La Finlande avait fait tomber la France en début de préparation et elle a failli récidiver en début d’Euro. Si les Bleus s’en sont sortis, ce premier match a mis en relief les problèmes défensifs qui étaient apparus durant le mois d’août.
Souvent repris par Boris Diaw sur le terrain, sèchement recadré par Vincent Collet durant un temps mort, Rudy Gobert a ainsi passé la fin du match sur le banc alors que Joffrey Lauvergne prenait sa place.
Un nouveau système défensif
« Avant que je ne le fasse sortir, il avait fait plusieurs erreurs », expliquait le sélectionneur. « Après des changements, il quittait le ballon et les Finlandais auraient pu marquer plusieurs fois sur ce type de situations. On pensait également que Joffrey pouvait être plus efficace en attaque parce qu’il est un peu plus costaud et que le duel était à leur avantage ».
Et si les Finlandais n’ont inscrit que 8 de leurs 28 tirs de loin, ils ont pourtant eu beaucoup de bonnes positions. Comme durant la préparation, les Bleus ont ainsi eu beaucoup de mal à couvrir les corners. Dans un système défensif légèrement différent par rapport aux années précédentes, puisque la dissuasion de Rudy Gobert leur permet d’orienter les extérieurs vers le pivot d’Utah, ils doivent par contre faire davantage attention aux mouvements en périphérie.
Malheureusement, il suffit parfois d’une simple pénétration pour trouver l’ouverture dans la défense. Les Finlandais l’ont parfaitement démontré pour arracher la prolongation.
Un « drive & kick » doublé d’un écran dans le dos
Alors que Nicolas Batum défend sur Petteri Koponen, le système d’Henrik Dettmann se met en place. Placé poste bas, Erik Murphy remonte en faisant semblant de venir poser un écran sur l’ailier des Hornets. Il s’écarte finalement et éloigne Boris Diaw de la peinture. Joffrey Lauvergne est donc obligé de rester pour protéger le cercle.
Le problème, c’est que dans le même temps, Sasu Salin a fait semblant de repartir vers la ligne médiane avant de filer vers le corner. Dans sa course, il a pu profiter d’un écran de Gerald Lee, venu bloquer Tony Parker dans son dos. Ce dernier n’a pas pu être averti par Joffrey Lauvergne, qui se concentrait sur la pénétration de Petteri Koponen dans le même temps. Surpris, le meneur des Spurs laisse donc son adversaire être servi dans un fauteuil pour égaliser.
On se souvient que la France avait également souffert face à la Belgique dans ces situations de « drive & kick ». Depuis le début de la préparation, les Bleus ont ainsi beaucoup de mal à tenir à la fois la vitesse des extérieurs adverses et les déplacements vers les corners.
Comme l’expliquait Vincent Collet, les Bleus doivent hausser le ton en défense et Tony Parker en est bien conscient. Habitué à démarrer doucement ses compétitions internationales de ce côté du terrain, le meneur va devoir se faire violence.
Propos recueillis à Montpellier