Ben Simmons, le choix logique et… affectif des Sixers

Les Sixers seront les premiers à choisir le 23 juin prochain lors de la Draft et pour l’heure, tous les signaux semblent indiquer que leur préférence se portera sur Ben Simmons. Le coach Brett Brown connait bien la famille de l’ailier australien pour avoir entrainé David Simmons, le père de Ben, pendant quatre ans en Australie. Il a ainsi pu voir grandir et progresser l’ancien joueur de LSU au fil des ans.

« C’est assez inhabituel de se trouver dans de telles circonstances, où j’ai déjà une longue histoire avec sa famille et ses anciens coachs, » déclare le coach à The Inquirer. « Je connais vraiment très bien tous les gens qui ont travaillé avec lui. C’est l’un des avantages d’avoir vécu en Australie, à 20 minutes de là où il a grandi, pendant 17 ans. Je ne suis plus si jeune aujourd’hui et j’ai désormais des amis qui coachent à travers le monde et j’écoute leurs différentes opinions sur Ben, comme je le fais sur Brandon Ingram, Kris Dunn ou Buddy Hield. »

Le premier choix des Sixers depuis Allen Iverson

Si Brett Brown n’a pas vraiment eu l’occasion de montrer ses talents de coach depuis son arrivée à Philadelphie, avec un effectif très largement inférieur en qualité à celui des 29 autres franchises NBA, il a malgré tout réussi à créer des liens forts avec ses jeunes joueurs.

Avec le départ de Sam Hinkie et l’arrivée de Bryan Colangelo, c’est une nouvelle méthode de travail qui a été mise en place et l’équipe devrait franchir un cap la saison prochaine. Les Sixers pourront compter sur Joel Embiid (3e choix 2014), sans doute Dario Saric (12e choix 2014) et sur les 24e et 26e choix 2016. Mais Brett Brown sait que les Sixers ne peuvent pas se permettre de miser sur le mauvais cheval avec le premier choix.

« On veut que toute la ville adopte le nouveau membre de notre famille, » ajoute-t-il. « Je pense que c’est une ville qui connait le basket. C’est l’un des éléments de Philadelphie qui m’a le plus impressionné et que j’apprécie et respecte. La ville respire le basket. Nous allons prendre une décision qui va permettre à l’équipe de faire un bond en avant. Nous espérons que la ville accepte notre choix à bras ouverts, mais rien n’est jamais garanti. »

Une question d’équilibre

À l’heure actuelle, l’effectif des Sixers manque clairement d’équilibre, avec trois jeunes intérieurs à fort potentiel (Nerlens Noel, Jahlil Okafor, Joel Embiid) mais qui se marcheront sans doute sur les pieds. Brett Brown veut rééquilibrer les choses et un joueur polyvalent comme Ben Simmons pourrait faciliter cela.

« Je pense que vous allez souvent m’entendre parler d’équipe équilibrée, » insiste-t-il. « Comment ce joueur parviendra-t-il à s’intégrer dans notre effectif ? On lira des mock draft avec lesquels nous serons d’accord, et d’autres sur lesquelles nous aurons des divergences. Que faire des 24e et 26e choix ? Veut-on les transformer et identifier quelque chose qui complèterait le premier choix ? Je pense que l’on commence à établir une stratégie afin d’avoir une équipe plus équilibrée plutôt que de simplement empiler les joueurs de talent sans regarder leur position et leur capacité d’intégration à notre groupe. »

Comme l’équipe souffre d’un déficit sur les postes 3/4, ce ne serait pas surprenant de voir Ben Simmons grimper sur l’estrade le premier au Barclays Center de New York. S’il a connu quelques problèmes extra-sportifs avec un taux d’absentéisme à l’université très élevé, l’Australien a aussi impressionné sur le terrain en compilant 19.2 points, 11.2 rebonds, 4.8 passes décisives, et 2.0 interceptions.

Après avoir fait l’impasse sur la Combine, il reste pour beaucoup un mystère mais c’est là que Brett Brown possède un énorme avantage sur la concurrence grâce à ses relations avec le petit monde du basket « Down Under ».

Il y a peu, le coach de Philly comparait certaines qualités de Ben Simmons à celles d’un Magic Johnson et d’un LeBron James. Alors pourquoi le laisserait-il aux Lakers, qui choisiront en deuxième ?