Charlotte – Atlanta : Nicolas Batum n’a pas suffi…

Pathétiques en premier quart temps, euphoriques dans le troisième grâce à Nicolas Batum (16 pts, 8 passes, 5 rbds, 5/14 aux shoots), les Hornets ont oublié de jouer pendant 10 minutes dans le dernier quart. L’adresse tardive de Marvin Williams n’empêche pas une troisième défaite (92-94) face à des Hawks pourtant maladroits à l’extérieur. Kemba Walker a eu le shoot de l’égalisation.

L’anarchie aux Hornets

Perdre sept balles en 12 minutes, Steve Clifford en avait cauchemardé, ses Hornets l’ont fait. La faute à qui ? À quoi plutôt car le premier responsable est le manque d’alchimie collective d’une équipe en manque de cohérence. En face, les Hawks sont une machine parfaitement huilée et après quelques minutes, l’écart entre un finaliste de conférence en titre et des Frelons sans automatismes est béant. Charlotte ne défend pas et encaisse 13 paniers. Atlanta récite (18-28) avec ses cadres qui font le métier sans forcer.

À la pause, le trio Teague-Millsap-Horford fournit plus de la moitié des points des Faucons, qui laissent les hôtes à 38,5%. En manque de repère et visiblement frustré, Nicolas Batum joue pour les autres. Le hic, c’est que le cinq n’est pas dans le coup. C’est le second cinq qui enflamme un tantinet l’écrin et fait lever Michael Jordan de sa chaise en bout de banc. Jusque-là, Sa Majesté se penchait en arrière de ras-le-bol. Malgré un 1/11 à 3 pts, Charlotte revient à -7 (39-46) en perdant moins la gonfle et en défendant mieux. La sieste est terminée. Avec 9 pts, le meilleur scoreur des Frelons, Marvin Williams, n’a alors pas marqué le moindre point dans le deuxième quart-temps.

Nicolas Batum réveille ses troupes

Agacé ou sommé de le faire, Nico Batum décide de prendre le match en main en début de troisième quart-temps. Kemba Walker et Al Jefferson ne sont pas Damian Lillard et LaMarcus Aldridge, et quand les Hornets souffrent, le Normand doit être capable de jouer le patron. Il le fait avec une maîtrise rassurante en scorant 11 pts en 8 minutes, défendant et donnant du caviar. Batman est chaud et, sous sa cape, Charlotte bourdonne enfin. Tout semble alors moins facile pour Atlanta, maladroit à 3 pts. Spencer Hawes se jette à terre pour l’interception et envoie Jeremy Lin au lay-up : l’image résume le nouveau visage des Hornets. Les chaussettes tournent comme des serviettes dans la Time Warner Cable Arena et ce n’est pas un shoot au buzzer de Thabo Sefolosha en fin de 3e quart qui calme la salle. Les Hornets sont devant (76-70).

Après quatre minutes et un tir primé d’un Jeremy Lamb convaincant, Steve Clifford remet Batum et Kemba Walker sur le parquet. Atlanta veut jouer plus vite mais gâche des munitions à 7m25, où l’arrosage tourne encore, sans récolter non plus les fruits de son agressivité aux lancers. Les Hawks ne voient pas la ligne des lancers, Mike Budenholzer s’en agace mais Al Horford le calme en redonnant l’avantage aux siens (80-79).

Marvin Williams entretient le suspense

L’avance monte à +5 (84-79) alors que Charlotte retombe dans ses travers, incarnés par Jeremy Lin au QI basket toujours suspect. En dix minutes, les Frelons n’ont scoré que 8 pts, heureusement qu’ils défendent et que les Hawks balancent de la brique à 3 pts. Kemba Walker met fin à la gabegie offensive en enchaînant une bombinette et deux lancers (84-84). Kent Bazemore répond immédiatement dans le corner. Marvin Williams s’y met lui aussi, l’arène bouillonne mais Paul Millsap, avec de la réussite, calme le public.

Les Hawks ont 3 pts d’avance (92-89) avec 30 secondes au chrono. Gêné sur la ligne des 3 pts, Nicolas Batum décide de partir au drive. Il a raison car la raquette est ouverte. Mais Batman se troue et sur le rebond offensif Marvin Williams se prend une bâche. Après deux lancers de Bazemore, l’ancien Tar Heel fait mieux et remet une banderille. Trop tard ? Non car sur un cafouillage sur la montée de balle des Hawks les arbitres sifflent l’entre-deux. Williams le gagne et Batum passe le ballon à Walker, qui avait un step back assez facile pour arracher la prolongation. Atlanta s’en sort bien.

Pour Charlotte, c’est la 3e défaite en trois matches, et le record de franchise de tirs à 3-points (37 !) est surtout le signe d’un gros manque d’imagination et d’un jeu sans grande cohérence.

Highlights à venir

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