Isaiah Thomas : « Les prises à deux ? Un manque de respect pour mes coéquipiers »

À 0-2 dans la série, après deux matches compliqués à Atlanta, Brad Stevens avait vanté les mérites d’une défense adverse « qui choisissait ses cibles ». L’entraineur s’était alors chargé de trouver de nouvelles solutions offensives, avec Jonas Jerebko, Marcus Smart ou Evan Turner par exemple, pour deux belles victoires dans la Massachusetts. Hier soir, Isaiah Thomas était furieux que, cette fois-ci, ses coéquipiers n’aient pas su compenser les prises à deux dont il a fait l’objet.

Les Celtics ont en effet raté le coche en début de match : les Hawks ont commencé par un 6/34 aux tirs jusqu’en milieu de deuxième quart-temps, mais ils sont parvenus à bloquer IT en défense, et aucun de ses coéquipiers n’a fait la différence.

« Ils ont mis deux ou trois gars sur moi chaque fois que je touchais le ballon » déclarait-il après la rencontre pour ESPN. « Leur plan de jeu était de laisser les autres gars nous plomber. C’est un manque de respect envers mes coéquipiers de mettre deux joueurs sur moi à chaque fois que j’ai le ballon. Les autres doivent se remettre à niveau et mettre des tirs, voilà ce que ça veut dire. »

Compenser l’apport offensif d’Isaiah Thomas, une mission impossible

Néanmoins, lors de ces deux rencontres, Isaiah Thomas a inscrit 42 puis 28 points, et aucun joueur celte n’est en mesure de compenser l’apport de leur meneur All-Star. Atlanta l’a compris, et a réussi hier soir, après plusieurs tentatives infructueuses plus tôt dans la série, à contenir IT à coup de prises à deux, voire à trois. Il n’a pas inscrit le moindre point en première mi-temps et finit à 7 points à 3/12 aux tirs…

« C’est difficile pour moi parce que je sens que je peux marquer sur n’importe quelle situation » explique IT. « En tant que meneur de jeu , je dois faire les bons choix, et je dois faire confiance à mes coéquipiers. Je sais qu’une fois qu’ils plantent leurs tirs et attirent les prises à deux, ça va ouvrir le jeu pour moi. Aujourd’hui, ça n’a pas eu lieu, mais nous savions qu’ils feraient des ajustements. Maintenant, c’est à notre tour d’en faire, et aux autres gars de se mettre au niveau. »

« Aucune équipe n’avait fait ça auparavant »

Ce que Thomas semble oublier, surestimant peut-être ses coéquipiers, c’est qu’il est la star tant attendue à Boston. Meilleur marqueur des playoffs avant le Game 4, il y a peu de chance que le meneur voit ses coéquipiers compenser ses 24 points de moyenne, en plus de ceux d’Avery Bradley, absent. Atlanta a visé la tête hier soir et il n’y a que Thomas qui semble surpris.

« Aucune équipe n’avait jamais vraiment fait ce que les Hawks ont fait aujourd’hui » lance Thomas. « Ils étaient deux ou trois sur moi toute la partie, face à moi. Quand j’allais dans la peinture, il y en avait qui n’étaient pas inquiétés par les autres joueurs sur le terrain. Les gars doivent s’adapter, jouer leur jeu. Quand on met nos tirs comme on l’a fait à la maison, ils ne peuvent pas le faire. »

L’ancien King a raison : si ses coéquipiers rentrent leurs tirs, Atlanta sera contraint d’abandonner son traitement de faveur, ce qui lui libérera de l’espace. À 2/7 hier soir, Marcus Smart est conscient qu’il devra tout faire pour soulager son meneur et résume bien la clé du Game 5.

« On doit faire faire des systèmes et attaquer le cercle » conclut l’energizer des Celtics. « Forcément, s’ils font de prises à deux ça veut dire qu’il laisseront un jouer libre. On doit juste profiter de cet avantage. »