Privés d’intérieurs, les Wizards tentent d’imposer leur jeu atypique

Comme beaucoup d’équipes cette saison, et par la force des choses, les Wizards ont cédé à la mode du « small ball ». Mais après six semaines de compétition, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. L’objectif est d’imprimer un rythme de jeu très rapide mais avec un bilan de 9-11 et malgré des victoires face à San Antonio, Cleveland ou Miami, le compte n’y est pas. 

Portés par le duo Wall-Beal, les Wizards marquent 100.9 points par match (+2.4 pts par rapport à 2014-2015) mais ils en encaissent 104.7 (+6.9 pts), s’affirmant comme l’une des défenses les plus fragiles du championnat. Ils sont aussi dominés au rebond (différentiel de -3.5 prises par match) et peuvent blâmer un secteur intérieur très fragile, plombé par les blessures.

Récemment, Marcin Gortat, Nene, Drew Gooden et Kris Humphries ont tous les quatre été sur le flanc, laissant Ryan Hollins et DeJuan Blair comme seuls véritables intérieurs valides… Même si les « big men » ne sont pas les premiers à courir et donner du rythme, ils restent la première rampe de lancement. Sans rebonds ou stops défensifs, pas de contre-attaque ou de jeu rapide sur transition.

Du coup, le coach Randy Wittman a dû faire avec les moyens du bord, décalant Otto Porter ou Jared Dudley au poste de pivot. Avec succès face à Miami, lundi soir.

« Je n’avais pas d’autre option, » explique simplement Randy Wittman au Washington Post. « Dudley a fait du très bon travail en défense. J’ai trouvé qu’il s’était battu du mieux possible face à Chris Bosh. S’ils voulaient s’appuyer sur leurs grands, nous les aurions laisser jouer sur Whiteside au poste. Ce n’est pas quelque chose dont ils raffolent vu leur style de jeu. Nous voulions les obliger à jouer d’une manière qu’ils n’aiment pas. »

Au final, les Wizards ont forcé le Heat à jouer à contre-courant et les Wizards ont empoché leur 9e succès de la saison, se rapprochant de la barre des 50% de victoire.

« Nous avons fait du bon boulot en pénétration, en les obligeant à bouger, » insiste Wittman. « La balle atterrissait le plus souvent dans les mains du joueur où elle devait terminer. Nous avons fait vivre le ballon. Nous n’avons pas eu peur de bouger et d’attaquer leur défense. Nous jouons avec une rotation très courte. Ce match est une bonne leçon à retenir car si nous jouons avec dureté et intensité, peu importe qui est sur le terrain. En jouant comme ça, nous aurons une chance de gagner. »

Marcin Gortat est désormais de retour à Washington après un court séjour en Pologne au chevet de sa maman. Il devrait retrouver sa place de titulaire au poste de pivot face à Houston et Dwight Howard mercredi. Mais Porter et Dudley devrait continuer de se décaler à l’intérieur sur des séquences de jeu plus ou moins longues.

« Nous avons modifié notre jeu et joué comme nous devons le faire, » explique Bradley Beal. « Ce sont eux qui se sont adaptés à nous et pas l’inverse. C’est ce qui a été la clé du match et nous a permis de nous imposer. »

L’opposition de style devrait être intéressante face aux Rockets. S’il est difficile d’imaginer Porter ou Dudley en défense sur Howard, Washington n’hésitera pas à le faire sortir au large de l’autre côté du terrain, pour permettre à Wall et Beal de profiter des espaces.