D’Angelo Russell : « Nous avons tellement de grands joueurs qu’il y a peu d’opportunités »

Alors que Karl-Anthony Towns brille avec les Wolves ou que Jahlil Okafor et Kristaps Porzingis font entrevoir leur potentiel, D’Angelo Russell est lui en difficulté du côté des Lakers. Malmené en défense et moins à l’aise que prévu en attaque, le rookie parait un ton en-dessous par rapport à ses camarades de promotion.

Mais pour l’intéressé, les situations ne sont pas comparables.

« La seule chose qu’on a en commun, c’est qu’on a été drafté dans la même ligue », assure-t-il ainsi à ESPN. « Je ne me soucie pas de leur opportunité et de ce qu’ils font. Chacun est dans une position différente. Les rookies qui brillent sont dans de bonnes positions et ils comprennent vite. D’autres ont besoin d’apprendre. C’est ce que je fais ».

« On a un groupe de joueurs qui essaient de faire la même chose »

Il faut dire que l’ancien d’Ohio State navigue un peu à vue. Byron Scott lui avait dans un premier temps laissé penser qu’il serait remplaçant avant de lui faire démarrer la saison à l’arrière « pour le soulager » de la création. Mais D’Angelo Russell est un meneur qui a besoin du ballon et avec Jordan Clarkson, Kobe Bryant, Lou Williams ou encore Nick Young qui aiment aussi avoir la gonfle dans les mains, il n’est pas facile de trouver du rythme.

« Nous avons tellement de grands joueurs qu’il y a peu d’opportunités », confesse-t-il. « En fait, on a un groupe de joueurs qui essaient de faire la même chose. Il faut essayer de comprendre son rôle pour rester sur le parquet ».

Pour cela, le rookie doit apprendre à jouer sans ballon. Pas facile d’intégrer un nouveau rôle alors qu’il découvre également une ligue plus rapide et plus physique.

« L’entraînement, c’est vraiment le seul endroit où on peut rater des choses et apprendre. En match, ça va tellement vite qu’on ne peut pas faire n’importe quoi et apprendre parce que tout va trop vite ».

Remplaçant lors de ses deux premières saisons dans la ligue, avec un temps de jeu très fluctuant, Kobe Bryant connait et comprend très bien les doutes de son jeune coéquipier.

« Ça me rendait fou. Ray Allen marquait 30 points, Allen Iverson marquait 40 points et je me disais qu’ils n’étaient pas beaucoup meilleurs que moi. Je le savais mais je n’avais pas la chance le montrer. Ces années sont pourtant précieuses parce que rien ne m’était donné. Je devais bosser pour l’obtenir. Si je jouais 15 minutes, je devais bosser pour ces 15 minutes et je ne pouvais pas aller sur le terrain et faire de la merde parce que sinon, je retournais sur le banc et je ne jouais pas pendant cinq matchs. Je devais vraiment bosser et j’en suis reconnaissant ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.