Taj Gibson fatigué de perdre contre « des équipes de merde »

Battus cette nuit à New York pour la deuxième fois en deux jours, les Bulls font grise mine. Déjà expulsée du Top 8 après leur défaite à domicile, la franchise de Chicago est désormais plus que jamais en ballotage défavorable alors que la fin de saison approche à grands pas. 

Pour Taj Gibson, présent chez les Bulls depuis 2009, ce n’est plus possible de continuer à perdre ce type de matchs. Cette double défaite face à des Knicks déjà éliminés de la course aux playoffs n’est pas loin d’être la goutte qui fait déborder le vase…

« Maintenant, c’est marche ou crève »

« Je n’ai jamais été aussi frustré ou énervé que ce soir. » a t-il avoué à la presse. « C’est très décevant, vraiment très décevant. Je suis fatigué de répéter les mêmes choses chaque soir aux médias. Le coach a raison, on doit se regarder dans le miroir. Moi, je le fais et j’essaie de proposer des choses différentes à chaque match. Il nous reste quoi ? Onze matchs. Maintenant, c’est marche ou crève ! On doit le vouloir. Parfois, j’ai le sentiment qu’on en a envie, mais parfois je ne sais pas si on se ment… »

De fait, Fred Hoiberg avait déjà prévenu ses joueurs après la défaite de mercredi soir, à domicile, que cela devait être la dernière contre-performance de son équipe si cette dernière avait bel et bien des ambitions de playoffs. Le nouveau coach des Bulls n’a donc pas été entendu.

« Bien sûr, ça me gêne. Je suis fier de porter ce maillot. J’adore porter le maillot des Bulls. Surtout après tout ce qu’on a vécu, je suis fier de jouer pour Chicago. » ajoute l’intérieur sur ESPN. « Quand je porte ce maillot, je veux tout donner et c’est frustrant de voir qu’on finit trop court, et qu’on continue de perdre, je ne veux manquer de respect à personne, mais contre des équipes de merde ! Tout les joueurs qui sont en NBA l’ont mérité mais on perd contre des équipes qui ne jouent rien. Et on se fait laminer. »

Les Bulls ont-il perdu leur âme ?

Alors que Jimmy Butler lutte toujours pour retrouver son impact, que les blessures s’accumulent, et que Derrick Rose redevient le joueur qu’il était, les Bulls ne parviennent pas à trouver une identité. Pourtant, ce noyau dur a plusieurs saisons d’expérience en commun.

« On est une cible » assène Gibson. « J’ai l’impression que nos adversaires ne nous prennent plus au sérieux. On dirait que les équipes sont impatientes de nous jouer. Avant, c’était l’inverse ! Ils savaient qu’on allaient venir pour les frapper au visage et jouer dur. C’est vraiment dur. Ça me bouffe de l’intérieur. C’est difficile de dormir la nuit quand on sait qu’on avait la victoire au bout mais qu’on n’a pas fait les efforts pour y arriver. C’est extrêmement frustrant. »

A 36 victoires pour 35 défaites, les Bulls n’ont qu’un match d’avance sur les Wizards, mais ils ont surtout lâché du lest contre les Pistons, actuellement à 38 victoires pour 34 défaites. Contrairement à Detroit (7 victoires sur les 10 derniers matchs), la dynamique des Bulls, si on peut encore utiliser ce terme, est beaucoup moins enthousiasmante avec cinq victoires pour autant de revers.