Du lycée au « Big Three » des Celtics, Paul Pierce livre un aperçu de ses Mémoires

Comme Michael Jordan avant lui, et beaucoup d’autres, Paul Pierce ne faisait pas partie de l’équipe première de basket au lycée.

« Je pensais qu’on pouvait gagner le titre en 2002 »

Comme il le dit lui-même, il n’a pas vraiment été « coupé » de l’équipe une mais plutôt « rétrogradé ». Temporairement…

« J’ai pu participer à un tournoi, pendant les vacances de noël, parce qu’un autre joueur était malade. J’ai eu ma chance et je me suis fait ma place dans l’équipe. » se souvient Pierce dans le podcast The Vertical de Chris Mannix, alors que les deux hommes déambulent dans la Inglewood High School de Los Angeles. « Il y a deux façons de réagir à ce type de déception. Dans tout sport. Soit tu perds ta confiance en toi. Soit tu te bats encore plus fort pour la retrouver. Et moi, ça m’a vraiment motivé. »

Après une mauvaise soirée de draft qui l’a vu plonger à la 10e place, alors qu’il avait été projeté plus haut (jusqu’à la deuxième place), Pierce est sélectionné par Boston. Il en est le premier étonné, lui le gamin de Los Angeles, ennemi éternel de ses Lakers.

Mais Pierce va bientôt devenir le leader de la troupe celte. Avec Antoine Walker dans un premier temps. Pour un superbe run en playoffs lors de la saison 2001-02. Les Celtics avaient notamment réussi un incroyable retour (record qui tient toujours) face aux Nets en finale de conférence Est, revenus du diable vauvert (-21 avant le début du dernier quart, 41-16 sur la période). Jusqu’à ce jour, The Truth pense dur comme fer que Boston aurait pu battre les Lakers de Shaq et Kobe en finales NBA.

« C’était ma première expérience en playoffs. Et d’écrire l’histoire, c’était tout simplement incroyable. C’est tout en haut du classement pour moi, juste à côté du titre NBA bien sûr. C’était un match complètement dingue. On n’a jamais abandonné. (…) Franchement, après le 2e match de la série, je pensais qu’on allait arriver en finale. Car on oublie cela mais cette saison-là, on avait battu les Lakers deux fois en saison régulière. On pensait vraiment pouvoir aller au bout. »

Rondo agaçait les autres

Au titre ultime, il aura droit quelques années plus tard, en 2008, avec les arrivées consécutives de Ray Allen et Kevin Garnett. Sous la houlette de Doc Rivers, la mayonnaise a pris sans tarder chez les Celtics.

« On pourrait dire que c’était une combinaison mortelle. » confirme Pierce. « En général, quand on regroupe de nouveaux joueurs, il faut un peu de temps pour développer une alchimie. Dans notre cas, on avait beaucoup de gars très complémentaires. C’était comme les pièces d’un puzzle. Et dès le premier jour du camp d’entraînement, on s’en est rendu compte. Sur le terrain, ça se passait super bien la balle. C’était comme si on jouait ensemble depuis des années. »

Les Celtics ne règneront cependant pas aussi longtemps que l’on aurait pu le croire. Plombé par des blessures, le renouveau de la dynastie verte n’aura finalement rapporté qu’un seul titre. La faute aussi à des caractères un peu trop discordants à la longue. Entre Ray Allen et Rajon Rondo parmi d’autres…

« C’était exagéré. Toutes les équipes NBA ont des joueurs qui ne s’entendent pas forcément bien entre eux. A force de se voir tous les jours, on est fatigué les uns des autres. Par les attitudes, les remarques, les vêtements même. Mais [Ray] n’était pas le seul. On pourrait dire qu’il y avait aussi un froid entre Rondo et moi, Rondo et KG (rires). KG et Rondo s’engueulaient le plus souvent au final. »

Après des tentatives infructueuses à Brooklyn et à Washington, Paul Pierce est revenu au bercail, à Los Angeles, pour se donner une dernière chance de soulever le gros trophée tout doré. Véritable légende à son poste, on ne peut qu’admirer sa belle longévité depuis sa sortie de Kansas, et bonne nouvelle, il envisage de raconter sa carrière dans un livre…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.