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Le jour où Dell Curry et les Hornets ont mis fin au record d’invincibilité des Bulls

dell-curryAvec leur victoire face au Thunder à l’Oracle Arena, les Warriors ont égalé le record NBA d’invincibilité à domicile des Bulls établi entre le 24 mars 1995 et le 8 avril 1996, avec 44 victoires. Comble du destin, ce sont les Hornets de Dell Curry, le père de Stephen, qui avaient mis fin à la série de Chicago ce soir-là.

Quatre matchs en cinq jours

Mardi 8 avril 1996, Chicago. Les Bulls de Michael Jordan reçoivent des Hornets qu’ils ont littéralement écrasés quelques jours auparavant à Charlotte (126-92) en inscrivant les 20 premiers points de la rencontre. Les hommes de Phil Jackson sont confiants : aucune raison que ce match n’arrête leur incroyable série de 44 victoires sur leurs terres. Ils ont un bilan de 65 victoires pour 8 défaites et visent la barre mythique des 70 victoires sur une saison sur leur route vers le titre. En face, Charlotte se bat pour la huitième place de la conférence Est, synonyme de qualification en playoffs.

« Ils ont le droit d’être confiants contre nous. Nous n’avons rien montré vendredi » reconnait Allan Bristow, entraineur des Hornets, faisant référence à la déculottée de la semaine précédente.

Pourtant ce match-là est tout de suite serré. Les deux équipes sont maladroites dans le premier quart-temps et le score n’est que de 16-13 après 11 minutes de jeu. Scottie Pippen marque 5 points dans la dernière minute et Chicago mène 21-17. L’avance se stabilise en 2e quart-temps, les locaux ayant du mal à creuser l’écart face à la bonne défense des Hornets.

Leur arrière Dell Curry régale en contre attaque et Phil Jackson prend un temps-mort dans un United Center bien silencieux. Toni Kukoc remet pourtant la machine en marche. Steve Kerr – aujourd’hui entraineur de Stephen Curry à Golden State – marque son premier panier de la rencontre et les Bulls parviennent à prendre 10 points d’avance en milieu de 2e quart-temps, et même 15 à 3 minutes de la mi-temps.

Larry Johnson embrouille Denis Rodman qui ne répond pas, et les arbitres leur donnent injustement une faute technique chacun. Malin, « The Worm » provoque un passage en force sur l’action suivante et réveille la salle. Charlotte limite la casse, rentrant au vestiaire à -10 grâce à un tir du milieu du terrain au buzzer de Pete Myers, son seul panier de la soirée. Michael Jordan a lui déjà inscrit 20 points. 50-40, avantage Bulls.

À la mi-temps, Jim Cleamons, assistant de Jackson, sent que le match est toutefois loin d’être fini, et ce parce que Chicago vient de jouer quatre matchs en cinq jours.

« Il y a de la fatigue. Il n’y a aucune chance que l’on reproduise le même effort que vendredi. Il faut s’attendre à un retour de Hornets. »

Il ne croit pas si bien dire.

Une fin de match complètement folle

Le début de 2e mi-temps est marqué par la sortie sur blessure, à la main droite, de Larry Johnson. Coup dur pour Charlotte puisque le joueur tourne à 21 points de moyenne cette année-là. Mais sous l’impulsion de Matt Geiger, Darrin Hancock et Kenny Anderson, les Frelons reviennent dans la partie et remportent le 3e quart-temps 35-22. 75-72, avantage Hornets.

Ces derniers montent en puissance et enchainent 3 tirs primés pour prendre 12 points d’avance à 10 minutes du terme. Chicago n’a pas marqué le moindre point dans la période et Phil Jackson a préféré sortir un Rodman énervé qui revient de 6 matchs de suspension pour avoir donné un coup de tête à un arbitre ! Mais après un temps-mort, les joueurs de l’Illinois infligent un 7-0 à ceux de Caroline du Nord, qui prennent un temps-mort à leur tour. Les 23 590 spectateurs sont débout et chauffés à blanc. Sur un de ces moves dont il a le secret, MJ ramène même son équipe à un point.

