Sans Chris Paul, les Clippers plient face aux 46 points de James Harden

Privés de Chris Paul, blessé, les Clippers de Blake Griffin (35 pts, 10 rbds, 5 passes) s’inclinent pour la deuxième fois consécutive (105-109). Après le champion en titre l’avant-veille, c’est son bourreau des playoffs 2015 qui ramène les angelenos à leurs lacunes. James Harden (46 pts) et Dwight Howard (20 pts, 20 rbds) ont été phénoménaux. Los Angeles paye son 4/22 à trois points et les 22 points texans inscrits en transition.

Quand la barbe est chaude, James Harden peut psalmodier dedans : pas besoin de le comprendre pour savoir que le MVP 2015 auto-déclaré est en mission. Depuis ses trois ratés en ouverture, l’arrière des Rockets enchaîne les coups de chaud. Les Kings n’ont pas encore digéré ses 43 pts de la veille que le soliste texan en plante 18 dans le premier quart-temps, face à une défense des Clippers coupable de naïveté. Harden fait son numéro, les autres regardent. C’est caricatural mais ça marche, avec un Dwight Howard à 7 rebonds après 12 minutes. Sans Chris Paul, blessé à l’aine, L.A varie un peu plus les plaisirs offensifs mais laisse quand même les clefs de la Ferrari à Blake Griffin, impérial dans le premier quart (13 pts).

Blake Griffin face au duo Harden/Howard

C’est avec le cinq bis sur le parquet que les Clippers recreusent l’écart grâce à Josh Smith et un 7-0 réalisé dans les quatre premières minutes du deuxième quart. Les stats reflètent la belle impression visuelle laissée par les angelenos qui, à cinq minutes de la mi-temps ont distribué 14 passes, perdu 1 balle et shooté à 51%. Même économisé, Dwight Howard (8 pts, 12 rbds à la pause) justifie son repos de la vielle à Sacramento. L’ancien Superman devenu Superfragile épaule parfaitement Harden (25 pts en 19 min) et équilibre un tantinet le jeu stéréotypé de Houston, qui rentre aux vestiaires avec autant de balles perdues que de caviars (8).

Avec 16 pts, la paire Jordan-Redick joue un autre Big Three aux côtés de Griffin (20 pts à 8/13 avant la pause), patron incontesté et incontestable. Finalement, le score (58-56) après deux quart-temps reflète parfaitement la vérité d’un match où les défenses sont timorées. Celle des Rockets ne hausse pas franchement le ton dans le 3e QT, c’est juste L.A qui joue moins bien. L’adresse à trois points reste famélique et Blake Griffin se fait discret. Clint Capela profite du momentum texan pour confirmer son double-double de la veille. Le Suisse apporte une énergie contagieuse dans la raquette et emporte Marcus Thornton dans son sillage.

Comme James Harden continue de faire du Harden avec notamment 5 pts de suite en fin de quart, Houston reprend les commandes. Le pécule monte même à +8 en début de 4e QT grâce à Thornton (16 pts) et Howard. L’ancien meilleur défenseur NBA écope de sa 5e faute à 9 minutes du baisser de rideau mais son camarade barbu calme le Staples à 7m25 et le spectre du Game 6 des playoffs 2015 plombe l’ambiance. L.A est à -11. Malgré des rebonds offensifs et un bon Capela (9 pts, 8 rbds), les Texans laissent fondre leur avance à -5 avec trois minutes à jouer, par la faute d’une grosse maladresse extérieure (7/30 à 3 pts). Kevin McHale ordonne le hack-a-Jordan, le Doc attend deux passages sur la ligne et un 2/4 pour sortir son pivot.

Les arbitres ratent un goaltending décisif

Le talent de Blake Griffin ne fait pas douter les Rockets car Dwight Howard gonfle les muscles dans la peinture. L’ancien Magic enchaîne un alley-oop et un rebond offensif, laissant L.A à deux possessions. Les prises à deux angelenos sur Harden finissent quand même par payer quand une nouvelle trappe pousse le barbu à la balle perdue. Griffin a remis les hôtes à -3 juste avant, il reste 49 secondes à l’horloge.

Mais devinez qui égalise dans une atmosphère de kermesse ? Paul Pierce « of course » ! James Harden obtient tout de suite deux lancers, qu’il rentre. Evidemment la possession de la prolongation revient à Griffin, qui profite des changements pour se rapprocher du cercle. Le Staples réclame un goaltending d’Howard sur la seconde claquette défensive du All Star. Les arbitres ratent l’évidence et Ty Lawson rentre ses deux lancers. Paul Pierce manquera de son côté le tir primé de l’ultime et mince espoir. L.A voulait sa revanche, il rend finalement les armes devant le finaliste de conférence en titre. C’est le quatrième succès de rang pour les Rockets depuis leur départ catastrophique.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.