Si on entendait très peu l’ancien président du syndicat des joueurs, Billy Hunter, Michelle Roberts est de son côté sur tous les fronts. Après avoir vu Stephen Curry puis Klay Thompson revenir en plein match après de gros chocs, la patronne de l’association des joueurs a décidé d’engager des neurologistes pour vérifier que le protocole sur les commotions cérébrales mis en place par la NBA est suffisamment protecteur vis-à-vis des joueurs.
« Le nombre de cas [de retours après un choc] est suffisant pour nous questionner : est-ce qu’on veut risquer la santé d’un joueur pour un match ? » demande-t-elle à ESPN. « Dire que ça arrive rarement ou que ça n’arrive pas assez pour changer les règles, ce n’est pas suffisant. On parle potentiellement de la vie de quelqu’un. Je ne pense pas qu’on devrait jouer aux dés quand il s’agit de la vie d’un homme ».
Pour le docteur Jeffrey Kutcher, en charge du contrôle des commotions cérébrales en NBA, le problème de ce type de blessures n’est pas dû au protocole mais au fait que les symptômes mettent parfois du temps à apparaître.
« C’est juste la nature de cette blessure. C’est une erreur de croire qu’on peut diagnostiquer chaque commotion si on fait assez attention. C’est une illusion ».
Dans 25% des cas, les joueurs souffrant de commotions cérébrales ne développent des symptômes qu’après quelques heures et c’est ce qu’il se serait passé dans le cas de Klay Thompson. Difficile donc de trouver un protocole plus sûr pour les joueurs, surtout que ces derniers ont également tendance à cacher leurs problèmes afin de revenir sur le terrain.