Ce dernier quart-temps est haché par les fautes et l’issue se jouera au lancers-francs. À ce jeu-là, Charlotte reprend 7 points d’avance à 4 minutes de la fin. Michael Jordan tente tout mais il est épuisé et exceptionnellement maladroit aux lancer-francs puisqu’il en laisse trois en route. Robert Parish, 42 ans pour 5 points et 11 rebonds dans le match, fait très mal dans la raquette, mais « His Airness » réussit finalement 4 lancers francs d’affilée pour repasser devant à 1 minute de la fin !

De l’autre côté, les Bulls font faute sur Dell Curry qui répond à sa majesté en inscrivant ses 18e et 19e points. Une longueur d’avance pour Charlotte, 20 secondes à jouer. Au bout du bout physiquement, Michael Jordan s’emmêle les pinceaux mais Chicago récupère la balle, 10 secondes à jouer. Kukoc pénètre, mais rate son lay-up. Claquette de Pippen, raté. Claquette de Jordan, raté. Pippen à nouveau ? Encore raté. Le ballon s’envole, le match est terminé.

Les Hornets l’ont fait !

Michael Jordan : « On les a peut-être sous-estimés »

Charlotte réussit l’exploit de s’imposer dans la salle de la meilleure équipe de l’histoire de la NBA devant près de 24 000 fans médusés et met fin à la série des Bulls.

« Nous étions tellement habitués à gagner à domicile » reconnait Scottie Pippen après la rencontre. « C’était censé être une victoire facile ».

Il reste alors encore un record pour les joueurs de Chi-town : « atteindre les 70 » comme dit Rodman en parlant de leur bilan. Côté Hornets, il n’y a que les playoffs qui comptent et il leur manque quelques victoires pour accrocher la huitième place et retrouver les Bulls au premier tour. C’est d’ailleurs, selon coach Bristow, ce qui a motivé ses troupes.

« Croyez-le ou non, nous jouions pour plus que les Bulls » dit-il très lucide. « Nous jouions pour une place en playoffs. Eux jouent pour des records. C’est une grosse victoire, mais ça ne signifie absolument rien si nous ne gagnions pas à Miami [leur concurrent direct pour le dernier wagon] ».

Ils perdront ce match et le huitième spot. Visiblement très fatigué par l’enchaînement des rencontres, Michael Jordan a tout de même compilé 40 points, 11 rebonds et 5 passes décisives. Mais il admet avoir été surpris par ses adversaires.

« On les a peut-être sous-estimés ».

Un écueil que les Warriors devront éviter lundi prochain lors la réception d’Orlando, s’ils veulent battre ce record.

https://www.youtube.com/watch?v=SJzcVmmOIUg

LES PLUS LONGUES SÉRIES DE VICTOIRES À DOMICILE

Place Equipe Début Fin Total
1 Chicago Bulls 1995-03-30 1996-04-04 44
Golden State Warriors 2015-01-31 2016-03-03 44
3 Orlando Magic 1995-03-21 1996-03-19 40
4 Boston Celtics 1985-12-10 1986-11-28 38
San Antonio Spurs 2015-03-15 2016-03-02 38
6 Philadelphia 76ers 1966-01-14 1967-01-20 36
7 Portland Trail Blazers 1977-03-05 1978-02-03 34
8 Boston Celtics 1986-12-17 1987-11-18 33
9 Chicago Bulls 1996-12-11 1997-04-14 32
10 Minneapolis Lakers 1949-11-30 1950-11-19 30
11 Seattle SuperSonics 1976-02-11 1976-12-10 29
12 Washington Capitols 1946-11-20 1947-03-19 27
Los Angeles Lakers 2003-02-18 2003-12-09 27
14 Milwaukee Bucks 1973-01-03 1973-11-13 26
New York Knicks 1988-11-26 1989-03-14 26
Chicago Bulls 1990-12-14 1991-03-23 26
17 New York Knicks 1951-12-02 1952-11-29 25
Philadelphia 76ers 1977-12-17 1978-04-05 25
Detroit Pistons 1989-01-29 1989-11-18 25
Phoenix Suns 1994-03-19 1994-12-26 25

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