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Interview Isaia Cordinier : « Entendre son nom à la draft est exceptionnel »

Isaia CordinierSélectionné par les Hawks alors qu’il évoluait en Pro B, Isaia Cordinier va parfaire sa formation en Pro A, du côté d’Antibes plus précisément. Pour Basket USA, il revient sur ce fol été et le futur joueur d’Atlanta raconte les dessous des essais avec des franchises NBA, et ce fameux soir de la draft.

 

C’était la première fois que tu allais aux Etats-Unis à l’occasion du Nike Hoops Summit en avril à Portland. Ce fut un choc ?

Non car le basket en France est assez américanisé et je me suis bien senti là-bas. Après tout est plus gros, les bâtiments, les villes, la nourriture, mais j’ai bien aimé.

Lorsque tu étais à Denain, en Pro B, seuls les spécialistes te connaissaient. Lorsqu’on passe par la porte de la NBA, subitement on est reconnu de tous ?

C’est vrai que cet été quand je suis allé jouer avec mon père et ma sœur, ils me disaient que les gens me reconnaissaient sur les terrains. Il ne faut pas y faire attention. Ce qui est important, c’est le jeu.

« Treize essais pour douze équipes »

Combien de workouts as-tu fait ?

En trois semaines, j’en ai fait treize avec douze équipes car j’en ai fait deux avec New Orleans. Mes agents ont essayé de me faire un programme pour qu’il y ait une certaine logique géographique. Plus on a approché de la draft et plus ils m’ont fait faire les workouts des franchises qui voulaient me voir. Au final, j’ai fait un joli tour des Etats-Unis ! (rires)

A chaque fois c’était parfaitement organisé ?

Oui. On te donne les billets d’avion. On vient te chercher à l’aéroport et on te donne de l’argent pour que tu manges. Tu fais ton workout le lendemain ou le jour même. Et ils te redéposent à l’aéroport.

As-tu eu la sensation d’un côté répétitif ?

Il y a une base qui est un peu la même pour toutes les franchises mais tu n’as pas le temps d’y faire attention tellement ça va vite dans le process. J’ai fait jusqu’à trois workouts en trois jours dans trois villes différentes. Le seul objectif, c’est de te donner à fond, de montrer ce que tu sais faire au coach et à la franchise.

Combien de joueurs font un workout en même temps et quels sont les membres du staff qui vous observent ?

La plupart du temps nous étions six joueurs en même temps même si j’ai été une fois tout seul à Brooklyn, alors qu’à Denver on a été quatre car deux joueurs n’ont pas pu venir. Le plus souvent ce sont les coaches assistants qui font les workouts. Ils sont entre cinq et dix à chaque entraînement. Et souvent il y a le general manager, l’assistant GM et le head coach qui assistent à la séance.

Tu étais présent à Brooklyn le jour de la draft. Quel sentiment a dominé, le plaisir, la joie, le stress ?

Beaucoup de stress avant que ton nom soit appelé ! Pour moi, ça ne s’est pas exactement passé comme c’était prévu. J’ai eu un gros coup de stress car je me suis même demandé à un moment si j’allais me faire drafter. Et quand j’ai entendu mon nom, tout était mélangé. C’était un soulagement, beaucoup de joie, un peu de frustration puisque je m’attendais à être pris un peu plus haut. Mais le lendemain, ce n’était que de la joie.

« Les minutes les plus stressantes que j’ai vécues »

C’est pire que d’attendre les résultats du bac ?

Oui, ça n’a rien à voir (sourire). C’était vraiment les minutes les plus stressantes que j’ai vécues. Tu ne peux te présenter qu’une seule fois. Tu ne sais pas si tu te présentes trop tôt, trop tard. Il y a des cas comme l’année dernière Mam Jaiteh qui pensait se faire drafter et qui ne l’a pas été. Tu joues ton rêve car depuis que tu es petit tu travailles pour ça. La famille est là et à la limite elle stresse plus que toi. C’est pour ça que quand tu entends ton nom appelé c’est exceptionnel.

Tu marques l’histoire en étant le premier joueur issu de Pro B à être drafté. C’est un parcours très étonnant ?

