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La course au MVP : Durant-Westbrook, un duo singulier

La course au MVP : Durant-Westbrook, un duo singulierChaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016.

Tous deux présents dans notre cinq majeur de la semaine, Kevin Durant et Russell Westbrook ont replacé le Thunder sur le devant de la scène après deux saisons marquées par les blessures (55 matches manqués par Durant en 2014-15 et 36 par Westbrook en 2013-14).

Si leur retour au premier plan est une bonne nouvelle pour la franchise et ses fans, c’est par contre un casse-tête pour notre course au MVP car il est rare de se retrouver avec deux joueurs d’une même équipe dans le Top 5 des votes pour le MVP.

Seulement neuf cas similaires en 35 ans

En effet, si ce phénomène était plutôt courant jusqu’en 1976 (année où les équipes de ABA ont intégré la NBA. Avant cela, le cas c’était présenté 12 fois en 20 ans), ce phénomène s’est raréfié au fur et à mesure que la ligue s’est agrandie.

En fait, la dernière fois que cela s’est produit, c’était en 2003 avec Kobe Bryant (3e) et Shaquille O’Neal (5e). Pareil en 2002 avec, cette fois-ci, Shaq (3e) devant Kobe (5e). Ce sont les deux seuls cas du 21e siècle.

Avant cela, Michael Jordan (1er) et Scottie Pippen (5e), l’avaient déjà fait en 1996, tout comme Larry Bird (3e) et Kevin McHale (4e) en 1987, Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar (3 fois en 1984, 1985 et 1986 sans qu’aucun d’eux ne remporte le trophée), Moses Malone (1er) et Julius Erving (5e) en 1983 et Larry Bird (2e) et Robert Parish (4e) en 1982.

Cela ne s’est donc produit trois fois sur les 28 dernières saisons. Etonnant alors qu’on a tendance à penser que la mode est de plus en plus à la réunion de stars au sein d’une même équipe.

A quoi bon les dissocier ?

En tout cas, comme vous pouvez le voir, il n’y a que des grands noms qui apparaissent dans les cas précédents et on ne serait pas étonné que KD et Russ soient considérés comme tels à la fin de leur carrière.

En attendant, on se rend compte de la chance rare qu’à le Thunder de pouvoir compter deux monstres dans son « roster » et pourtant, plutôt que de les accepter comme un duo, on a souvent tendance à les dissocier, à chercher avec lequel des deux (sans l’autre) OKC serait meilleur.

Jusqu’ici, la propension a toujours été de dire que Westbrook est moins « valuable » que Durant, ce qui n’est pas totalement faux dans les chiffres, mais pas autant que certains le croient :

Bilan du Thunder depuis 2012-2013 (saison + playoffs)

Avec Durant et Westbrook : 137v-58d soit 70.3%
Sans Westbrook, mais avec Durant : 27v-17d soit 61.4%
Sans Durant, mais avec Westbrook : 25v-22d soit 53.2%
Sans les deux : 4v-10d soit 28.6%

Si les résultats donnent l’avantage à Durant, ils ne peuvent être analysés de manière aussi brute. L’an dernier par exemple, beaucoup ont reproché à Westbrook de ne pas avoir qualifié le Thunder, ce que Durant avait réussi l’année d’avant. Mais il ne faut pas oublier que le meneur avait aussi dû composer avec l’absence de Serge Ibaka un partie du dernier quart de la saison.

Bref, cela peut paraître trop simpliste, mais il se trouve que là où le Thunder est le meilleur : c’est quand les deux jouent. C’est facile, certes, mais si ce duo ne fonctionnait pas, cela ferait bien longtemps que Sam Presti aurait tranché. Si ce n’est pas le cas, c’est bien parce que les deux joueurs se tirent vers le haut, et tirent surtout l’équipe vers les sommets.

La preuve lors du dernier match du Thunder où, après une première mi-temps difficile, Kevin Durant s’est relancé grâce à Westbrook qui avait décidé de « le gaver de ballons » jusqu’à qu’il se remette sur les rails. Ce qu’il fera, inscrivant 10 de ses 31 points dans les 6 dernières minutes pour emmener son équipe en prolongation, puis à la victoire.

