Sous les yeux de Mike Krzyzewski et son staff de Duke, de l’ancien coach des Wizards Randy Wittman ou encore de Richard Pitino, le coach de la fac de Minnesota, le premier entraînement des Wolves n’était pas comme les autres.
« C’était très intense », avance Andrew Wiggins dans le Star Tribune. « Mais on est là depuis trois semaines maintenant. On savait ce à quoi [Tom Thibodeau] s’attendait. On a bossé dur et on ne lui a pas donné le moindre prétexte pour nous faire bosser encore plus. »
Avec sa réputation de « workaholic » qui le précède, coach Thibodeau a effectivement déjà mis les Wolves au pas. Médaillé d’or avec Team USA cet été à Rio, Thibodeau a gardé le contact avec coach K et cet entraînement rondement mené lui a donné de nombreux éléments de réflexion pour la saison à venir.
« Je suis très content que coach K et son staff aient pu être là. Ils étaient dans la région et ils sont venus. J’ai eu la chance de bosser avec lui dans l’équipe olympique. C’est le meilleur. J’apprécie vraiment qu’il prenne le temps de venir. C’est toujours bon d’avoir ses réactions [et celles de Wittman et Pitino] après l’entraînement. C’était vraiment bien. »
Choisi comme homme de base de la franchise de Minneapolis, pour remplacer le regretté Flip Saunders, Thibodeau ne pourra certes plus compter sur Kevin Garnett qui a confirmé qu’il prenait sa retraite ; mais l’ancien technicien des Bulls et disciple de Jeff Van Gundy est toujours aussi consciencieux. Méticuleux jusqu’au bout des ongles…
« Cet été, il s’agissait pour moi de faire travailler les joueurs individuellement, de construire des relations fortes avec eux, pour apprendre à les connaître. Maintenant on sait ce qu’il nous reste à faire. On a une bonne base sur laquelle construire, en défense et en attaque. On doit d’abord s’assurer que les fondamentaux sont là. Et ensuite, on ajoute les épaisseurs au fur et à mesure. »
« Les fondamentaux » avant d’ajouter « les épaisseurs »
Du coup, ce premier entraînement « intense » n’est que le début…
« Il est important de ne pas en faire trop. On doit d’abord bien exécuter les choses avant de pouvoir avancer. Et je pense qu’on améliore notre exécution par la répétition. Quant tout le monde sait ce qu’il a à faire, on peut avancer. Mais il faut d’abord que chacun apprenne à bien faire son job. Ensuite, on rassemble le tout. C’était une bonne journée. »
Autre élément majeur de la méthode Thibodeau, c’est la communication sur le terrain. Les équipes FIBA s’en sont bien rendu compte pendant l’été de Team USA, avec la voix cassée de Thibodeau qui guidait la défense américaine à tout bout de champ.