Patrick & Zo, les frères de sang de Georgetown

Dans les coulisses du premier tour entre le Heat et le Hornets, on trouve deux dinosaures. Deux formidables athlètes passés entre les mains de John Thompson à Georgetown. Patrick Ewing et Alonzo Mourning, ce sont deux frères de sang. 

New York – Miami, deux équipes sur le même moule

En fait, si le second a accepté de porter la tunique des Hoyas, c’est parce que le premier était son idole de jeunesse. C’est lors d’un camp estival où les meilleurs jeunes du pays se retrouvaient, et où Ewing avait été habilement invité par Thompson, que Mourning a pu rencontrer celui qui allait devenir un de ses plus proches amis.

« Je suis arrivé dans cette salle et il y avait des gamins partout. J’ai demandé à John, c’est lequel ? Je suis allé voir Alonzo et, quand je suis arrivé, il a levé les yeux, et il n’en revenait pas. Je l’ai salué et ensuite, tout s’est fait rapidement. » se souvient Ewing.

Pourtant, sur le terrain, les deux ne se faisaient aucun cadeau. Chaque été sur le campus de leur alma mater. Mais en NBA également.

Les séries de playoffs plus tendues et électriques les unes que les autres, entre Knicks et Heat, sont les plus belles odes à ce basket des années 1990, physique, rude et si passionnel. Etant construites sur le même moule, et par le même architecte, Pat Riley, les équipes des Knicks et du Heat étaient faites pour se détester. Malgré l’amitié sincère qui existe entre leurs deux stars, Ewing et Mourning.

L’amitié avant tout

« Alonzo et moi, on est très proche. Et si je voulais qu’on se retrouve au dîner la veille d’un match [de playoffs], eh bien, c’est qu’on allait faire. Par contre, une fois sur le terrain, il n’y avait plus d’amis. »

Dans un magnifique documentaire monté par Sports Illustrated, on comprend mieux la relation fraternelle qui unit les deux pivots. On saisit également mieux les difficultés rencontrées par l’un (racisme particulièrement virulent pour Ewing) et par l’autre (enfance compliquée dans une maison d’accueil pour Mourning) au cours de leurs années de formation.

« Je dirais que leur relation ressemble à celle de deux frères qui s’amusent… avec Patrick qui est la cible des moqueries, mais qui est l’aîné bienveillant. Alonzo est lui beaucoup plus rigolard quand il est avec Patrick que quand il est seul. » précise Jon Weinbach, le réalisateur. « Et sa voix monte un peu plus, il parle plus vite, avec une voix un peu comme celle d’un DJ, plus rapide quand il déconne avec Patrick. »

A jamais liés par leur appartenance commune à Georgetown, qui ne faisait au final qu’entériner une réelle amitié, Ewing et Mourning ont connu des carrières distinctes, avec pas mal de déceptions en playoffs et de belles récompenses malgré tout. A travers leur parcours, c’est en somme un bel hommage à une époque révolue (pourtant pas si lointaine) de la NBA…

https://www.youtube.com/watch?v=kDFlDvBza0c