Quel cinq majeur pour... les Washington Wizards ? • Basket USA

Puisque l’essentiel du recrutement a été effectué par les franchises, et même s’il reste quelques bonnes affaires à signer, Basket USA vous propose de se pencher sur le visage de chaque équipe pour la saison 2015/2016, et plus particulièrement sur leur cinq de départ.

On termine cette revue d’effectifs avec les Washington Wizards qui ont à nouveau échoué en demi-finale de conférence. Pourtant diminuée par la blessure de John Wall, la franchise de la capitale a flirté avec la victoire face à Atlanta grâce aux exploits de Paul Pierce. Cette saison, il faudra faire sans l’expérience de « The Truth », parti à Los Angeles pour un dernier tour de piste avec les Clippers. Avec un effectif qui a peu évolué, c’est en interne que les Wizards vont devoir progresser avec l’arrivée à maturité d’Otto Porter et, on l’espère, une saison sans pépin physique pour Bradley Beal.

Le cinq 2014/15

John Wall, Bradley Beal, Paul Pierce, Nene, Marcin Gortat

Les principales recrues :

Kelly Oubre Jr. (Draft), Jared Dudley (Bucks), Gary Neal (Timberwolves), Alan Anderson (Nets)

Le cinq 2015/16 :

John Wall, Bradley Beal, Otto Porter, Nene, Marcin Gortat

Paul Pierce était venu à Washington pour transmettre son expérience et sa science du jeu à John Wall et sa bande de jeunes magiciens. Il a sans conteste rempli sa mission et a permis au meneur des Wizards de franchir un cap en terme de leadership. L’ancienne star des Celtics avait une option pour une deuxième année de contrat avec les Wizards mais il a préféré la décliner pour aller finir sa carrière chez lui à Los Angeles sous le maillot des Clippers. Qu’à cela ne tienne, les Wizards devraient malgré tout pouvoir conserver leur place dans le haut de tableau de la Conférence Est mais pourront-ils se mêler à la lutte pour les Finals ?

John Wall sera donc cette année encore le capitaine du navire. Avec 17.6 points et 10.0 passes décisives de moyenne, il est l’un des tous meilleurs meneurs du championnat et sa vitesse balle en main a peu d’égal en NBA. Excellent passeur et très bon défenseur (aspect souvent oublié), il devrait continuer de régaler ses coéquipiers de ses caviars improbables. À 24 ans, il se rapproche doucement mais sûrement de sa plénitude, même s’il sera avant tout jugé par les résultats de son équipe. Derrière lui, Ramon Sessions joue gros. Le « journeyman » (il n’a jamais passé plus de deux saisons de suite dans la même équipe) reste sur une campagne décevante avec les Kings puis les Wizards et il devra montrer qu’il est capable de gérer le jeu de l’équipe lorsque Wall est sur le banc. Enfin, le fidèle Garrett Temple est toujours là comme roue de secours.

Du renfort à l’aile pour faire oublier Paul Pierce

À l’arrière, Bradley Beal devra reprendre son envol après une saison 2014/2015 en demi-teinte à cause de problèmes physiques. Si les Wizards veulent viser une place dans le dernier carré, ils auront besoin d’un Beal à 20 points de moyenne. Solide shooteur (40.0% à 3-points en carrière), il progresse en défense et devrait récupérer une partie des tirs importants qui étaient attribués à Pierce. Il rentre dans la dernière année de son contrat de rookie et doit montrer qu’il peut devenir le parfait lieutenant pour Wall, à la manière d’un Klay Thompson à Golden State. Pour suppléer Beal, les Wizards ont engagé Gary Neal, un joueur revanchard après une saison sans éclat avec les Hornets et les Timberwolves.

La clé du succès des Wizards repose sans doute sur les épaules d’Otto Porter Jr. Choisi en 3e position de la Draft en 2013, l’ailier a effectué une première saison catastrophique en NBA avant de bien se reprendre l’an passé et de gagner en confiance au fil des mois. Chouchou du public depuis son passage à Georgetown, Otto Porter sait faire beaucoup de choses sur un terrain. À lui de s’affirmer et de devenir le troisième larron de la ligne extérieure des Wizards derrière Wall et Beal. Paul Pierce parti, la place de titulaire lui reviendra. À lui de la conserver car le GM Ernie Grunfeld a engagé trois joueurs qui devraient prétendre à un temps de jeu confortable. Le premier est Jared Dudley. Joueur de métier, il est le prototype du joueur utile à chaque formation même si cela ne se voit pas forcément sur la feuille de stats. Malheureusement, il commencera la saison sur la liste des blessés et ne devrait reprendre qu’au mois de décembre. Ensuite, il y a Alan Anderson, coéquipier modèle, qui arrive de Brooklyn. Enfin, les Wizards ont réalisé un gros coup le soir de la Draft en sélectionnant Kelly Oubre avec le 15e choix, après un échange avec les Hawks. Attendu dans le Top 10, le joueur de Kansas a finalement chuté de quelques places et a atterri dans l’escarcelle des Wizards.

Nene Hilario sur la sellette

Dans le cinq de départ, la ligne intérieure restera similaire à celle de l’an dernier avec Marcin Gortat au poste de pivot et Nene comme ailier fort. Le « Marteau Polonais » reste une force dominante dans la peinture et sera le point d’ancrage des Wizards sous les panneaux. Annoncé partant, Nene est finalement toujours là, faute pour les Wizards d’avoir pu trouver un partenaire pour monter un trade. Parfois jugé nonchalant, le Brésilien devra se ressaisir car il arrive en fin de contrat. Au relais de ces deux hommes, le banc est plutôt léger même s’il est imposant en kilos avec Kris Humphries, Drew Gooden et DeJuan Blair. Ce sera le principal point faible de l’équipe, d’autant que Kevin Séraphin n’a pas été remplacé. Porter et Dudley seront sans doute amenés à se déplacer au poste 4 sur certaines séquences. Un challenge qu’ils sont prêts à relever.

« Je suis assurément prêt à jouer 4, » déclare Otto Porter sur Sirius XM. « La NBA change, avec beaucoup plus de jeu small ball. Etre capable d’écarter le jeu sera l’une des clés et c’est quelque chose que le coach voudra que l’on puisse faire. Je suis en tout cas prêt pour remplir cette mission. »

Au final, les Wizards devraient parvenir à rester dans le Top 5 de la Conférence Est mais il sera compliqué de faire mieux qu’en 2013 et 2014. C’est toutefois l’été 2016 que tout le monde attend avec impatience avec le possible retour de l’enfant du pays, un certain Kevin Durant…