Interview Vincent Collet : « Il ne faut pas que les joueurs fassent la tête »

Un match bizarre. C’est le sentiment qu’on a eu au bord du terrain et Vincent Collet a confirmé que cette rencontre face à la Russie, sans aucun enjeu puisque la première place du groupe A se jouera demain, contre Israël, n’avait pas été facile à aborder mentalement.

« C’était un match particulier, on ne peut pas dire le contraire », explique-t-il. « Quand on roulait pour venir à la salle, on espérait que la Pologne batte Israël et puis on a appris que c’était le contraire qui était arrivé. Quoiqu’on fasse ce soir, c’est le match de demain qui était crucial pour obtenir cette première place. Forcément, même si on essaye de garder le sérieux et le rythme, ce sont quand même des matchs en trompe l’oeil ».

Si les Bleus ont gagné leurs quatre premiers matchs, certains traînent leur frustration sur le terrain et lors des interviews. C’est évident chez Evan Fournier, qui finit à 0 point (0/3 aux tirs et deux balles perdues), ou même Nicolas Batum. Dans le vestiaire, Boris Diaw a donc pris la parole pour éviter les tergiversations inutiles.

« Il ne faut pas que les joueurs fassent la tête », assure Vincent Collet. « Il faut garder de l’enthousiasme en se remettant en question mais en gardant aussi confiance. Le capitaine a pris la parole et vient de le dire en quelques mots bien sentis dans le vestiaire : on veut être une équipe où tout le monde va contribuer, ne pas se soucier de sa propre contribution mais toujours être prêt pour aider. C’est vrai que le match de ce soir le symbolise un peu parce que, clairement, c’est avec des joueurs qui ne sont pas toujours les plus à l’honneur qu’on a réussi à arracher ce match ».

Après ses critiques de la veille, le sélectionneur a d’ailleurs bien pris soin de faire remarquer qu’Evan Fournier était sur le terrain en toute fin de match, quand les Bleus ont fait la différence. Redonner confiance à son banc, c’était en effet l’un de ses objectifs du jour. Par « un système des vases communicants », comme il l’explique.

Propos recueillis à Montpellier