Tout Cleveland a les yeux rivés sur le coude droit de son icône, sujet de toutes les attentions et discussions. Vendredi soir, les Cavs se déplacent à Boston pour le Game 3 et le double MVP en titre a tenu à s’exprimer sur une blessure qui faut couler beaucoup d’encre. Bien trop à son goût.
« A écouter la télévision, j’ai passé 50 IRM. Mais je le répète, je n’en ai passé qu’une et je n’en ai pas besoin de plus« , s’amuse l’Elu un brin moqueur.
Avant de confirmer qu’il devra disputer les playoffs avec ce coude droit douloureux, les médecins lui ayant assuré qu’il ne guérira pas d’un coup de baguette magique en quelques jours. Alors, LBJ met de la glace sur l’objet des craintes et s’adonne aux traitements de stimulations électriques. Mais il ne cherche pas d’excuses.
« Je dois accepter de jouer avec. Cela peut être un mal récurrent durant ces playoffs et je pense devoir attendre la fin de saison pour vraiment le faire disparaître. C’est impossible de ne pas y penser pendant le match si la douleur est là. Mais je dois trouver un moyen d’aider l’équipe. Que ça arrive maintenant, ça craint alors qu’en saison régulière je j’ai pas eu le moindre problème. Mais cela fait partie du jeu, et personne ne se sent désolé ni pour moi ni pour l’équipe et c’est normal. »
Les fans de Cleveland eux oui, se sent un tantinet désolés. Et même angoissés. Ils commencent à se dire que les Cavs sont frappés du même sort que les Browns et les Indians, les deux autres franchises de la ville privés de titre depuis 46 ans.
Malgré ses 29,5 pts de moyenne sur les deux premiers matches de la série, LBJ a inquiété par sa passivité dans le Game 2, prenant beaucoup moins de shoots extérieurs et se contentant de dunks à deux mains old-school à mille lieux de sa flamboyante esthétique habituelle.
Il s’en explique:
« Il faut être intelligent. Je vais pas commencer à me lancer dans des dunks aériens pour aggraver ma blessure, au final c’est quand même deux points. »
Puis LBJ livre ce qu’il pense être la clef de la survie des Cavs dans le chaudron du Trèfle.
« On doit être plus agressif, et pas seulement moi. Je dois me créer plus de positions de shoots, je ne peux pas refaire une mi-temps à cinq tires tentés. Mais on doit tous faire la même chose, quand on a une opportunité il faut la prendre et les mettre à terre.«