Scott Skiles : « J’aime beaucoup la jeune ligne arrière du Magic »

Embauché comme nouveau coach du Magic, Scott Skiles est en plein déménagement.

Avec ses vieux chiens, l’ancien technicien des Bulls et des Bucks ne peut pas prendre l’avion. Du coup, il est en train de déplacer ses meubles d’Indiana en Floride, et fidèle à sa réputation old school, Skiles le fait par la route. A la dure !

De retour dans le club où il a le plus brillé en tant que joueur, avec une saison à 17 points et 8 passes conclue par un trophée de MIP en 1990-91, Skiles savoure cette résurrection. Jamais très loin dans les rumeurs ces dernières années, le natif de l’Indiana revient effectivement aux affaires, et il a une idée bien précise de ce qui l’attend au Magic.

« Cet effectif est très intrigant pour moi. » explique Scott sur NBA.com. « Tout le monde fait comme si c’était normal que j’ai accepté ce job. Parce que c’est le Magic et que j’y ai joué. Mais ce n’est pas comme ça que je pense. Quand on regarde l’équipe, j’aime beaucoup la jeune ligne arrière, qui devrait être très bonne en défense. Ce sont des bosseurs et ils bossent en ce moment. Aaron Gordon a une immense marge de progression, de bons instincts et il travaille très dur. Tobias, je le connais bien. Vucevic fait partie des rares gars qui peuvent encore marquer des points dans la peinture de nos jours. Marc Gasol ? Vuc ? C’est une liste très courte. De l’avis de tous, c’est une équipe jeune et talentueuse. »

« Chucky », le coach psychotique

Réputé notamment pour sa capacité de coach formateur, Skiles avait fait des miracles avec les Bulls puis avec les Bucks. Son côté officier instructeur de l’armée, inflexible mais juste, fonctionne souvent avec les jeunes pousses qui ont encore besoin d’un tuteur…

« Le plus appréciable, c’est quand un jeune joueur se rend compte des choses de lui-même. Ce n’est pas pour dire: ‘oh, je suis un super coach’. L’ampoule ne s’allume pas en une seconde. C’est pour ça qu’on coach, c’est pour ça qu’on enseigne. Avec ce groupe, je pense qu’on doit arriver à un point cette saison où, en milieu de saison, lors du troisième match d’une série de quatre, sans bien shooter et avec trop de balles perdues, et avec les gars qui ne sont évidemment pas à 100%, on puisse malgré tout gagner le match 91-88. Et là, on peut dire, ‘vous voyez, on n’était pas bon ce soir, mais on a quand même gagné’. C’est là qu’on construit une équipe. Les vétérans le savent, les jeunes doivent le vivre. »

Avec son noyau dur composé de Nikola Vucevic – Aaron Gordon – Victor Oladipo et Elfrid Payton (plus un autre haut choix de draft en juin prochain), le Magic va pouvoir progresser à vitesse grand V sous la houlette de coach Skiles. Surnommé « Chucky » par le Shaq, quand les deux compères évoluaient ensemble à Orlando, en référence à la poupée du film d’horreur, Skiles est un peu psychotique mais le quinquagénaire est surtout un rat de gymnase, un amoureux fou du basket.