1. Stephen Curry

Bilan : Warriors – 24v-1d – 1er à l’Ouest
Stats : 34.9min, 32.3pts, 5.3rbds, 6.0pds, 2.2ints, 0.1ct, 3.7bps, 51.7% tirs, 45.8% 3pts, 90.8% LF

Ça y est, le MVP a perdu un match ! Sur les trois derniers matches, il est même un peu redescendu sur terre, ou plutôt sur une planète un peu moins éloignée de notre système solaire puisqu’il a tourné à « seulement » 42.3% au shoot et 35.5% à 3-points plus 4.7 ballons perdus.

Bon, à côté de ça, il a aussi planté 31.7 points, 8.3 rebonds et 7.7 passes. En résumé, la réduction de l’écart entre le leader et le reste de la meute, ce n’est pas pour tout de suite

2 . Kevin Durant

Bilan : Thunder – 16v-8d – 3e à l’Ouest
Stats : 35.7min, 27.5pts, 7.9rbds, 4.2pds, 1.1int, 1.3ct, 3.3bps, 53.1% tirs, 44.3% 3pts, 90.0% LF

Après une saison quasi blanche, le MVP 2014 se remet petit à petit en jambes et c’est presque effrayant de constater qu’il n’est pas encore totalement au top au niveau du rythme.

Toutefois, il s’en rapproche de plus en plus et pour s’en persuader, il suffit de regarder ses stats sur les quatre derniers matches du Thunder (27 pts, 9 rbds et 6 pds à 59.7% au shoot et 47.4% à 3pts) qui lui ont permis de décrocher le titre de joueur de la semaine à l’Ouest.

3. LeBron James

Bilan : Cavs – 15v-7d – 1er à l’Est
Stats : 36.8min, 26.4pts, 7.7rbds, 6.4pds, 1.4int, 0.7ct, 3.5bps, 50.1% tirs, 28.0% 3pts, 71.3% LF

LeBron James ne veut pas qu’on réduise son temps de jeu, mais les Cavs, eux, tiennent à ce qu’il se repose. Avec le retour imminent de Kyrie Irving, il sera intéressant de suivre l’attitude du King qui pourrait certes baisser un peu dans les stats, mais une autre menace offensive à ses côtés ne sera pas de trop.

Peut-être que cela l’aider aussi au niveau de son shoot à 3-points puisque ses 28% représentent sa pire marque en carrière.

4. Kawhi Leonard

Bilan : Spurs – 21v-5d – 2e à l’Ouest
Stats : 33.0min, 20.8pts, 7.6rbds, 2.6pds, 2.0ints, 1.0ct, 1.3bps, 50.8% tirs, 48.9% 3pts, 87.9% LF

C’est le troisième ailier de ce Top 5 et même s’il est statistiquement moins impressionnant, Leonard est tout aussi efficace que les deux autres. Meilleur marqueur de son équipe, shooteur extérieur le plus adroit de la ligue, meilleur défenseur de la meilleure défense du pays, Kawhi aurait sans doute des stats plus ronflantes si les Spurs ne pliaient pas souvent « trop vite » leurs matches (+ 24 pts d’avance sur leurs 7 dernières victoires).

5. Russell Westbrook

Bilan : Thunder – 16v-8d – 3e à l’Ouest
Stats : 34.7min, 26.1pts, 7.5rbds, 9.6pds, 2.4ints, 0.3ct, 4.8bps, 46.6% tirs, 31.6% 3pts, 86.0% LF

Quatrième du vote final l’an dernier, Russell Westbrook ne rentre pas dans la guerre des égos dans laquelle tous ses détracteurs aimeraient le voir foncer tête baisser comme il fait parfois sur un terrain.

Au fur et à mesure que Durant retrouve la forme, le meneur semble prêt à lui laisser les clés du camion et s’il y perd en scoring (21.5pts en décembre contre 27.6 en novembre), il gagne en justesse et en efficacité.

Mentions spéciales

Draymond Green, Nicolas Batum, Jimmy Butler, Paul George, Blake Griffin et Kyle Lowry.

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