Les Hornets pouvaient difficilement espérer mieux cette saison. Un petit coup de mou en janvier, mais pour le reste c’est un parcours sans faute pour les hommes de Steve Clifford, pourtant handicapé par les graves blessures de Michael Kidd-Gilchrist. Aujourd’hui solidement engagés dans la course aux playoffs, ils peuvent notamment remercier leur maître à jouer Kemba Walker.
Déchargé d’une partie de ses responsabilités de meneur de jeu avec l’arrivée de Nicolas Batum, l’ancien de UConn s’éclate dans ce nouveau rôle. Sur la saison, il tourne à 21.0 points de moyenne, avec ses meilleures marques au pourcentage global (43%).
Une histoire de centimètres et de cylindre
Une confiance en son tir qui vient d’un changement de mécanique : un peu plus haut, un peu décalé sur la droite et voilà le résultat. Même si ça n’a pas été facile au début, Walker a donc suivi la même voie que Kidd-Gilchrist qui travaille sur son tir depuis deux saisons.
« C’était dur, particulièrement quand je ne rentrais aucun shoot pendant l’été » avoue Walker à USA Today. « Je me disais « je n’y arrive pas, je vais revenir à mon ancien tir ». J’avais des doutes »
Aidé par le Bruce Kreutzer, arrivé cet été dans le staff des Hornets pour travailler sur le tir des joueurs de Charlotte, Kemba Walker n’a pas abandonné et ça paye, notamment à longue distance. L’an passé, son adresse à 3 points n’atteignait pas les 31%. Ce pourcentage monte aujourd’hui à 40% sur les tirs primés proche de la ligne.
Sur ses trois premiers exercices, il a pris 388 tirs à trois points par an de moyenne. Cette saison, il en est à 402 avec 12 rencontres restantes à jouer.
« J’ai eu quelques matches en début de saison où j’ai super bien tiré. Du coup j’ai continué » raconte Walker.
Les défenses obligées de s’adapter
Adroit et moins perso, le meneur s’est imposé comme le leader des Hornets, 6e de la conférence Est, et bien partis pour se qualifier en playoffs. Spectateur des ajustements qu’ont réalisés Walker et Kreutzer, Steve Clifford est admiratif.
« Cet été, il a fait preuve de tellement de persévérance, et il a poursuivi ses efforts pendant l’année. Il a travaillé très dur et ça paye. »
Une adresse qui change également le comportement des défenseurs face à lui. Ils sont désormais obligés de sortir sérieusement sur lui. Une aubaine pour varier les solutions du pick-and-roll, mais aussi libérer de l’espace pour ses coéquipiers. Une arme que les Hornets ne manqueront pas d’utiliser en playoffs.