Equipe sensation depuis le début du tournoi olympique, l’Australie finit à la mauvaise place, avec la médaille en chocolat… et pire encore, pour la 4e fois de son histoire, elle a atteint les demi-finales pour terminer au pied du podium !
Malgré 30 points de Patty Mills, c’est effectivement l’Espagne de Pau Gasol (31 points, 11 rebonds) qui a réussi à s’imposer au bout du suspense (89-88) et au terme d’un match sensationnel, aussi bien dans l’intensité que dans le niveau de jeu proposé. C’est sur une dernière faute accordée très généreusement à Sergio Rodriguez que la Roja a fait la différence. Tellement rageant pour les Australiens…
Duel de vieux briscards entre David Andersen et Pau Gasol
Malgré une protection au mollet, Pau Gasol est bien présent pour cette petite finale face à l’Australie. Et le pivot ibère prend le meilleur sur son collègue NBA, Andrew Bogut.
Ce dernier a beau tenir les Boomers à distance respectable, c’est bien le néo-Spur (8 points en 8 minutes) qui est le plus tranchant, comme sur ce dunk avec la faute. Nikola Mirotic est lui aussi en réussite de loin et la Roja prend donc le contrôle en premier quart. Il faut dire qu’avec cinq balles perdues sur la période, l’Australie se met des bâtons dans les roues.
Néanmoins, avec un bon Patty Mills, elle parvient tout de même à rester au contact (23-17).
Dominée mais pas larguée, l’Australie peut également compter sur David Andersen, qui rentre les tirs importants. Les Boomers reviennent même à quatre longueurs avant de voir Gasol revenir au jeu, et enfiler cinq points d’affilée pour réaffirmer la mainmise espagnole. Mais la Roja ne parvient pas à faire le break, à l’image de tirs ouverts ratés par Victor Claver ou Juan Carlos Navarro.
L’occasion est trop belle pour l’Australie qui la saisit sans vergogne : un 10-0 pour clore la première mi-temps leur permet de réduire l’écart (40-38). Gasol et Andersen sont tous deux à 13 points pour mener leur équipe respective.
L’Espagne sur un coup de dé
Très discret, et visiblement marqué physiquement, Matthew Dellavedova inscrit pourtant le panier qui fait passer l’Australie devant en troisième quart.
Le match est plus ouvert alors que les deux équipes se rendent coup pour coup offensivement. Sans complexe, Brock Motum fait une belle entrée pour les Boomers mais c’est encore et toujours Pau Gasol qui fait la pluie et le beau temps sur ce match. Avec 25 points et 9 rebonds, la légende catalane permet à la Roja de garder l’avantage au score après trois quarts temps (67-64) mais l’écart est minime. Et de l’autre côté, Patty Mills (23 points) continue de sonner la révolte.
Sans Andrew Bogut, sorti pour cinq fautes en début de troisième quart, l’Australie fait avec ses armes. Motum claque un dunk de mammouth pour relancer les Boomers. Et on a droit à un dernier quart ébouriffant.
Les deux équipes ne se lâchent pas d’une semelle. La puissance d’un Gasol est contrée par la vitesse de Mills. Peu en réussite, Aron Baynes met le nez à la fenêtre et semble inscrire le panier de la gagne dans les dix dernières secondes de la partie. Mais Sergio Rodriguez hérite de deux lancers généreux sur une faute de Mills.
La Roja reprend le contrôle et les Boomers doivent réussir un miracle en cinq secondes. La défense ibère tient le choc et l’Espagne est donc couronnée de bronze avec cette victoire étriquée (89-88) sur les épaules (comme toujours) d’un Pau Gasol héroïque (31 points, 11 rebonds).
C’est la troisième médaille olympique consécutive de la Roja, dauphine de Team USA en 2008 et 2012.