Menés de 28 points après 12 minutes, puis de 35 face aux Blazers d’un Damian Lillard gourmand (30 tirs, 8 balles perdues !), les Clippers de Blake Griffin (22 pts, 8 rbds, 5 pds) se révoltent après la pause pour finalement s’imposer 115-109. Ce ne fut pas franchement du beau basket, mais au moins on ne s’est pas ennuyé…
Pour le spectateur, le seul avantage de la présaison, outre le prix des billets, peut se définir simplement et de façon familière par un joyeux bordel. Alors oui ça cavale, ça shoote à gogo, ça score, ça cherche l’extra passe. Et parfois, les joueurs eux-mêmes oublient qu’il y a un parquet et que malgré l’absence d’enjeu, il y a un match à jouer. Pour leur sixième et dernier match avant le lever de rideau de mardi à Sacramento, les Clippers sont restés dans la lignée du grand n’importe quoi de ce début d’automne. Après deux fessées reçues face aux Hornets en Chine et une grosse doudoune infligée aux Warriors, les Angelenos ont encore soufflé le chaud et le froid. Mais cette fois en une seule rencontre.
61 points pour le duo Lillard-McCollum
Il y a d’abord eu le premier quart temps, modèle de défense poreuse et de manque d’implication. CJ McCollum en profite pour confirmer qu’il sera un candidat sérieux au titre de Most Improved Player. L’opération portes ouvertes profite également à Damian Lillard, adroit et pas trop glouton dans un premier temps. Les Blazers enfilent les paniers, ils sont faciles, tout simplement. Le fantôme angeleno fait peur : 17-45 après 12 minutes. Le cauchemar donnerait la migraine au Staples Center, heureusement au quart vide. Dès le deuxième quart temps, les cadres remettent de l’ordre dans la maison, Blake Griffin le premier. Lance Stephenson montre enfin de belles choses et surtout, DeAndre Jordan en tête, LA se met à défendre : -18 à la pause. Un moindre mal.
Paul Pierce se déchaîne
La défense demeure le mot d’ordre dans le 3e quart-temps, et le 6/22 aux tirs des Blazers en apporte la preuve. DJ fait le ménage dessous et prive de points les intérieurs de Rip City alors que JJ Redick (16 pts) est impeccable. Les hôtes sont revenus à -9 dans un match sans logique mais nanti de cette folie douce et irrationnelle qui s’empare d’une équipe qui, 30 minutes avant, ne mettait pas un pied devant l’autre.
Avec son cinq bis, les Clippers ne ratent rien. La zone est totale. Paul Pierce (19 pts) et Austin Rivers (16 pts) marchent sur l’eau, Wesley Johnson (4/4) fait un sans faute et Josh Smith s’en va bâcher Lillard en contre-attaque. Dam assume son nouveau statut (39 pts) mais le soutien de McCollum (22 pts) est trop insuffisant après la pause. Portland devient prévisible et déséquilibré.
Comme le grand bazar de cette dernière revue d’effectif avant le jour J ne se termine jamais, DeAndre Jordan (13 rbds), sur le banc, craque complètement en chambrant McCollum la bouche dans l’oreille, un pied sur le parquet. Le Doc s’embrouille avec le staff des Blazers. Pourquoi ? Eux seuls le savent. En tout cas, LA ne voulait pas perdre ce match, preuve que les choses sérieuses se rapprochent. Portland pourra méditer une belle leçon, après avoir laissé filer 35 pts d’avance.
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