David Blatt : « On ne peut pas vraiment arrêter un joueur de la classe de Curry »

L’histoire retiendra que c’est avec un coach rookie aux manettes que les Cavs ont remporté le premier match de leur histoire dans une finale NBA. Malgré les absences de Kevin Love et Kyrie Irving, et la cruelle défaite au Game 1, David Blatt est parvenu à remobiliser ses troupes et à maintenir les Warriors sous les 95 points !

« Pour maintenir les Warriors sous les 100 points ou les 95 points, il faut réaliser des choses en défense. Et ce soir, nos gars étaient vraiment, mais vraiment, très soudés, et déterminés à faire des efforts, et même de multiples efforts sur chaque possession. C’est le seul moyen de jouer face aux Warriors car ils sont tellement puissants en attaque, et capables de marquer très vite beaucoup de points, que vous n’avez pas d’autre choix que d’être en alerte en permanence. »

Quel était le plan de jeu en particulier sur Stephen Curry, limité à un 5/23 aux tirs ?

« On ne peut pas vraiment arrêter un joueur de la classe de Curry » répond Blatt. « En revanche, ce qu’on peut essayer de faire, c’est de lui rendre la vie difficile, espérer que peut-être il va rater ses shoots difficiles qu’habituellement il met. C’est un créateur de shoot, et un créateur de shoots compliqués. Aujourd’hui, la plupart de ses shoots étaient compliqués, et beaucoup ne sont pas rentrés. C’est ce qui a fait la différence aujourd’hui. »

« On était plus frais et plus costaud en fin de match »

Pour compliquer la tâche de Curry, Blatt a pu compter sur un super Dellavedova, intronisé dans le cinq de départ en l’absence de Kyrie Irving.

« Vous savez, il a fait ce qu’il fait d’habitude lorsqu’on le place dans ce genre de situation. C’est un gamin courageux, qui joue juste. C’est inutile de débattre des heures sur son style de jeu. Je pense que n’importe qui d’objectif et de bonne foi peut reconnaître que c’est un gars qui joue dur et avec son coeur. Il est toujours là pour ses coéquipiers, et il a été énorme ce soir. »

Au final, qu’est-ce qui a fait la différence par rapport à jeudi soir ?

« Je pense que nous étions plus costaud et plus frais en fin de match. Peut-être que nous avons mieux gérer le temps de jeu, pas forcément dans le partage des minutes, mais en offrant à chacun la possibilité de se reposer. Dans le même temps, comme il manque des joueurs, notre rotation est courte, et on demande à certains de jouer davantage, et ils ont répondu présent. Franchement, je pense que nous avions joué suffisamment bien pour gagner le premier match. Ce soir, la balle a simplement rebondi du bon côté. C’est pour ça qu’on gagné ce match, et qu’on a perdu l’autre jour. »

Propos recueillis à Oakland