Difficile vainqueur de Minnesota, Portland s’accroche à sa 8e place

Pour la première fois de la saison, Portland remporte quatre succès consécutifs et consolide encore davantage sa 8e place à l’Ouest. Face à des Wolves bien intentionnés mais limités, et plombés par la maladresse de Wiggins (3/18), les Blazers se sont contentés de mettre le coup d’accélérateur au bon moment. Avec 42 pts de la paire McCollum-Lillard, un banc décisif (40 pts) et un très bon Aminu, Rip City s’impose 96-93.

L’époque où Sam Mitchell recevait le trophée du meilleur coach de l’année semble aussi lointaine que celle où Kevin Garnett était un loup MVP. Et si la médiocrité latente des Wolves était d’abord sa responsabilité ? Les joueurs ne le diront jamais officiellement mais la première mi-temps de dimanche soir au Moda Center a dégagé un grand nombre d’indices. En théorie, la volonté de discipline collective, la quête de l’équilibre intérieur-extérieur et la recherche l’extra passe quasi systématique sont louables. En pratique, ce Minnesota là n’a pas le basket de ses ambitions, malgré pléthore de talents. Le coach qui ne tire pas le meilleur de son effectif est forcément responsable non ?

Heureusement que l’état d’esprit et l’agressivité n’ont pas déserté un groupe plombé par un manque évident de confiance et de leadership. Les 11 rebonds offensifs et 7 interceptions de la première période en attestent. Pour le reste, les deux premiers quart-temps ont mis en exergue des lacunes chroniques : 33% de réussite, 0/5 à 3 pts, 6 balles perdues, 8 pts du banc. Sans les 14 pts inscrits sur des secondes chances, Minnesota et ses 18 pts inscrits en deuxième quart-temps aurait ruminé plus que ses 9 pts de débours à la pause (48-39).

Pourtant en face, il aura fallu six minutes voire un quart-temps aux Blazers pour mettre la machine en route. Après avoir compté 8 pts de retard sur un départ raté, Portland a retrouvé ses bases pour creuser l’écart en fin de première mi-temps : la défense et l’altruisme d’Al-Farouq Aminu, la transition d’Allen Crabbe et la créativité de ses pistoleros CJ McCollum et Damian Lillard (19 pts avant la pause).

Henderson et Aminu font la différence

Les hôtes retombent dans leurs travers d’avant Noël, avec une panne offensive révélatrice d’un excès de confiance dans le troisième quart-temps : 7/22 aux tirs, 8 pts marqués en 8 minutes et 15 en 12 minutes après un drive au buzzer de McCollum, seule menace offensive de Rip City. Sans briller, Minnesota s’appuie sur les passes de Ricky Rubio et son trio Dieng-Towns-Wiggins pour passer devant à la 32e minute. Un tir primé de Meyers Leonard ne cassera pas la dynamique des Loups, qui virent en tête à l’entame du dernier quart (63-65).

Il suffira d’un coup de chaud de Gerald Henderson et de la confirmation de l’importance d’Aminu, couteau-suisse énergétique, pour que les Blazers reprennent les commandes. La maladresse d’Andrew Wiggins, qui cette fois ne bénéficie pas des coups de sifflets des arbitres pour compenser sur la ligne de réparation, plombe l’attaque des Wolves. Ils ne rentrent que 15 pts en 10 min. Coupable d’excès de confiance, Portland laisse Minnesota revenir à -2 à 10 secondes du terme, grâce à deux tirs primés de LaVine et Rubio. McCollum ne tremble pas sur la ligne des lancers et évite le psychodrame. Wiggins ratera un dernier tir, derrière l’arc, et les Wolves continuent de chercher une victoire à l’extérieur. Avec ce huitième revers consécutif au Moda Center, ils n’ont toujours pas gagné loin du Target Center depuis le 20 décembre.

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