L’année dernière, à ma sortie de saison avec Evreux, je voulais absolument jouer en Pro A et j’ai discuté avec mes conseillers et ma famille, alors que les scouts s’en fichaient que je joue en Pro A ou en Pro B, ils voulaient simplement me voir jouer. C’est pour ça que je suis allé en Pro B une année pour confirmer, me montrer, et ce choix a été payant puisqu’au final j’ai été drafté. Des gens disaient que je ne pouvais pas me faire drafter en jouant en Pro B, mais je prenais exemple sur Dirk Nowitzki et Giannis Antetokoúnmpo qui ont joué en D2 allemande et en D2 grecque avant la NBA. Je disais que si eux l’ont fait, pourquoi pas moi.

Après la draft, tu as fait la summer league de Las Vegas ?

Tout s’est enchaîné et ce fut une expérience enrichissante. J’ai eu la chance d’être dans un effectif qui partageait le ballon, ce qui n’est pas souvent le cas en summer league. Tu fais tes premiers matches sous le maillot d’une franchise NBA. Je n’ai pas été en réussite surtout au niveau de l’adresse (Ndlr : 3,2 pts à 25,0 pts en 5 matches). Ils m’ont surtout donné des missions défensives. Dès que je rentrais il me demandait de mettre la pression sur les meneurs ou le joueur qui était chaud en face.

Ton coach à Antibes, Julien Espinosa, s’est retrouvé face à toi avec Brooklyn ?

Je crois qu’ils ont gagné (72-65). C’était cool, ça a permis de se parler un peu. Et comme ça il a vu aussi comment on travaille aux Etats-Unis et il sait comment me développer dans mon projet personnel avec Antibes.

Combien de temps as-tu joué en jeune à Antibes avec Timothé Luwawu qui lui a été drafté en 20e position par les Philadelphia Sixers ?

On a fait les trois années cadets ensemble. En fait, je jouais en cadet et en plus en espoir. C’est incroyable… Je ne savais pas si j’allais laisser mon nom à la draft et sa présence a constitué une partie de ma décision. Je me suis dit qu’être drafté la même année que son pote ça serait exceptionnel. En fait, on a commencé à parler de la NBA une fois que l’on a eu des expériences internationales avec l’équipe de France quand on a vu que nos profils commençaient à plaire aux scouts. On a joué ensemble en Pro B (Ndlr : saison 2013-14), on s’est challengé, on a eu la chance d’être à l’entraînement l’un contre l’autre. Ça nous a permis de se tirer ensemble vers le haut. Il y a une vidéo de nous deux qui tourne sur twitter et ça résume bien notre émotion.

« Les Hawks sont déjà venus me rendre visite deux fois »

Qu’est-ce qui te manque aujourd’hui pour aller plus loin ? Des kilos ? Du muscle ?

Oui, je n’ai encore que dix-neuf ans et il me manque de la maturité physique et cette saison de découverte de la Pro A va me permettre de me durcir physiquement. Je pense que je peux progresser partout, aux shoots, à la passe. C’est une étape supplémentaire avant d’aller chercher l’objectif qui est la NBA.

Comment vas-tu être suivi par les Hawks ?

Un préparateur physique est avec moi et il leur donne des compte rendus toutes les semaines sur ce que je fais avec lui. Ils sont déjà venus me rendre visite deux fois en pré-saison alors que je suis blessé et que je ne joue pas encore. Ils ont un vrai projet autour de moi et ça me conforte dans le fait que je suis bien tombé.

On sait que ton père a été international de handball mais tu as aussi une sœur, Salomé, qui est espoir au Cavigal Nice ?

J’ai eu la chance que l’on m’ait appris le professionnalisme très jeune. Mon père m’a toujours dit que je devais m’amuser mais qu’il n’y a pas de plaisir dans la médiocrité. Ma mère aussi a été joueuse professionnelle de handball en D1. Je leur suis reconnaissant de m’avoir guidé vers ce que je suis aujourd’hui. Ma sœur, elle, est cadette troisième année et elle joue aussi en espoirs, tout en s’entraînant avec les pros en pré-saison. Je suis son premier fan !

 

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