Un premier effet Carroll aux Raptors

Champion en titre de la division Atlantic, Toronto a rapidement repris ses bonnes habitudes en remportant ses deux premiers matches pour s’installer en tête du classement. Sur le parquet des Celtics, un adversaire direct dans leur division, les Raptors ont montré que leur collectif était intact, et qu’ils avaient vu juste en cassant leur tirelire sur DeMarre Carroll. Après une première mi-temps moyenne, et malgré un problème de fautes, Toronto a fait la différence après la pause, dans le sillage de sa recrue.

Plus gros salaire de l’équipe

Leader par l’exemple en défense, Carroll (21 pts) a fait le break au milieu du 3e quart-temps avec deux bombes à 3-points de suite pour passer le score à +9. Face à des Celtics qui avaient décidé de grandir leur cinq, les Raptors optent pour une variante du « small ball ». Ils jouent vite, sont mobiles, et même Scola sanctionne à 3-points, les pieds dans le ciment et sans opposition.

De l’autre côté du terrain, cette mobilité gêne une frontcourt technique et costaude, mais peu athlétique. Pendant onze minutes, les hommes de Brad Stevens n’inscrivent que deux paniers ! Pour DeMar DeRozan, ce superbe 3e quart-temps est un premier signe que son équipe a changé.

« Je pense que beaucoup de ceux qui étaient là l’an passé ont compris que nous avions l’habitude d’être très endormis dans ces troisièmes quart-temps. C’est l’une des choses qu’on a rappelée avec Kyle (Lowry) avant le premier match. On doit être agressifs en 3e quart-temps, et leur sauter dessus, plutôt que ce soit l’inverse. Maintenant, on doit le faire dès le début de match. En fait, c’est comme si c’était la situation inverse. »

« Réaliser des stops, et l’attaque viendra ensuite »

Bien sûr, ce changement d’attitude est né d’une prise de conscience collective, mais on peut aussi y voir un premier effet de l’arrivée de Carroll. L’ancien Hawk possède cette capacité à se fondre dans un collectif, et à peser des deux côtés sur parquet. Face à Indiana, on avait souligné sa superbe défense sur Paul George, limité à 4 sur 17 aux tirs. La nuit dernière, il a gagné ses duels face au tandem Crowder-Turner (2/17 aux tirs), tout en faisant la différence après la pause en plantant 10 pts dans le 3e quart-temps.

« Notre défense était très bonne, alors que ça tournait pas en attaque » a expliqué Caroll après le match. « On était à égalité à la pause, mais à 30% à la mi-temps. Le coach nous a simplement dit de continuer à défendre pareil. De réaliser des stops, et que l’attaque viendrait ensuite. Défendre dur entraîne des paniers faciles. »

Plus gros salaire de l’équipe, DeMarre Carroll se coltine le plus souvent le meilleur extérieur adverse, permettant aussi de soulager DeMar DeRozan et Terrence Ross. Le premier inscrit 23 points, tandis que le second a terminé le boulot dans le money time, plantant 13 de ses 21 points.