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Aaron Gordon, une fusée proche du décollage

gordon-dunk

Dans notre culture de l’immédiat et du spectacle, Aaron Gordon est un phénomène à part. Starifié depuis son passage légendaire à Toronto pour le dernier concours de dunks, et notamment ce dunk (au parfum olympique) par-dessus la mascotte d’Orlando, le jeune intérieur du Magic n’en reste pas moins un joueur en formation, à 20 ans seulement.

Un prospect suivi de longue date

Depuis sa prestation remarquable et remarquée, la star en herbe du Magic est passée dans une autre dimension. Il a gagné plus de 170 000 followers sur Twitter, avec au passage un message d’une légende du dunk, Dominique Wilkins. Il a reçu plusieurs coups de téléphones de compagnies diverses et variées pour des contrats pub. Et les médias se l’arrachent également. Aaron a ainsi été l’invité du show très regardé d’Ellen DeGeneres, ou encore sur le Jump, la nouvelle émission de Rachel Nichols sur ESPN.

Mais sur le terrain, si sa production est tout de même passée de 6 points, 5 rebonds en novembre-décembre à 11 points, 8 rebonds en février-mars, Gordon est encore en phase d’apprentissage. Il alterne encore entre le chaud et le froid comme la semaine passée avec 17 points dans une victoire contre Denver le mardi et 0 point face à Charlotte le mercredi.

Dans ce tourbillon médiatique, lancé dans la dernière ligne droite de sa saison marathon, Gordon garde cependant le cap. Avec la fougue et l’insouciance de sa jeunesse, le natif de San Jose prend tout ce qui vient. Avec un sourire aussi large que ses épaules.

« Je suis vraiment reconnaissant pour chaque jour qui passe. Cent interviews, deux cents interviews, je m’en fiche. Tout est bon à prendre. Je vais avec le flot. Je suis content de pouvoir montrer au monde qui je suis. » relate-t-il sur ESPN. « C’est fou. Maintenant, tout le monde me reconnait, ‘oh mon dieu, c’est ce dunkeur fou’… Mais pour moi, alors peut-être que mon image a changé pour le grand public, mais ça fait déjà un moment que je savais que j’étais capable de faire ça. »

De fait, Aaron Gordon, ce n’est pas un inconnu sur le circuit américain.

Comme John Williams, Jason Kidd et Tyson Chandler, Gordon est tout simplement devenu le quatrième joueur de l’histoire à avoir remporté deux fois le titre de Mr. Basketball en Californie, un état plutôt gratiné en talents. MVP du McDonald’s All-American Game en 2013 avec 24 points, 8 rebonds et 2 passes en 24 minutes, Aaron est en fait sur les radars des recruteurs NBA depuis ses années lycée, à Archbishop Mitty où il a notamment tourné à 22 points, 16 rebonds et 3 contres de moyenne pour son année sénior. Des chiffres qui donnent le tournis !

Forces de la nature de père en fils

Il faut dire que, chez les Gordon, on respire, on vit, on rêve basket. Et puis, pour ne rien gâcher, on est des forces de la nature de père en fils.

L’arrière grand-père d’Aaron, de son côté paternel, était déjà un « géant », un indien de sept pieds (2m13) de la tribu Osage, tribu résident dans l’état d’Oklahoma. Le père d’Aaron, Ed, mesurait quand à lui 2m01 et a joué à la fac de San Diego State (au foot et au basket) avant d’apparaître brièvement en NFL pour les New England Patriots. Selon la mère d’Aaron, Shelly, Ed était capable de se faire un petit backflip dans la rue. Comme ça, sans élan !

Et puis, avant Aaron, il y a eu son grand frère, Drew (2m05), qui joue actuellement sur nos parquets de Pro A, à Châlons-Reims, pour 15 points et 10 rebonds de moyenne; après avoir joué en Italie ou chez les Sixers. Sa grande soeur, Elise, est également tombée dans la marmite quand elle été bébé, jouant notamment pour Harvard à la fac, et actuellement agent NBA de son frère pour gérer son calendrier de plus en plus chargé.

Pour vous dire à quel point les Gordon sont fanas de sport, une anecdote rapporte que le jeune Aaron, à 8 ans, avait l’occasion de participer aux Jeux Olympiques junior, pour les épreuves de sprint sur 100 et 200 mètres… mais il a préféré aller faire un petit tournoi de basket avec ses copains. Avant ça, toute la petite famille s’était mise au hockey, après que Shelly ait ramené une paire de patins d’un voyage d’affaires en Bavière. Des vrais mordus !

