Evan Fournier : « On sera déçu si on n’atteint pas les playoffs »

À quelques heures du début la saison du Magic, Evan Fournier a répondu aux questions de la presse française via une conférence téléphonique. En premier lieu, l’arrière tricolore est revenu sur les méthodes de son nouveau coach, Scott Skiles. L’influence de ce dernier sur la jeune équipe floridienne semble déjà porter ses fruits.

« Ce n’est pas une légende : Scott Skiles est très exigeant »

« C’est un coach très dur à l’entraînement, on répète souvent les mêmes exercices. » confie t-il. « Il nous pousse tous les jours, ce n’est pas une légende, il est très exigeant. C’est vrai que lorsqu’on va à l’entraînement, on sait que ce sera dur mais il faut en passer par là pour gagner. Je pense qu’on peut tous s’inspirer de son côté dur à cuire. »

Selon l’international, l’entraîneur aspire à forger un collectif plus altruiste et rigoureux.

« Ce n’est que la pré-saison, ce sera donc différent durant la saison mais pour le moment, le jeu consiste en beaucoup de passes, beaucoup de mouvement et peu de pick-and-roll, car le coach veut un jeu fluide. Je trouve ça très intéressant. J’espère que la mayonnaise va prendre offensivement. Notre pré-saison s’est clairement portée sur la défense. Si on veut passer un cap, il nous faut davantage jouer en équipe. Je pense que l’an passé, on l’a seulement fait par séquences. »

Un début de saison très compliqué

Les ambitions de Scott Skiles sont simples : il veut stimuler la progression de cette équipe et l’aider à atteindre les playoffs, un stade que la franchise n’a plus connu depuis 2012. Déterminé, le Français est convaincu du potentiel de cette équipe.

« Cela fait quatre ans que cette équipe attend les playoffs, il y a une vraie motivation par rapport à cela. » confirme t-il. « On sera vraiment déçus si on ne les atteint pas.  Si on joue ensemble, si on joue tous les soirs, je pense qu’on peut atteindre cet objectif. Il n’est absolument pas dans nos plans de faire une saison comme l’an dernier »

Pour ne pas perdre de pied, le groupe devra se mobiliser dès le début des hostilités. Avec cinq déplacements lors des huit premières rencontres, notamment face aux Bulls et aux Rockets, le Magic rentrera très vite dans le vif du sujet.

« Cette année, on a un début de calendrier très compliqué. Ce n’est pas cadeau. Ce sera important pour nous d’arracher au moins une victoire sur cette série à l’extérieur. Si on ne fait pas attention, on peut très vite se retrouver sans aucune victoire et cinq défaites. »

« L’Euro pèse sur les esprits »

À titre personnel, Evan Fournier a réalisé un bon début de pré-saison avant de se blesser à la cheville. Il admet que, mentalement et physiquement, l’Euro a laissé quelques séquelles.

« Je me sens plus fatigué qu’autre chose. Je suis arrivé avec une cheville en carton. Cela a vraiment pesé sur l’esprit, notamment parce que cet Euro était une déception. Cette saison va être un défi car ce n’est pas facile d’enchaîner les saisons avec les étés en équipe de France. Pour moi, cela fait déjà trois années de suite. Mais je ne vais pas me chercher d’excuses, l’Euro s’est terminé depuis un mois déjà. Il faut juste prendre bien soin de soi. « 

Une nouvelle fois, Evan Fournier a confié que les négociations en cours autour de sa prolongation de contrat ne pesaient pas réellement sur son état d’esprit : « Si ça se fait, tant mieux, sinon cela se fera la saison prochaine. » Quant à la question de la concurrence, un facteur à même de peser sur ces tractations, le Français ne l’envisage pas ainsi, comme il l’avait déjà dit il y a plusieurs semaines.

« Ce n’est pas parce qu’il y a de la concurrence qu’Orlando a un rapport de force avec moi. D’ailleurs, il n’y a pas de rapport de force entre Orlando et moi. » répond t-il. « C’est juste du business. Vous savez, la concurrence existe dans chaque club. Ici, il y a sept extérieurs. Ils savent qu’avec du temps de jeu, je peux produire de bonnes statistiques. Ils veulent me signer dès cette année pour économiser de l’argent l’année prochaine. C’est simplement du business. »

Prolongation de contrat ou non, l’Equipe de France dans le viseur l’été prochain

D’ailleurs, il a précisé que cette incertitude contractuelle ne gênerait en rien sa participation à la prochaine campagne internationale, en premier lieu le Tournoi de qualification olympique.

« Pour moi, il y a deux cas de figure très différents. » explique-t-il, avant de détailler. « Lorsque l’an passé, Tony a dit qu’il allait se reposer pour la Coupe du monde, tout le monde l’a compris car ça fait dix ans qu’il vient chaque été et qu’il enchaîne. En revanche, dire que cela va être compliqué car on est dans une année de négociation de contrat, non, ça, je suis désolé, je ne le conçois pas. »