Nancy Lieberman apprend à « la fermer »

Ancienne coach des Texas Legends en D-League, et légende elle-même du basket féminin après avoir notamment remporté une médaille d’argent olympique et deux titres nationaux en NCAA avec Old Dominion, Nancy Lierberman va devenir la deuxième femme « assistant coach » en NBA. Ce sera sur le banc des Kings, aux côtés de George Karl. 

Assaillie par la presse après cette nouvelle, révélant au passage qu’elle était très proche de Muhammad Ali, Lieberman a pu à nouveau retrouver un peu de quiétude pour se consacrer à sa nouvelle mission. Ancienne joueuse, ancienne coach, ancienne commentatrice et intervieweuse, Lieberman doit désormais apprendre à devenir assistante. Rien d’insurmontable pour cette touche-à-tout…

« La ligue d’été a été très importante pour moi car elle m’a aidé à confirmer que je n’étais pas une fille chiante. » rigole-t-elle sur NBA.com. « J’ai toujours été entraîneur principal pendant ma carrière. Je n’ai jamais été assistante, pour être honnête. C’est donc à moi d’apprendre un nouveau rôle. Je dois savoir quand je peux parler, quand ma voix est nécessaire, et franchement aussi, quand je dois la boucler ! Cette partie est nouvelle pour moi. Mais George est un gars facile à vivre et j’ai pu pendant l’été me familiariser avec tout le monde. »

« Je ressens le jeu »

Si elle compte s’intégrer en douceur en NBA, Lieberman compte bien apporter sa touche personnelle dans le staff des Kings. Forte de son immense expérience du basket, elle est revenue sur son regard tout à fait singulier sur le jeu.

« Je suis une technicienne. Je lis le jeu avec mes yeux, au point de pouvoir dire : ‘ok, il va s’ouvrir au cercle et son adversaire ne pourra pas bouger. Je pense qu’il doit s’ouvrir face au cercle, ce qui poussera cet autre gars hors de la raquette, ce qui va ouvrir la passe sur le côté faible.’ J’analyse plutôt bien le jeu. Je ne joue pas de systèmes, je ressens le jeu. J’étais comme ça quand je jouais, et c’est comme ça que je suis quand je coache. Je veux voir ce que les joueurs voient, et ensuite on peut s’ajuster. Il faut leur montrer pendant les séances vidéos ce qu’on veut faire. Je veux leur donner une raison de faire ce qu’on leur demande. On doit faire ça. Et c’est pour ces raisons. Et tels seront les résultats. »

Avec Rajon Rondo, DeMarcus Cousins et Rudy Gay, les Kings disposent d’un « Big Three » d’une certaine manière. Et il revient donc au coaching staff de Sacramento de faire marcher une équipe qui regorge de talents à tous les postes. Un défi à la hauteur de Nancy Lieberman.