Sportif complet, fort d’un héritage génétique plutôt costaud (un tiers noir américain, un tiers caucasien et un tiers amérindien), Gordon a fait tourner des têtes dès son plus jeune âge. A sa sortie du lycée, il avançait qu’il voulait trouver une équipe NCAA avec un coach proche de ses joueurs et un style de jeu dynamique, rapide et direct. Entre Oregon, Kentucky, Washington et Arizona, Aaron finira par choisir la dernière. Pour la Pac 12, pour le jeu rapide.

Et bien lui en a pris car après son premier match, à 13 points et 10 rebonds, il finira sa seule et unique saison en NCAA à 12 points et 8 rebonds de moyenne. Aux côtés de Nick Johnson ou Rondae Hollis-Jefferson, Gordon amènera les Wildcats au titre de sa conférence, puis au Sweet Sixteen jusqu’au Elite Eight. Hélas, Arizona s’inclinera d’un petit point face au Wisconsin de Frank Kaminsky, et ce, malgré un record (de la fac d’Arizona) avec 18 rebonds dans cet ultime match pour Gordon.

Lottery pick pour exorciser le passé familial

Annoncé haut pour la draft 2014, Aaron sera sélectionné en quatrième place, derrière Andrew Wiggins, Jabari Parker et Joel Embiid, à la plus grande satisfaction de sa famille, et notamment de son frère Drew. Ce dernier n’avait effectivement pas été drafté à sa sortie de New Mexico en 2012.

« C’était vraiment très dur. » se souvient Gordon sur Yahoo. « Tout comme mon frère vit certains trucs viscéralement à travers moi, je vis des trucs viscéralement à travers lui. Lui et moi, on n’est qu’un. Et voir son rêve brisé comme ça m’a énormément éprouvé. »

aaron-gordonLottery pick deux ans plus tard, Aaron a vengé l’honneur du foyer Gordon. Mais sa carrière NBA n’a pas décollé de suite. Avec 5 points et 4 rebonds en 17 minutes de moyenne pour son année rookie, la fugace star d’Arizona a vécu une première campagne compliquée, marquée notamment par deux mois d’absence avec une blessure au pied gauche (cinquième métatarse). Puis une autre blessure cet été, plus bête celle-là, à la mâchoire après s’être bagarré gentiment avec son frérot Drew.

Malgré ces deux retards à l’allumage, Gordon poursuit sa progression. Sa courbe ascendante est même vertigineuse. Débarqué depuis l’été passé, Scott Skiles se régale de pouvoir coacher un tel phénomène physique, capable de défendre sur plusieurs postes.

« C’est un joueur encore en formation, mais c’est un gros bosseur. » ajoute Scott Skiles. « Il travaille sur son geste de tir tout le temps. Et puis, il doit trouver le moyen d’utiliser ses qualités athlétiques. Parfois, il est un peu pris entre les deux. Et il va faire une passe alors qu’on se demande pourquoi il n’a pas simplement été tout claquer dans le cercle. »

Longtemps comparé à Blake Griffin de par leur capacité commune à exploser le cercle et dominer physiquement un match, Gordon est en fait plus long, plus élancé, plus basket que l’ancien Sooner, lui aussi phénoménal au niveau universitaire. En fait, quand USA Today lui avait demandé de se lancer dans une comparaison avec un joueur NBA, Aaron avait proposer une association intéressante : « Scottie Griffin – un mélange de Scottie Pippen et Blake Griffin. L’intensité défensive de Pippen et sa capacité à dribbler. Et puis j’adore les qualités athlétiques de Blake Griffin. »

Stabiliser son tir pour franchir un nouveau cap

La fusée Gordon monte méthodiquement ses étages. Chaque intersaison est utilisée à bon escient, avec un domaine de compétences amélioré et un physique renforcé. La prochaine étape est quant à elle clairement identifiée : il faut qu’Aaron devienne un shooteur plus fiable dans le périmètre. Une stabilité sur quelques spots préférentiels au-delà de la raquette devraient lui faire passer un nouveau cap. D’où l’intervention de Dave Love, un spécialiste du tir ayant déjà travaillé avec Grant Hill, DeShawn Stevenson ou encore Tristan Thompson dernièrement (pour lui faire changer de main notamment).

