Draymond Green est devenu un All-Star en puissance

Comme l’an passé à la même époque, les Warriors sont sur toutes les lèvres. La franchise de la Baie commence à nouveau sa saison tambour battant, avec un 13e succès de suite hier soir face à leurs « rivaux » de Los Angeles, les Clippers. 

Plus passeur que jamais

Mais cette année, ils le font avec cette fameuse cible dans le dos, avec le titre en poche et la bague au doigt. Les Warriors n’en ont cure : ils tracent leur route. Parmi eux, Draymond Green réalise un début de saison remarquable avec 12 points, 8 rebonds et 7 passes de moyenne. De la trempe d’un Boris Diaw, époque Suns (13 points, 7 rebonds, 6 passes en 2005-06)…

Plus particulièrement, on aura remarqué que l’ailier fort est désormais plus responsabilisé dans la création de jeu, notamment au alley oop. Ses passes en l’air près du cercle, en bout de course après pénétration, pour Festus Ezeli et Andrew Bogut essentiellement, sont devenues des classiques pour les Warriors. Tout comme ses libertés en contre-attaque ou encore ses fausses pistes comme son panier en fin de match sur une remise en jeu. Il pose un écran pour Stephen Curry, Griffin le suit, puis il s’ouvre tranquillement au panier…

« Ça se joue au feeling. Je sais quand je dois pousser la balle à pleine vitesse et je sais quand je dois plus temporiser et laisser les espaces s’ouvrir. Parce qu’il y aura toujours une ouverture. Il faut simplement laisser le temps à la défense de se faire piéger. Une contre-attaque ne doit pas forcément être toujours joué à pleine vitesse, ça peut aussi être bénéfique quand on temporise. »

De la même manière, Draymond Green continue de jouer le partenaire idéal pour ses arrières, probablement l’un des meilleurs duos de l’histoire avec Stephen Curry (sur une autre planète en ce moment) et Klay Thompson. Avec ses airs de footballeur américain, Green n’est pas peu fier de sa qualité de poseur d’écrans.

Des écrans intelligents

« Je pense être l’un des meilleurs, oui. Il s’agit d’abord de bien connaître ses coéquipiers et leurs tendances. Et puis ensuite, il faut connaître les angles. Quel angle tu veux permettre au coéquipier pour qui tu poses l’écran. Avec Steph, il faut forcer le défenseur à prendre plus de temps. Et Steph a besoin de quelques centimètres pour déclencher son tir. »

Invité au camp de Team USA l’été passé, Draymond Green a passé un cap dans sa carrière. L’ancienne « boule d’énergie » parvient de mieux en mieux à se canaliser, avec les années et l’expérience. Surtout, sa présence parmi les meilleurs joueurs du pays a boosté sa confiance.

« J’ai beaucoup appris. Quand tu es en contact avec tous ces gars-là, tu vois comment ils travaillent. Il y a des gars qui sont à la salle dès 8h du matin quand l’entraînement est à 10h. Et puis tu te rends compte si tu travailles suffisamment ou si tu dois faire plus. Quand on joue contre meilleur que soi, on progresse, » analyse-t-il sur ESPN avant de reprendre. « J’ai déjà dit à mon représentant Nike, Adrian Stelly, il y a plusieurs années, que je serais All Star. Je travaille encore pour ça. C’est une réelle possibilité. »

Elément majeur de la meilleure équipe de la ligue, et de l’histoire récente de la NBA, Draymond Green est effectivement une belle bouffée d’air frais avec son jeu atypique et surtout son sens du spectacle à chaque instant sur les parquets.

https://www.dailymotion.com/video/x3epaid_warriors-vs-clippers_sport

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.