Longtemps, ils ont attendu leur tour en bleu…
Derrière le duo d’inamovibles, Florent Pietrus – Boris Diaw, sur le poste d’ailier fort, difficile de se faire une place au soleil de la sélection. Mais Kim Tillie et Adrien Moerman sont bien du voyage aux Philippines pour aider la France à décrocher son sésame olympique à Manille. Une belle récompense pour deux des meilleurs intérieurs d’Europe !
Adrien Moerman, plus constant
À force de travail, et grâce à une progression constante dans leurs clubs respectifs en Turquie et en Espagne, Adrien Moerman et Kim Tillie ont gagné leurs galons de lieutenants derrière les généraux de la première heure.
« Adrien Moerman a très bien commencé la préparation. Il a un peu ralenti sur les deux derniers matchs mais c’est une confirmation de ses progrès observés en EuroCup et en championnat turc. Il avait déjà été très bon l’an passé. J’avais déjà dit l’an passé que s’il n’avait pas eu sa blessure en finale [de Pro A], il aurait peut-être été dans l’équipe. Son abattage et son énergie sont communicatifs. Il est encore dans l’apprentissage du très haut niveau international mais ça reste très intéressant, » a souligné Vincent Collet lors de sa dernière conférence de presse en France.
Meilleur scoreur (18 points par match) et rebondeur (10,1 prises par match) en Turquie cette saison, Adrien Moerman a parfaitement su s’adapter pour sa première expérience à l’étranger. Plus solide encore sur son adresse de loin (46%), l’ancien champion de France avec le CSP Limoges a répété les performances de haut niveau pendant toute la saison. Et sa présence en Bleu est, au final, tout sauf une surprise.
Kim Tillie, plus dur
Pour Kim Tillie, il s’agit davantage de continuité. Médaillé avec la France lors de la Coupe du Monde 2014 en Espagne, l’intérieur bondissant de Vitoria a lui aussi réalisé une saison pleine dans son club (7 points, 5 rebonds en ACB) avec qui il a vécu les joies du Final Four en Euroligue. Un superbe parcours !
« Kim Tillie a vraiment franchi un palier. On avait déjà senti qu’il avait gagné en dureté l’an passé. Les joutes européennes, l’Euroligue jusqu’au Final Four. J’ai eu l’opportunité de le voir beaucoup avec Vitoria, en particulier lors du quart de finale contre le Panathinaikos. Il a vraiment beaucoup appris avec Velimir Perasovic. C’est une des très bonnes surprises de notre début de préparation. D’autant plus qu’on l’a mis à toutes les sauces avec nos absents : aux postes 3, 4, 5. Il s’en est très bien sorti. C’est intéressant pour maintenant et pour l’avenir parce qu’il est encore jeune, » explique le sélectionneur.
À 27 ans, Kim Tillie a effectivement de belles années devant lui, et sa qualité de tir extérieur, tout comme ses capacités défensives accrues, en font un remplaçant idéal sur les postes intérieurs. Après l’éviction d’Alexis Ajinça, Vincent Collet joue donc à fond la carte de la polyvalence dans son secteur intérieur.
La carte de la polyvalence à l’intérieur
Joffrey Lauvergne et Boris Diaw, les deux intérieurs titulaires, sont tous deux capables d’alterner sur les postes 4 et 5. Et l’association de Moerman et Diaw, et celle entre Tillie et Diaw, ont convaincu le staff tricolore.
« Notre poste 5 dominant depuis le début de la campagne, c’est Joffrey Lauvergne, qui est toujours là. Et sur les meilleures séquences pour nous, c’était Boris [Diaw]. On a eu des associations Boris – Adrien, Boris – Kim qui ont plutôt bien fonctionné et qu’on va bien sûr réutiliser. Comme je le disais en préambule, ce sont des choix qui sont critiquables. Mais ma position m’oblige à trancher. »
Ayant donc préféré la polyvalence de Tillie et Moerman, tous deux aptes à rentrer le tir de loin, Vincent Collet a également privilégié le calme et la discrétion de ces deux jeunes joueurs qui ont patiemment attendu leur tour…