Les grands gagnants du marché des transferts : New York (2e)

Même si LeBron James, Dion Waiters ou encore J.R. Smith n’ont pas encore signé leur contrat, Basket USA tire un premier bilan de l’intersaison avec un Top 10 des grands gagnants de l’intersaison.

Après les Warriors hier, on poursuit aujourd’hui avec les Knicks, dont l’équipe et le banc sont complètement remaniés. Certes, il y a une grosse prise de risques puisque trois joueurs (Rose, Noah, Jennings) sont des habitués de l’infirmerie, mais l’effectif est sans commune mesure avec les saisons précédentes. New York redonne envie, et c’est déjà un exploit en soi !

INTERSAISON 2016

Arrivées : Jeff Hornacek (coach), Derrick Rose, Joakim Noah, Courtney Lee, Brandon Jennings, Justin Holiday, Mindaugas Kuzminskas, Maurice Ndour, Willy Hernangomez, Marshall Plumlee, Lance Thomas, Sasha Vujacic
Départs : Robin Lopez (Bulls), Jerian Grant (Bulls), Jose Calderon (Bulls, Lakers), Arron Afflalo (Kings), Langston Galloway (Pelicans), Derrick Williams (Heat), Kevin Seraphin

en gras : les prolongations de contrat

Régulièrement critiqué depuis son arrivée à la présidence de New York, que ce soit pour le contrat offert à Carmelo Anthony (désormais moins dénoncé avec la hausse du cap), les postes de coach offerts à Derek Fisher puis Kurt Rambis ou encore son obsession pour l’attaque en triangle, Phil Jackson n’est pas loin de retrouver son statut de demi-dieu.

L’équipe s’améliore considérablement à la mène avec les arrivées de Derrick Rose et Brandon Jennings, deux joueurs revanchards. L’impact sur la défense, l’animation du jeu et le vestiaire de Joakim Noah n’est plus à présenter et la fiabilité de Courtney Lee en a fait l’un des joueurs les plus courtisés de l’intersaison.

LE CINQ MAJEUR

En dehors de Kristaps Porzingis, plus jeune, le nouveau cinq majeur des Knicks aurait été accueilli avec un immense enthousiasme cinq ans plus tôt. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et de gros ennuis physiques ont rattrapé Derrick Rose et Joakim Noah. Les genoux des principaux noms recrutés font peur, d’autant que Carmelo Anthony affiche lui aussi son historique dans le genre. Mais si le physique tient, New York pourrait bien retrouver l’élite de la conférence Est.

Clairement, le talent est là et l’ailier des Knicks a travaillé de son côté depuis le début de l’intersaison puis avec Team USA. Il semble actuellement en parfaite condition. Son néo-coéquipier Derrick Rose a, pour la première fois cinq ans, disputé plus de 60 matchs en une saison et s’il s’est souvent montré en difficulté ou friable cette année, cette campagne était sans doute nécessaire pour qu’il retrouve de vraies sensations. S’il trouve un peu de stabilité avec son tir et s’adapte à ses coéquipiers en déléguant un peu plus le ballon, il pourrait revenir à un niveau très intéressant. Quoi qu’il en soit, sa présence représente une plus-value à cette position par rapport à la saison dernière.

Quant à Joakim Noah, il a également travaillé tout au long de l’été, notamment avec Carmelo Anthony. Il lui faudra retrouver le rythme de la compétition mais à New York, sa ville natale, sa motivation n’est pas en doute. Avec sa qualité de passe et sa combativité, il pourrait faire le bonheur de Jeff Hornacek.

Il en va de même pour Courtney Lee, un vrai joueur d’équipe à même de compenser les lacunes défensives de Derrick Rose et d’apporter de l’adresse extérieure.

Avec Kristaps Porzingis, ce cinq est complémentaire sur le papier puisque seuls Derrick Rose et Carmelo Anthony ont besoin du ballon. À ce sujet, ce dernier s’est d’ailleurs montré beaucoup plus passeur cette année et si cette tendance se confirme, l’attaque new yorkaise pourrait être belle.

LE BANC : Brandon Jennings, Mindaugas Kuzminskas, Justin Holiday, Sasha Vujacic, Kyle O’Quinn, Willy Hernangomez, Maurice Ndour, Marshall Plumlee, Lance Thomas

Aussi, les arrivées de Jennings, Justin Holiday, Maurice Ndour et surtout Mindaugas Kuzminskas, le banc prend une tournure bien plus alléchante que l’an passé et outre Kristaps Porzingis et Kyle O’Quinn, New York s’est trouvé des jeunes à former dans la raquette avec Willy Hernangomez et Marshall Plumlee.

La plus belle qualité des remplaçants des Knicks se trouve sans doute dans leur combativité : New York s’est trouvé des joueurs de devoir, concernés par la défense et sans véritable prétention individuelle. Cela ne respire pas forcément le génie mais l’énergie est là, à tous les postes.

Dans le même temps, l’équipe enregistre l’arrivée d’un nouveau coach avec Jeff Hornacek, à même d’améliorer la circulation du ballon. Outre la santé, il reste des interrogations comme l’adresse extérieure, le goût du ballon des meneurs et leur défense mais New York présente une dimension plus intéressante que ces deux dernières années. Et si la mayonnaise ne prenait pas, Derrick Rose et Brandon Jennings ne sont sous contrat que pour un an et la franchise disposera encore de 25 à 30 millions à dépenser l’été prochain. Le risque est donc mesuré.

LE + DE L’ÉTÉ : JOAKIM NOAH

Compte tenu de son passif de blessures mais aussi de ses difficultés en attaque, le contrat du pivot français (72 millions sur 4 ans) peut sembler excessif mais c’est vite oublier son importance dans le dispositif des Bulls de Tom Thibodeau. Ciment de cette équipe durant cinq saisons, il fut une référence de la ligue en termes de défense, d’engagement et de dureté.

Ancien meilleur défenseur de l’année et membre de la First All-NBA Team, Noah a certes décliné ces deux dernières saisons en raison d’un corps fatigué mais la tête peut aussi peser sur la fragilité et après neuf saisons harassantes et un nouveau coach avec Fred Hoiberg, Joakim Noah avait probablement besoin d’un nouveau défi pour se relancer. Il ne pouvait guère rêver de mieux qu’un retour à New York, son berceau.

Son énergie peut stimuler une équipe entière et sa seule présence pourrait même galvaniser un Madison Square Garden parfois bien fatigué ces derniers temps.

LA GROSSE PERTE : LANGSTON GALLOWAY

Le joueur a ses limites et à terme, l’envoi de Jerian Grant à Chicago pourrait se révéler plus regrettable mais en l’état, le départ de Langston Galloway, l’un des rares éléments investis des Knicks ces deux dernières saisons, est le plus fâcheux.

En progression constante, parfois capable de changer le cours d’un match, l’arrière s’est imposé dans cette ligue à force de travail et dans la tradition du Garden, il n’y a rien de plus respectable. Son maintien n’aurait pas desservi le banc new yorkais la saison prochaine.

Note : 4 étoiles