de Charlotte, mais aussi Evan Fournier (85 millions sur 5 ans), Ian Mahinmi (64 millions sur 4 ans) ou Rudy Gobert, éligible à un contrat maximum. À l’issue des Jeux Olympiques, nous avions interrogé Jean-Pierre Siutat, le président de la fédération, à ce sujet, et ce dernier se voulait très rassurant sur cette question.
« Pour nous, il n’y a pas de problème d’assurance. » nous a t-il répondu. « Un joueur est sous contrat NBA, si on doit le solliciter pour l’équipe nationale, on reçoit une facture de la NBA sur un montant d’assurance qui est tout à fait abordable pour notre fédération. Le problème se pose pour un joueur qui n’est pas sous contrat : un joueur qui est free agent, il n’est plus assuré et s’il n’est plus assuré, c’est très cher si c’est à nous de l’assurer. Mais pour les joueurs sous contrat, quand il y en a beaucoup à assurer, on a une prime d’assurance que j’estime en millions, parlons avec cette échelle, qui est relativement basse par rapport à l’individu que vous assurez seul. Pour nous, il n’y a pas de problème de coût d’assurance. Si, en 2017, on a tous nos joueurs pour aller disputer l’Eurobasket, il n’y aura pas de problème au niveau de la fédération pour financer les assurances. »
En effet, dans le cas de Nicolas Batum, il n’avait pas encore réglé pour de bon sa situation contractuelle au moment de l’ouverture du TQO puisqu’il ne pouvait signer son contrat qu’à partir du 7 juillet, ce qui peut expliquer ce coût très élevé. Néanmoins, le cas pourrait donc de nouveau se poser avec Rudy Gobert à l’Eurobasket 2017 (du 31/08 au 17/09) si ses négociations traînent avec le Jazz…