Sous son apparence angélique, Stephen Curry est un homme dangereux, un récidiviste patenté, un hors-la-loi pour de nombreuses franchises NBA. Celui qu’on appelle parfois « l’assassin au visage de bébé » a une méthode opératoire spécifique. Son coéquipier, Andrew Bogut, nous en révèle l’essence.
« C’est en général sur une séquence de deux ou trois minutes. Ce n’est pas comme si Steph dribblait et nous sortait des tirs depuis le parking tout au long du match. Il sent quand c’est le moment d’agir. Il passe la balle rapidement, tôt dans la possession et il trouve un moyen de faire le break définitivement, pour détruire l’âme de l’adversaire. C’est ce qu’il cherche. Et Klay est pareil. »
À l’instar de Michael Jordan, et Kobe Bryant après lui, Stephen Curry a peu à peu appris à maîtriser les temps faibles et les temps forts. Il sait quand il doit appuyer sur le champignon ou au contraire, calmer le jeu et faire tourner la gonfle.
Le maître des tirs assassins
Fort d’une confiance à son apogée après la saison passée conclue par le titre suprême, plus un titre de MVP, Stephen Curry nage en ce moment en plein bonheur. Mais le lutin de la Baie est en mission. Il veut fermer à tout jamais le débat sur le titre « chanceux » de l’an passé. Pour cela, une seule méthode : confirmer sur le terrain.
« On sait qu’il y aura toujours un moment où Steph et Klay vont aligner les tirs : bang, bang, bang, bang, bang, » poursuit Andrew Bogut sur CBS. « Donc, si on reste proche au score, même si on ne joue pas bien, on aura un run où les tirs vont commencer à rentrer. »
Face à Toronto, il a ainsi enchaîné 16 points dès le premier quart. Plus avant, à Charlotte pour la fête organisée en l’honneur de son paternel, il a mis le feu aux poudres après la mi-temps, avec 14 points en deux minutes.
Ce genre de séries offensives gargantuesques est effectivement un crève-coeur pour n’importe quelle équipe. Les défenses commencent alors à baisser les bras (ainsi que Kemba Walker ici – alors que le pivot australien revient déjà en défense)…
This is amazing. Kemba knows it's going in, so does Bogut. https://t.co/oJ6PDTDCQS
— Legion Hoops (@LegionHoops) December 5, 2015
Avec sa capacité à dégainer en toutes circonstances, de (très) loin comme de près, avec un défenseur sur le paletot ou pas, Stephen Curry a déjà planté pas mal de tirs assassins : les fameux « daggers » ! De quoi briser l’âme de ses adversaires, comme le dit bien son coéquipier.
Ses 14 points en 2 minutes à Charlotte
Un mix hallucinant de ses « coups de chauds » du début de saison