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Eté 2010 : les règles du jeu – 6ème partie : la conclusion

ete2010-visuelA quelques semaines de la plus chaude des intersaisons, Basket USA entame un tour d’horizon complet des capacités financières des équipes qui s’apprêtent à être particulièrement actives à l’intersaison.

Aujourd’hui, place à la conclusion de cet immense dossier. Il se donne comme objectif de répondre aux questions que vous avez pu vous poser en commentaires des publications précédentes, et de tenter de tirer un enseignement sur la gestion des contrats, des joueurs et des salaires en NBA.

Questions complémentaires

Y a-t-il un cap sur les salaires du staff ?

Autant les informations sont publiques concernant les joueurs, autant la gestion des membres du staff est relativement obscure. Néanmoins, les observateurs les plus attentifs (Larry Coon) s’accordent à dire qu’il n’en existe probablement pas. On voit en ce moment avec les échanges sur le salaire de Phil Jackson qu’on peut atteindre des montants plus que « raisonnables » (11 m$ cette saison, des rumeurs à 5 m$ pour la prochaine).

Rappelons néanmoins que le nombre d’individus concernés par des salaires de très haute voltige en dehors des joueurs ne sont pas légions : les entraineurs stars peuvent espérer toucher un pactole, surtout quand on prend en compte la concurrence avec la NCAA, mais quand on parle des GM, présidents, ou encore « guest star » coacher en individuel un joueur (Pat Ewing pour Dwight Howard, Kareem Abdul Jabbar pour Andrew Bynum), on n’est déjà plus dans la même cour.

Pourquoi un soft cap et non pas un hard cap qui simplifierait sérieusement le système ?

Pour moi, deux réponses

  1. Tout d’abord, parce que le soft cap donne un plus grande liberté pour influer directement sur le fonctionnement du système : il permet de créer des incitations, justement grâce aux exceptions (un peu comme les niches fiscales…). Favoriser, par exemple, le fait qu’un joueur reste dans le même club, passe par la création de règles particulières. Avec un hard cap, pas de souplesse, pas de maîtrise des comportements.
  2. Ensuite, on a tendance à penser que les règles sont établies par la NBA, qui conçoit directement le système. Or ce n’est pas le cas. L’ensemble de la CBA est issu de la négociation tripartite entre joueurs, propriétaires et NBA (cette dernière étant censée représenter les propriétaires, néanmoins on observe souvent qu’elle a une identité propre). S’y affrontent donc des intérêts divergents, qui ne peuvent converger qu’au prix de compromis. Si la ligue était significativement plus forte, on peut imaginer qu’elle aurait pu (en 1984, puis lors de chaque négociation du CBA) imposer un hard cap.

Mais je pense que cela tient aussi à l’histoire de la NBA et des premières négociations en 1984 et avant.

Quelle est la durée d’un contrat pour un rookie ?

C’est précisé ici. Depuis 2005, un contrat de rookie (1er tour) est signé pour 2 ans ferme, la 3ème et la 4ème année étant une option à disposition de l’équipe. Si elle le souhaite, la franchise qui a drafté un joueur peut donc le garder 4 ans. Dans cette hypothèse, le joueur est Restricted Free Agent au bout de 4 ans, et l’équipe a donc la possibilité de le prolonger à nouveau, à condition cette fois-ci de s’aligner sur la meilleure offre d’une équipe concurrente.

Quelles sont les règles pour un trade ?

Il faudrait un article complet pour décrire le mécanisme. Néanmoins, voici les grands principes :

1. Une équipe sous le salary cap, et dont la masse salariale restera sous le salary cap après l’échange, peut réaliser l’échange qu’elle souhaite, sans restriction.

2. Au dessus du salary cap, il faut utiliser une exception. La principale est la « Traded Player Exception ». Elle permet à une équipe de recevoir un total de salaire égal à 125% + 100 000 $ du montant du salaire des joueurs dont elle se sépare. Par exemple, si une équipe au dessus du salary cap échange un joueur dont le salaire annuel est de 4 m$, elle pourra accueillir au maximum  5,1 m$ (4 000 000 * 125% + 100 000) , et ce quel que soit le nombre de joueurs qu’elle accueille.

3. Les salaires des joueurs payés au montant minimum ne sont pas pris en compte dans la règle du « Traded Player Exception ». Il n’y a donc pas besoin de les inclure dans le calcul des 125% + 100 k$. Ainsi, si une équipe a un joueur à 5 m$, qu’elle souhaite acquérir contre un joueur à 6 m$, plus deux vétérans à 1 m$ chacun, c’est possible. Seuls comptes les salaires à 5 et 6 m$ (or 6 c’est moins que 5 000 000 * 125% + 100 000 = 6,35 m$) : les vétérans peuvent être transférés sans que leur salaire n’intervienne.

4. En plus du trade mentionné précédemment, il existe le « non simultaneous trade » (transfert non simultané). Avec cette « technique », une équipe peut compenser le fait de recevoir un salaire inférieur au salaire envoyé (et donc de diminuer sa masse salariale). Ainsi, si une équipe envoie un joueur à 7 m$ et reçoit un joueur de 5 m$, elle pourrait « perdre » 2 m$ en masse salariale. Mais en fait elle conserve un « droit à échanger » de ce montant pendant 1 an. Au prochain échange, l’équipe aura donc le droit de recevoir 2 m$ de plus que les salaires envoyés, en dehors de la règle des 125%. Attention néanmoins, ce montant ne peut pas être cumulé avec une autre exception, comme par exemple la « Traded Player Exception ». Dernier point, ce « crédit » (dans notre exemple de 2m$) ne peut être utilisé que pour des échanges, pas pour recruter des agents libres.

5. Les choix à la draft ne valent rien (0) dans un échange réalisé avant et après la draft et jusqu’à ce que le joueur ne signe un contrat. A partir de ce moment, la valeur prise en compte est celle de son salaire. Par ailleurs, il n’est possible d’inclure dans un échange que des choix à la draft pour les 7 saisons à venir, pas au delà. Il est aussi possible dans le cadre d’un échange de « protéger » un choix de draft. Il s’agit alors de transférer les droits sur le pick à la draft à condition par exemple que le choix ne soit pas dans les 10 premiers. L’ordre de choix sera bien entendu déterminé bien plus tard, lors de la draft lottery. Enfin, il n’est pas possible pour une équipe de se débarrasser via un échange de choix au premier tour de draft pour 2 années consécutives. Ainsi durant la saison 2008-2009, il n’était pas possible à New York d’utiliser son premier tour de draft 2011 dans un échange, celui de 2010 ayant déjà été transféré à Utah.

Conclusion

Après cette série d’articles, nous avons pu voir que les règles régissant la signature des contrats, leur renouvellement, la gestion de la masse salariale, ou encore les échanges, sont un sujet plutôt… riche. Nous avons fait ressortir les deux idées principales qui sous tendent le système : tenter de favoriser un certain roulement au sommet de la hiérarchie (avec un succès plutôt relatif), et encourager les joueurs à rester au sein de l’équipe qui les a signés.

Les débats sur la philosophie du système ont été plutôt endiablés en commentaires… Mais sans chercher à savoir s’il y a une leçon philosophico-économique à retenir, on doit s’accorder sur un constat : plus que  la foi dans l’autorégulation d’une part, ou la mise en place d’un système fortement régulé d’autre part, c’est le pragmatisme qui prévaut outre-atlantique. S’il faut des règles pour, du point de vue NBA, produire du jeu, vendre des tickets, créer des dynasties, rassembler des milliers de fans, ce n’est pas l’idéologie qui l’emporte. C’est le but final : assurer le spectacle.

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