Les All-Olympic Teams de Rio 2016

Après les All-Olympic Teams des phases de poule, voici celles de l’ensemble du tournoi. L’exercice n’est ainsi jamais aisé : de nombreux joueurs, excellents à titre individuel, ont pâti des résultats de leur équipe quand d’autres, au contraire, bénéficient aussi de leur bon parcours collectif.

La courbe de performances s’est par ailleurs souvent inversée, dans un sens ou dans l’autre, entre les phases de poule et les matchs décisifs, rendant un classement compliqué à établir.

Milos Teodosic (Serbie ) : 12.1 pts à 37%, 32.6% à 3-pts, 2 rbds, 5.4 pds (5e) en 25.5 min

Maladroit en quart de finale (9 pts à 2/11) mais bon dans la gestion (10 pds), le meneur du CSKA Moscou a surtout réalisé l’un de ses plus beaux récitals face aux Australiens en demi : 22 pts à 9/14 et 5 pds en 22 min. Toujours aussi génial dans la création, Milos Teodosic est le principal responsable de la réussite de Miroslav Raduljica et l’un des artisans majeurs de la bonne santé du collectif serbe sur ce tournoi. Le joueur de 29 ans a néanmoins souffert, comme tout le groupe, du ciblage américain mais il fut tout de même l’un des Serbes les plus vindicatifs dans cette finale.

Patty Mills (Australie) : 21.3 pts (2e) à 47.3%, 34.4% à 3-pts, 1.6 rbd, 1.3 pd, 1.3 int (10e) en 29.6 min 

Encore une fois, Patty Mills a prouvé dans un tournoi FIBA qu’il était bien plus qu’une simple doublure en NBA. Meilleur scoreur des JO de Londres en 2012 (21.2 pts de moyenne), l’Australien termine cette fois à la deuxième place du classement mais avec une meilleure adresse et surtout, un parcours collectif plus abouti.

Meneur en NBA, arrière chez les Boomers dans un rôle de feu follet que n’aurait pas renié Allen Iverson, Patty Mills a très souvent pris feu à Rio. Malheureusement, la flamme s’est asphyxiée face à la Serbie, au plus mauvais moment, en demi-finale. Mais pour la médaille de bronze, il a encore tout donné (30 pts à 11/23) et si la récompense lui est passée sous le nez dans les derniers instants, l’Australien des Spurs peut être très fier de son tournoi.

Bojan Bogdanovic (Croatie) : 25.3 pts (1er) à 50.6%, 45% à 3-pts, 4 rbds, 2 pds en 35.3 min

La Croatie s’est arrêté en quart face aux… vice-champions olympiques, un parcours qui n’a rien d’indigne tant il s’en est fallu de peu pour qu’elle se hisse en demi-finale. La perle de la Méditerranée a été portée sur ses épaules par Bojan Bogdanovic, irréprochable tout au long de la compétition. Meilleur scoreur des Jeux, l’arrière-ailier sort de sa meilleure campagne FIBA à titre individuel et collectif.

Encore jeune (27 ans seulement), il s’est imposé comme le leader de sa sélection et le mentor rêvé pour les Saric et Hezonja. À l’aube d’entamer sa troisième saison NBA, c’est de très bon augure.

Kevin Durant (USA) : 19.4 pts (5e) à 57.8%, 58.1% à 3-pts, 5 rbds, 3.5 pds, 1 int en 28.8 min

Discret du match 2 au match 4, l’ailier des Warriors est progressivement monté en puissance jusqu’à son chef-d’oeuvre de la finale (30 pts à 11/19). Déjà excellent en quart face à l’Argentine (27 pts à 9/13, 7 rbds, 6 pds), Kevin Durant a confirmé qu’il n’y avait pas grand chose à faire pour le stopper en FIBA.