« Dave est un super mec. » explique Aaron sur Fox Sports. « Il m’a énormément aidé avec mon shoot, sur le geste de tir. Et maintenant, tout est beaucoup plus fluide. Il m’a donné plusieurs conseils basiques pour que ça devienne facile de shooter. Après, c’est facile pour moi de construire là-dessus. J’adore ce défi. C’est ce que j’adore faire. Et plus je serai à l’aise avec mon shoot, meilleur je serai sur le terrain. J’ai pris beaucoup trop de tirs cette saison pour vous en donner le décompte… »

Le départ de Tobias Harris vers Detroit est en tout état de cause une véritable marque de confiance de la part du staff d’Orlando. Après s’être inspiré de l’éthique de travail du néo-Piston, Gordon est désormais le titulaire du poste 4. Avec sa polyvalence et ses qualités athlétiques au-dessus du lot, il doit maintenant voler de ses propres ailes.

Si l’objectif immédiat du Magic, qui était de rallier les playoffs, semble assez compromis alors qu’Orlando reste sur quatre défaites de rang, Aaron Gordon est forcément une des grandes satisfactions de la saison en Floride. Son explosion, au moins d’un point de vue médiatique, lui a clairement donné un coup de fouet au niveau de la confiance, et ça se voit sur cette fin de saison.

De retour dans la Baie d’Oakland, dans sa Californie natale, et face aux champions en titre des Warriors, Gordon a délivré un de ses meilleurs matchs de l’année, avec 20 points et 16 rebonds (son record en carrière) pour son 9e double double de la saison… total qu’il a bientôt arrondi à 10 quelques jours plus tard à Sacramento avec 20 points et 11 rebonds.

« J’ai pu jouer devant pas mal de mes amis de longue date et c’était une sensation incroyable. J’ai presque eu les larmes aux yeux quand l’hymne national a été entonné, parce que ça m’a rappelé tout ce que j’ai vécu sur ces vingt dernières années. » confie Aaron sur le site du Magic. « Tout ce que je peux faire, c’est rester moi-même, jouer mon jeu et continuer de m’améliorer. Mes objectifs sont très, très élevés. »

Comme ses dunks…

https://www.youtube.com/watch?v=AwOzytTAkzo

Aaron Gordon Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2014-15 ORL 47 17 44.7 27.1 72.1 1.0 2.6 3.6 0.7 1.8 0.4 0.8 0.5 5.2
2015-16 ORL 78 24 47.3 29.6 66.8 2.0 4.5 6.5 1.6 2.0 0.8 0.8 0.7 9.2
2016-17 ORL 80 29 45.4 28.8 71.9 1.4 3.6 5.1 1.9 2.1 0.8 1.1 0.5 12.7
2017-18 ORL 58 33 43.4 33.6 69.8 1.5 6.4 7.9 2.3 1.9 1.0 1.8 0.8 17.6
2018-19 ORL 78 34 44.9 34.9 73.1 1.7 5.7 7.4 3.7 2.2 0.7 2.1 0.7 16.0
2019-20 ORL 62 33 43.7 30.8 67.4 1.7 5.9 7.7 3.7 2.0 0.8 1.6 0.6 14.4
2020-21 * All Teams 50 28 46.3 33.5 65.1 1.5 4.1 5.7 3.2 1.8 0.7 1.9 0.7 12.4
2020-21 * DEN 25 26 50.0 26.6 70.5 1.5 3.2 4.7 2.2 1.6 0.7 1.2 0.6 10.2
2020-21 * ORL 25 29 43.7 37.5 62.9 1.6 5.1 6.6 4.2 2.0 0.6 2.7 0.8 14.6
2021-22 DEN 75 32 52.0 33.5 74.3 1.7 4.2 5.9 2.5 2.0 0.6 1.8 0.6 15.0
2022-23 DEN 68 30 56.4 34.7 60.8 2.4 4.1 6.6 3.0 1.9 0.8 1.4 0.8 16.3
2023-24 DEN 73 32 55.6 29.0 65.8 2.4 4.1 6.5 3.5 1.9 0.8 1.4 0.6 13.9
2024-25 DEN 51 28 53.1 43.6 81.0 1.6 3.3 4.8 3.2 1.6 0.5 1.4 0.3 14.7

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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