Élu MVP du McDonald’s All-American et du Jordan Brand Classic, deux des matchs de gala les plus prestigieux réservés aux meilleurs lycéens des États-Unis, Cheick Diallo était attendu comme l’un des fers de lance de l’équipe de Kansas cette saison. Après plusieurs mois d’enquête concernant ses résultats scolaires, l’intérieur malien a finalement reçu le feu vert de la NCAA pour jouer en match officiel avec les Jayhawks à la fin du mois de novembre.
Un mois après ses débuts dans le championnat universitaire, le bilan est plus que mitigé. Si les résultats des Jayhawks sont excellents avec un bilan de 11v-1d et une probable place de leader national lors du prochain ranking lundi, ceux de Diallo sont beaucoup plus discutables.
Avec un effectif très expérimenté articulé autour du senior Perry Ellis, des juniors Wayne Selden Jr. et Frank Mason III, et du sophomore Devonte’ Graham, il ne reste que les miettes pour les joueurs de première année comme Diallo.
« Nous donnons une chance à chacun, mais il ne fait aucun doute que nos joueurs les plus expérimentés ont mieux joué que les plus jeunes, » déclare Self au Lawrence Journal-World. « L’équipe est meilleure et joue mieux avec les anciens sur le terrain, et je ne sais pas comment la situation va évoluer. »
En effet, Diallo doit pour le moment se contenter de bouts de matchs, et n’a pu joué sur des périodes prolongés que lors de cartons face à des petites équipes de seconde zone. Face à Loyola-Maryland et Holy Cross, le Malien a pu jouer plus d’un quart d’heure pour 13 et 12 points respectivement. Mais face à Harvard ou Oregon State, il n’a pu jouer 7 minutes, le temps de faire souffler les titulaires.
« La lumière viendra au bout du tunnel à un moment ou à un autre, » ajoute Self. « Ce moment n’est pas encore venu. J’aimerais donner du temps de jeu à ces joueurs. Si l’on regarde nos freshmen cette saison (Diallo et Carlton Bragg Jr.), ils pourraient bien être nos meilleurs prospects quand ils auront 24 ans. Cela ne veut pas dire qu’ils sont les mieux placés aujourd’hui pour nous faire gagner des matchs. Je veux que ces joueurs continuent de progresser parce que quand ils s’approcheront de leur potentiel maximal et apprendront à jouer avec les autres joueurs, alors notre équipe pourra vraiment être très, très forte. »
Après 7 matchs en NCAA, Diallo tourne à 6.4 points et 3.1 rebonds de moyenne. Bien loin de ce que l’on pourrait attendre d’un joueur de son pedigree. S’il reste bien côté pour 2016 sur DraftExpress.com (10e), NBADraft.net l’a repoussé en 2017 (15e).
« Je ne veux sacrifier des victoires ou mettre notre équipe en danger juste pour cette raison, » explique Self. « Nous devons gagner des matchs. Ces joueurs viennent à l’université et travaillent dur depuis plusieurs saisons. Il y a beaucoup d’enjeu et l’objectif est de mettre notre équipe dans la meilleure position possible pour gagner. »
Avec ou sans Diallo…