Les grands gagnants du marché des transferts : Houston (10e ex-aequo)

Même si LeBron James, J.R. Smith ou encore Lance Stephenson n’ont pas encore signé leur contrat, Basket USA tire un premier bilan de l’intersaison avec un Top 10 des grands gagnants de l’intersaison.

Après les Warriors, les Knicks, les Pacers, les Mavericks, le Jazz , les Blazers, le Magic, les Sixers et les Celtics, voici les Rockets dont le visage change de fond en comble pour la saison prochaine. Houston est 10e mais… ex-aequo.

INTERSAISON 2016

in : Ryan Anderson, Eric Gordon, Nene Hilario, Pablo Prigioni, Chinanu Onuaku (draft), Gary Payton II, James Harden
out : Dwight Howard (Hawks), Terrence Jones (Pelicans)

Avec l’explosion du cap, il était dit que Daryl Morey ne resterait pas inactif cet été : le general manager des Rockets n’a pas failli à sa réputation. Tout d’abord, Houston a laissé partir Dwight Howard après avoir tenté de le convaincre, sans conviction, d’activer sa player option.  Les Rockets n’ont pas fait d’offre mais se sont concentrés sur d’autres poissons, Kevin Durant, Kent Bazemore et Al Horford.  Finalement, aucun d’entre eux n’a daigné signer dans le Texas et la franchise s’est reporté sur Ryan Anderson et Eric Gordon…, recrutés à prix d’or, notamment pour le premier : respectivement 80 et 53 millions sur 4 ans.

Le talent des deux anciens de New Orleans n’est pas en question mais justement, les deux joueurs proviennent d’une franchise en plein marasme, avec une seule campagne de playoffs à leur actif durant leur laps de temps là-bas et beaucoup de matchs manqués en carrière : 213 matchs en 8 saisons pour Eric Gordon, 156 en autant de temps pour Ryan Anderson.

Si Eric Gordon est appelé à sortir du banc, Ryan Anderson complète donc un cinq de départ, sur le papier, équilibré : il peut devenir le lieutenant offensif de James Harden alors que Patrick Beverley, Trevor Ariza et Clint Capela s’occuperont avant tout de la défense. Avec cet ailier-fort fuyant, James Harden pourra rediriger la balle à l’envie sur les ailes ou vers Pat Beverley, également bon shooteur à trois-points.

Il faudra néanmoins un repli défensif solide car dans la lutte au rebond, les Rockets sont limités. Au final, on les place dans les gagnants de l’intersaison car il tourne une page (Howard) avec des arrivées intéressantes (Gordon,Anderson, Hilario…) pour jouer le basket prôné par Mike D’Antoni. Si tout se passe bien, on peut s’attendre à retrouver le basket hyper efficace d’il y a deux ans.

LE BANC : Pablo Prigioni, Gary Payton II, Eric Gordon, K.J. McDaniels, Corey Brewer, Sam Dekker, Michael Beasley, Montrezl Harrell, Chinanu Onuaku, Nene Hilario

Le banc présente un profil intéressant, entre jeunesse et expérience, mais non dénué d’incertitudes. L’Argentin Pablo Prigioni devrait se régaler avec Mike D’Antoni mais à 39 ans, il lui faudra tenir la cadence et le jeune Gary Payton II reste un rookie. De son côté, Eric Gordon a toutes les armes pour s’imposer dans ce système run-and-gun mais la question de sa condition physique est une inconnue récurrente. En revanche, Corey Brewer, Mike Beasley et Nene peuvent apporter un peu de stabilité, surtout avec ce staff expérimenté.

La plus grande question reste celle des jeunes : K.J. McDaniels, Sam Dekker, Montrezl Harrell et Chinanu Onuaku ont tous du talent à revendre mais auront-ils le temps de jeu nécessaire à leur progression ? Houston reste une franchise ambitieuse et l’urgence de résultats se conjugue rarement avec le développement de talents.

Enfin, tout laisse à penser que Donatas Motiejunas restera à Houston la saison prochaine, au moins sous sa qualifying offer. Si c’est le cas, c’est une bonne chose pour la franchise mais s’il devait finalement partir, ce serait fort dommage que la franchise perde un deuxième jeune talentueux sans contrepartie, après Terrence Jones.

LE + DE L’ÉTÉ : MIKE D’ANTONI

Après une saison au chevet de Brett Brown à Philadelphie, Mike D’Antoni retrouve une place de head coach, deux ans après son départ des Lakers. Il arrive avec sa philosophie de jeu dans une équipe construite autour d’une star, James Harden, ce qui n’est pas sans rappeler son expérience angeleno.

Si l’arrière des Rockets est prêt à lâcher un peu plus la gonfle, le système de l’ex-coach des Suns pourrait bien fonctionner et ramener un peu de flamboyance à une équipe quelque peu laborieuse l’an passé.

Quant aux fameux doutes sur la défense, n’oublions pas que les Suns de D’Antoni encaissaient beaucoup de points, certes, mais surtout en raison du rythme de jeu. Les Raja Bell, Shawn Marion et Boris Diaw étaient là pour tenir la boutique de ce côté du terrain. Le basket reste un sport où la victoire est assurée si l’on marque plus de points que l’adversaire et si le head-coach et son associé, Jeff Bzdelik, parviennent à le rappeler à leurs joueurs, le principal sera fait dans cette saison de transition.

LA GROSSE PERTE : DWIGHT HOWARD

Il ne fait aucun doute que Dwight Howard devait partir : son entente avec James Harden était inexistante, sa frustration était publique et l’arrivée de Mike D’Antoni, son ancien entraîneur aux Lakers, n’allait pas arranger la situation.

Néanmoins, et bien que son influence déclinait, la présence du pivot aux Rockets était un gage de défense et d’efficacité offensive sous le cercle. Ce point d’ancrage, dont Houston ne voulait pas spécialement, présentait tout de même quelques avantages et l’équipe ne l’a plus. Aussi prometteur soit Clint Capela, aussi combatif soit Nene Hilario, la perte de Dwight Howard n’est pas compensée.

Note : 2 étoiles