Quelques heures d’avant de s’envoler pour Manille, Vincent Collet a tenu une conférence de presse pour justifier son choix de se séparer d’Alexis Ajinça, mais aussi de garder Edwin Jackson auprès du groupe.
« C’est un choix. Quand on fait une sélection c’est toujours compliqué puisqu’il faut trancher entre plusieurs éléments. On le fait avec sa conscience en faisant en sorte que l’équipe corresponde le plus à l’objectif qu’on s’est fixé » a-t-il expliqué à propos d’Ajinça. « Nous devons être en mode commando et j’ai choisi ceux qui me semblaient le plus à même de l’être. Mon choix est d’abord sportif. Quand nous sommes partis pour Belgrade j’en parlais déjà avec mes assistants. Je trouvais qu’Alexis n’était pas au niveau escompté. »
« Ses prises de position ne l’ont pas aidé »
Forcément, ses états d’âme publiés par l’Equipe en pleine préparation n’ont pas aidé…
« Ses prises de position ne l’ont pas aidé et l’ont fortement perturbé. Il ne s’est pas facilité la tâche. La cohésion du groupe est aussi essentielle. Il était ébranlé par ce qui s’est passé et n’était pas à l’aise comme j’attends que l’ensemble des joueurs le soient. Je l’ai reçu avec Patrick Beesley et mes assistants. Alexis s’est exprimé et n’était pas particulièrement surpris. »
Concernant l’aspect tactique, Ajinça n’était pas non plus l’intérieur idéal face à certains adversaires des Bleus.
« Au niveau mobilité, face à certaines équipes, et notamment les Philippines, Alexis Ajinça aurait été en difficulté. Au contraire, face à la Turquie, la taille d’Erden ou Asik peut être un souci. Pour l’instant nos meilleures séquences ont été effectuées avec Boris Diaw au pivot et Joffrey Lauvergne reste le joueur le plus rentable sur le poste. »
L’autre surprise de la sélection, c’est donc la présence d’Edwin Jackson comme 13e homme.
« Antoine Diot est toujours blessé et même si nous sommes plutôt rassurés, une incertitude plane sur sa présence aux premiers entraînements à Manille. Mickaël Gélabale est tout juste de retour et nous avons conservé une place pour Nicolas Batum. C’est de la prudence et cela nous permettra éventuellement de parer à un problème plus sérieux puisque le groupe des 12 peut être modifié jusqu’à la veille du début du TQO. Hier j’ai félicité Edwin devant les joueurs. Il a immédiatement accepté de poursuivre avec nous afin de rendre service. »