Depuis le 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque. Aujourd’hui, place aux Kings, qui veulent enfin retrouver les playoffs après neuf saisons dans la « lottery ».
ÉTAT DES LIEUX
C’est peu dire que l’été des Kings fut mouvementé. En mai, le propriétaire Vivek Ranadive changeait une nouvelle fois de stratégie et décidait de faire de Vlade Divac l’homme fort de l’aspect sportif de la franchise.
Après avoir viré Mike Malone à la surprise générale, puis son successeur Ty Corbin, pour finalement engager George Karl, le GM Pete D’Alessandro était donc prié de faire ses valises et c’est toute la structure interne du club qui vacillait. Dans les coulisses, l’agent de DeMarcus Cousins tentait ainsi de savonner la planche du nouveau coach, qui ne faisait rien pour calmer les choses, préférant tenter d’assurer son autorité.
Finalement, Vlade Divac a plutôt bien réussi à gérer les turbulences et tout semble désormais stabilisé.
Pour l’ancien pivot des belles années, l’heure n’est donc plus à la reconstruction éternelle. Il faut dire que depuis neuf ans et le départ de Rick Adelman, la franchise enchaîne les saisons pourries. Depuis 2006, le club n’a ainsi connu que 244 victoires (soit 27 par saison en moyenne) mais huit coaches…
Bien décidés à rebondir vite après tant d’années de disette, les Kings ont fait le ménage en envoyant Nik Stauskas, Carl Landry et Jason Thompson à Philadelphie, quitte à prendre des risques en se débarrassant aussi un choix de Draft (protégé) au premier tour et en acceptant deux swaps. Ils ont également décidé de miser sur l’expérience en faisant venir des joueurs qui ont gagné des titres : Rajon Rondo, Caron Butler ou encore Marco Belinelli.
De plus, ils ont récupéré Willie Cauley-Stein lors de la Draft et le solide Kosta Koufos, qui va pouvoir apporter son efficacité et sa défense aux côtés de DeMarcus Cousins.
Avec un effectif plus solide et plus expérimenté, Sacramento espère désormais quitter les tréfonds de la ligue et se mêler à la lutte aux playoffs. Si les tensions internes ont vraiment disparu et que DeMarcus Cousins s’affirme comme le meilleur pivot de NBA, l’équipe en a les moyens, surtout avec un banc enfin garni.
ARRIVÉES
Willie Cauley-Stein (draft), James Anderson (Europe), Marco Belinelli (Spurs), Kostas Koufos (Grizzlies), Rajon Rondo (Mavs), Caron Butler (Pistons), Seth Curry (D-League)
DÉPARTS
Nik Stauskas et Carl Landry (Sixers), Jason Thompson (Warriors), Derrick Williams (Knicks), Ray McCallum (Spurs)
LE CINQ MAJEUR DU DEBUT DE SAISON
LE BANC
Darren Collison, Seth Curry, David Stockton, Marco Belinelli, James Anderson, Caron Butler, Duje Dukan, Omri Casspi, Eric Moreland, Willie Cauley-Stein, Quincy Acy
LE JOUEUR À SUIVRE
DeMarcus Cousins
Sur le plan sportif, la saison des Kings dépendra en très grande partie de son pivot, machine à stats capable de détruire une équipe à lui tout seul. Sur le plan extra-sportif, elle dépendra également de lui car tout le monde observera son attitude si l’équipe enchaîne des revers et que la philosophie de George Karl a du mal à se mettre en place.
Sacramento a besoin d’un DeMarcus Cousins bien servi et bien utilisé, en accord avec son coach. Si c’est le cas, tout deviendra plus facile pour les Kings, qui vont pouvoir profiter des prises à deux sur leur pivot pour créer des décalages.
On espère par contre que la fièvre à trois points qui a pris le pivot depuis le début de la pré-saison (1/6 en deux matchs, alors qu’il n’avait tenté que 8 tirs de loin la saison dernière) n’est que passagère et que l’ancien de Kentucky ne s’imagine pas rivaliser avec Stephen Curry dans ce secteur.
MASSE SALARIALE
74.9 millions (13e sur 30)
MOYENNE D’ÂGE
27.0 ans
Les tensions apaisées, DeMarcus Cousins devient une force ultra-dominante partout où il passe. Bien servi par Rajon Rondo, il impose sa technique et sa puissance à toutes les raquettes de la ligue. Forcément, autour de lui, tout devient plus facile avec des joueurs qui obtiennent de bonnes positions à l’extérieur. Rudy Gay et Ben McLemore montent ainsi en puissance et grâce à une défense stabilisée et un banc enfin capable d’apporter des points, Sacramento se mêle à la lutte aux playoffs. C’est à dire qu’ils font partie des équipes classées entre la 7e et la 10e place qui joueront leur chance jusqu’à la dernière semaine de la saison régulière. Ce serait déjà énorme pour une franchise habituée à être en vacances dès le All-Star game.
Dans une ligue où le tir à trois points prend de plus en plus d’importance, l’incapacité de Rajon Rondo dans le domaine et l’inconstance de Ben McLemore ou Rudy Gay compliquent tout. Sans spacing, avec le seul Marco Belinelli comme menace extérieure de premier plan, les Kings souffrent. L’équipe fait les montagnes russes au niveau des résultats et DeMarcus Cousins est frustré. Du coup, les tensions internes renaissent à l’intérieur du groupe et l’équipe semble très rapidement au bord de l’implosion, obligeant Vlade Divac à jouer les pompiers de service en permanence.
PRONOSTIC
4e de la division Pacific – 10e de la conférence Ouest
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