Grande fan des Spurs, la présentatrice de SportsNation, Michelle Beadle était aux anges puisqu’elle accueillait Matt Bonner sur le plateau de Grantland. Pour le fan NBA lambda, ce n’est pas forcément une perspective affriolante mais pour l’alumni de l’Université de Texas à San Antonio, c’est comme interviewer une légende vivante !
Forcément déçu de la fin de saison abrupte des Spurs dans le match 7 du premier tour des playoffs contre les Clippers, le Red Rocket n’a cependant pas perdu son sens de l’humour caractéristique.
« La grosse tendance cette année ? Les blessures »
« C’était hyper difficile à vivre car on regarde le reste des playoffs à la télé en sachant qu’on était à un tir de passer au deuxième tour. Mais je suis un fan de basket, et je voulais voir ce qui allait se passer, surtout dans la conférence Ouest. Il y a tellement de bonnes équipes à l’Ouest qu’on ne pouvait pas vraiment prévoir qui allait en sortir. Et puis, c’est l’équipe qui a gagné 67 matchs qui s’en est tirée. Je pense que c’était l’équipe qui méritait de gagner le titre cette saison. Ils ont été bons de bout en bout. Dans mes neuf saisons chez les Spurs, on n’a jamais réussi à faire ça… Et j’ai connu de très bonnes équipes à San Antonio ! »
Reconnaissant bien volontiers que l’influence de Gregg Popovich sur son groupe est immense, notamment pour relativiser les événements en permanence, Bonner est (et sera), dans ses mots, « éternellement reconnaissant » vis-à-vis de Pop, un coach qui lui a beaucoup appris sur et en dehors du terrain. N’empêche, cela permet aux Spurs de toujours repartir avec une motivation inchangée chaque année.
Et l’an prochain, avec LaMarcus Aldridge, avec ou sans Manu Ginobili, les texans repartiront à l’assaut du trophée NBA. Pour Bonner, il faudra surtout garder la forme !
« Il m’a semblé que la plus grosse histoire des playoffs, c’était les blessures ! Toutes les équipes ont dû se battre contre les blessures, et ça a culminé en finales avec la blessure de Kyrie, celle de Love évidemment, et puis même Shumpert qui jouait blessé. Mais toutes les équipes ont eu des petits pépins cette année. J’ai trouvé que c’était vraiment fort que LeBron pousse la finale à six matchs. Franchement, après avoir perdu le match 1 de peu, je pensais que ça allait être un sweep. Ils ont tout de même réussi à gagner deux matchs et mener dans la série. C’était pas mal ! »
« Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, ça se jouera sur le terrain »
Bien qu’il joue dans un petit marché, dans la ville de l’Alamo, Matt Bonner aime retourner chez lui dans le New Hampshire pendant l’intersaison… pour échapper à la « folie » d’une saison NBA ! Avec sa femme et leurs deux enfants, l’ailier vétéran s’organise sa propre préparation physique à base de sprints à flanc de montagnes et de baignades dans les lacs environnants. Plutôt cool !
Digne représentant de la diversité qui définit depuis maintenant un bon paquet d’années la « culture Spurs », le trentenaire (35 ans) espère réussir à passer le cap de la décennie à San Antonio. Il est présent dans les rangs texans depuis 2006 et devrait, selon toutes vraisemblances, en reprendre pour un tour. En tout les cas, il explique comment, surtout chez les Spurs, on ne prête aucune attention aux rumeurs médiatiques pendant la chaude saison des playoffs et des finales.
« Non. Je sais bien qu’il y a une audience et un marché pour ça, mais nous, on n’écoute pas tout ça ! Quand on est en playoffs, quand on est finale, il y a tellement de distractions, les médias représentant la plus grande. Mais personne ne peut vraiment savoir ce qui va se passer. C’est ce qui se passe dans les vestiaires, sur le terrain qui va définir les gagnants et les perdants. Les gens peuvent bien dire ce qu’ils veulent quand ils le veulent, mais ça se jouera sur le terrain. En tant que joueur, on se concentre uniquement sur le terrain. »