Les Celtics n’ont pas encore trouvé la bonne formule

Les Celtics vont avoir la gueule de bois ce matin au réveil. Sur le parquet d’Indianapolis, les hommes de Brad Stevens ont été dans le match jusqu’à la dernière action mais le tir d’Avery Bradley (pour la gagne) à trois points a tout juste atteint le cercle. Insuffisant pour s’imposer.

Des rotations encore très floues

Pire, ça fait maintenant trois défaites de suite pour les C’s. Alors même que le cinq de départ n’est toujours pas ancré pour de bon, Amir Johnson, Jared Sullinger et Isaiah Thomas ayant remplacé respectivement David Lee, Tyler Zeller et Marcus Smart hier soir.

« Ils nous ont empêché de réaliser l’action prévue mais Isaiah a tout de même fait le bon choix, » explique Avery Bradley sur NBA.com. « Il a pénétré et attiré la prise à deux puis a ressorti le ballon. J’ai essayé de shooter un trois points à la dernière minute mais George Hill m’a bien gêné. »

Avery Bradley peut l’avoir mauvaise car il a réalisé un match solide à 21 points et 8/16 aux tirs. De même, Isaiah Thomas n’a pas grand-chose à se reprocher sur l’affaire avec 27 points et 7 passes… Mais Boston continue de perdre des matchs et, forcément, ça devient inquiétant quand les rotations ne sont pas encore bien établies.

« Je trouve qu’on n’a pas apporté l’énergie nécessaire en première mi-temps, » poursuit Bradley dans le Boston Herald. « Je ne veux pas qu’on prenne cette mauvaise habitude. Il faut qu’on arrête ça au plus vite parce que ces défaites vont finir par nous hanter, particulièrement ces défaites de peu. »

Malgré les changements de joueurs, le problème persiste. Et cela semble provenir de soucis récurrents en défense. Les Pacers ont ainsi remporté, pour la première fois de leur saison, la bataille du rebond (53 à 49) avec notamment 21 rebonds offensifs, un cruel manque au final pour les Celtics (-13 pour être précis : 24-11 dans les points en seconde chance).

« Je ne sais pas ce qu’il y a mais on doit régler ça le plus vite possible. J’en ai marre de perdre, » ajoute Thomas. « Quelque chose doit changer. J’ignore pourquoi mais ce n’était pas ce qu’on attendait. On ne doit pas paniquer mais nous tous les joueurs, on doit prendre conscience de nos erreurs et corriger le tir. On a bien joué en attaque, mais dans cette ligue, on ne peut pas se contenter d’échanger les paniers. »

Joueurs (et staff) en quête de repères

Pour Brad Stevens, il n’est pas encore temps de jeter le bébé avec l’eau du bain. On n’en est qu’à quatre matchs dans une saison régulière qui en compte 82. Alors, oui, ce marathon débute mal mais Boston a les ressources pour retrouver sa foulée dans les nombreux kilomètres restants.

« Les Pacers ont bien défendu, c’est aussi simple que ça. Ils nous ont faits sortir du système prévu, on a quand même eu un dernier tir. Mais là encore, George Hill a sorti une grosse défense. Il a touché la balle. Le tir a touché le cercle, ce qui veut dire qu’il serait probablement rentré s’il n’avait pas été touché. »

Noyant le poisson en se concentrant uniquement sur la dernière action, le coach a encore beaucoup de pain sur la planche pour trouver la bonne carburation avec son effectif. Le cinq évolue beaucoup de match en match et les joueurs (comme le staff) sont encore en quête de repères. Hier soir, les Celtics ont ainsi joué en dernier quart avec un cinq carrément inédit composé de Thomas, Turner, Jerebko, Lee et le rookie RJ Hunter, qui jouait là son tout premier match NBA (et devant son père Ron, ancien coach de Indiana University – Purdue University Indianapolis).

Ça a marché un temps… avant de ne pas suffire sur cette fameuse dernière action trop courte ! Les Celtics doivent encore trouver un équilibre collectif sur la longueur des matchs, en un mot, la constance.

« Il y a eu des séquences où l’on ressemblait à une très bonne équipe et puis d’autres où on ne savait même pas quoi faire du ballon, » conclut un Isaiah Thomas perplexe.

https://www.youtube.com/watch?v=XVA3hHbkLhI