C’est un système qui a rendu fou un bon nombre d’équipes cette saison, et en particulier les Nets. Le 29 février, les Clippers avaient ainsi répété le schéma en fin de match pour envoyer systématiquement DeAndre Jordan au alley-oop.
Ecoeuré et impuissant, Brook Lopez ne pouvait que constater les dégâts.
Au premier rang, Jay Z s’amusait avec Chris Paul après la rencontre de ce système utilisé plusieurs fois d’affilée et que Brooklyn n’a jamais réussi à défendre. Pour se rassurer, les Nets peuvent se dire qu’ils ne sont pas les seuls puisque bien d’autres équipes ont eu du mal à freiner cette action, en apparence pourtant très, très simple.
JJ Redick sert ainsi uniquement d’axe de rotation, dans le sens où DeAndre Jordan lui tourne autour pour venir jouer un pick-and-roll classique avec Chris Paul, avant de le contourner pour plonger vers le cercle. En rajoutant le shooteur en haut de la raquette, les Clippers troublent les habitudes défensives de leurs adversaires, plaçant un obstacle pour rallonger la route du pivot adverse, lorsque celui-ci veut revenir sur son homologue californien.
Les qualités athlétiques de DeAndre Jordan et la vision de Chris Paul font alors le reste, d’autant que le fait que DJ surgisse derrière JJ Redick multiplie l’effet de surprise, le haut de la raquette étant en plus embouteillé.
Vers le cercle… ou vers la ligne à trois points
En mécanique spatiale, on utilise ainsi l’attraction d’une planète pour modifier la direction ou la vitesse d’une sonde ou d’un satellite. C’est l’assistance gravitationnelle. C’est un peu ce que font les Clippers en faisant tourner DeAndre Jordan autour de JJ Redick pour jouer le pick-and-roll.
Mais face aux Blazers, Los Angeles a utilisé le schéma dans l’autre sens.
Après avoir donné le ballon poste bas à Blake Griffin, JJ Redick fait ainsi semblant de poser un écran à Chris Paul mais il se sert en fait de Mo Harkless (lui attrapant le bras) pour se lancer et prendre de l’avance. Surpris puis gêné par un double écran de Chris Paul et DeAndre Jordan, CJ McCollum ne peut que voir son adversaire dégainer à trois points.
Un bel exemple de l’utilisation de l’effet de fronde gravitationnelle dans le basket.