Avec une ligne à trois-points rapprochée, il peut se permettre de jouer très au large avec la même aisance et son avantage de taille lui facilite aussi les choses dès lors qu’il joue au poste. Également investi en défense, il s’est imposé comme le leader sur le terrain de Team USA, relayant ainsi le mentor du groupe, Carmelo Anthony.

Pau Gasol (Espagne) : 19.5 pts (4e) à 54.5%, 55.2% à 3-pts, 8.9 rbds (1er), 2.2 pds, 1.9 cts (2e) en 27.9 min

Il n’y a pas de titre de MVP des Jeux mais si la récompense existait, elle reviendrait sans doute à Pau Gasol. Certes, l’Espagne doit se contenter du bronze mais ce fut bien lui le joueur le plus impressionnant de cette compétition, malgré ses 36 ans. Excellent face à Team USA et parfois dépité de certaines actions de ses coéquipiers, l’Espagnol fut héroïque face à l’Australie pour glaner sa troisième médaille olympique (31 pts à 12/15, 11 rbds). Inarrêtable sous le cercle, en forme… olympique derrière l’arc, Pau Gasol a encore livré l’un de ses plus beaux chefs-d’oeuvre tout au long de cette quinzaine.

Et si la suite de sa carrière internationale est encore inconnue, il peut aujourd’hui prétendre au titre honorifique de meilleur joueur de l’histoire de la FIBA.

Mantas Kalnietis (Lituanie) : 18 pts (6e) à 60.6%, 42.3% à 3-pts, 2.7 rbds, 7.5 pds (1er) en 31.7 min
Facundo Campazzo (Argentine) : 15.8 pts (7e) à 44.6%, 37.8% à 3-pts, 3 rbds, 5.8 pds, 2.8 ints (1er) en 28.3 min
Paul George (USA) : 11.2 pts à 45.7%, 28.9% à 3-pts, 4.5 rbds, 1.9 pd, 1.5 int (5e) en 19 min
Nikola Mirotic (Espagne) : 12.9 pts à 49.4%, 44.7% à 3-pts, 5.6 rbds, 1.6 pd en 26.1 min
Miroslav Raduljica (Serbie) : 14.8 pts (9e) à 61.2%, 3.2 rbds en 19.4 min

Matthew Dellavedova (Australie) : 8.9 pts à 51.9%, 46.7% à 3-pts, 2.1 rbds, 7 pds (2e) en 22.6 min
Kyrie Irving (USA) : 11.4 pts à 47.7%, 37.5% à 3-pts, 2.5 rbds, 4.9 pds (6e) en 22.2 min
Manu Ginobili (Argentine) : 15 pts (8e) à 40%, 31.4% à 3-pts, 3 rbds, 3.5 pds, 1 int en 26.1 min
Andrew Bogut (Australie) : 9.1 pts à 76.3%, 5.1 rbds, 3.6 pds, 1.4 ct (4e) en 21.1 min
DeAndre Jordan (USA) : 7.4 pts à 74.2%, 6.1 rbds (10e), 1.1 ct en 17.7 min

MENTIONS* : Andres Nocioni, Luis Scola (ARG) ; David Andersen, Aron Baynes (AUS) ; Nene Hilario, Marcelo Huertas (BRE) ; Yi Jianlian (CHI) ; Dario Saric (CRO) ; Rudy Fernandez, Sergio Llull, Sergio Rodriguez  (ESP) ; Nando De Colo, Boris Diaw (FRA) ; Paulius Jankunas, Mindaugas Kuzminskas, Jonas Maciulis, (LIT) ; Ike Diogu (NIG) ; Bogdan Bogdanovic, Nikola Jokic (SER), Carmelo Anthony, Klay Thompson (USA), Gregory Echenique (VEN)

LE CINQ DE NOTRE CONSULTANT, FRED WEIS

Milos Teodosic, Kevin Durant, Dario Saric, Pau Gasol, Miroslav Raduljica

* par ordre alphabétique de pays, puis de joueur

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