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Les Bleus, son rôle à Portland, la réussite des Français en NBA… Nicolas Batum se confie

nicolas-batumSur les hauteurs de Lake Oswego, à quinze kilomètres du centre-ville de Portland, Nicolas Batum savoure le calme et la beauté du décor de l’Oregon. Cette maison, il y est installé depuis l’été 2012. Depuis le contrat qui à l’époque en fait un des ailiers les mieux rémunérés de la NBA. Il est 11h30, ce lundi 27 avril et dans huit heures, les Blazers jouent leur survie face aux Grizzlies.

C’est la première fois que « Batman » nous reçoit chez lui, dans son intimité. En prime : un déjeuner concocté par son chef des jours de match, et une longue visite des lieux. Pendant presque une heure, en se prêtant à l’exercice imposé de l’interview « vrai-faux », l’ailier des Bleus s’est confié en pesant ses mots et en prenant le temps de la réflexion.

Dans un portrait de toi paru en 2011 dans Libération, tu évoques le moment où tu apprends les détails de la mort de ton père par le médecin qui a réalisé son autopsie. Tu parles d’un coup de fil qui t’a fait prendre dix ans d’un coup. Pour la journaliste du quotidien, c’est à ce moment là que Bambi est devenu Batman. Vrai au faux ?

Vrai, mais ce n’est pas le coup de fil en lui-même, ce sont les jours qui ont suivi le premier test du cardiologue des Raptors. J’ai alors pris conscience de plusieurs choses. Quand tu as 17 ou 18 ans, tout est facile dans la vie et c’était le cas pour moi. Chaque année, je grandissais, je passais un cap et je vivais quelque chose de nouveau. Là, j’ai rencontré un obstacle. Mon premier gros, gros, gros obstacle. Quelques jours avant la Draft on me dit : « Tu ne pourras peut-être plus jamais refaire de sport de ta vie. » On ne parle plus de Draft ou de basket là, juste de ta vie. Je savais que mon père était décédé mais je n’en avais jamais vraiment parlé avec ma mère. Là il a fallu supprimer le tabou. On s’est posé et on a longuement parlé. J’ai pu apprendre la vérité sur la mort de mon père et plein d’autres choses. Cela m’a énormément aidé. Ce jour là, j’ai pu faire un deuil complet qui m’a permis de grandir. Du coup la transition entre la France et ma nouvelle vie dans un pays que je ne connaissais pas a aussi été plus facile, après coup.

Les deux jours de contre-tests à Cleveland ont été les plus longs de ta carrière. Vrai ou faux ?

Je crois que j’ai dormi 20 minutes en deux jours, ça donne une idée de ma réponse. J’avais pris l’avion pour arriver dans ce pays et faire des tests en me disant que ça y est, j’allais aller en NBA. Et quatre jours avant, je passe le test ma vie, à la fin de celui là, c’était oui ou non. C’est tout. J’ai fait tous les tests possibles et imaginables pour ensuite me retrouver dans une petite salle, avec mon agent Bouna N’Diaye et une traductrice. J’étais assis au fond et les médecins me disent qu’ils arrivent dans cinq minutes. C’est très long cinq minutes dans ces moments-là. J’attends et quand les deux médecins rentrent ils sont au téléphone avec le médecin légiste de mon père, il y a vingt ans. Il m’explique en détails ce qu’il s’est passé, j’écoutais, j’entendais plein de choses. J’apprends que mon père n’est pas mort d’une crise cardiaque et que je n’ai rien au cœur. Là c’est « The » soulagement, j’ai un énorme poids en moins. J’ai vécu une semaine galère, vraiment. Je me souviens encore que quand j’étais allé à New Jersey pour mon workout, quand je suis arrivé à la salle un gars des Nets vient me voir dans le vestiaire et me dit que je dois rentrer, qu’ils ne veulent pas de moi. J’étais en train de me changer et devant tout le monde je me suis fait dégager. La honte. Ce genre de moment a nourri ma motivation et après, avec le temps, tu prends du recul et tu gardes toujours en tête que ça se joue à rien. Cela m’a encore plus motivé pour réussir dans cette ligue. J’ai eu la chance d’y être, donc autant y aller à fond.

Nicolas Batum est trop nonchalant et lymphatique, il ne montre pas d’émotions sur le terrain. Vrai ou faux ?

J’ai toujours été comme ça. J’ai certains moment d’émotion et d’expression mais c’est vrai que ce n’est pas énorme. Maintenant c’est ce que je suis. Derrick Rose non plus n’est pas très expressif et on ne lui dit rien. Attention, je ne me compare pas à D-Rose mais c’est pour dire que je suis comme ça et que franchement je ne sais pas l’expliquer. Je sais que j’intériorise pour rester concentrer car derrière le gros tir il peut encore se passer quelque chose derrière donc je dois rester dans le match. C’est un sport de fou le basket, en dix secondes il peut se passer quatre scénarios différents. Je n’ai pas besoin d’en montrer plus et je pense que ça me ferait plus sortir du match qu’autre chose. Je n’irai jamais au-delà d’un poing rageur.

Après la victoire des Spurs dans le Game 2 de la série face aux Clippers, nous parlions justement avec Boris de cette dichotomie entre le calme et la concentration des joueurs d’un côté, le tourbillon émotionnel des journalistes et spectateurs de l’autre. Sérieusement, comment faites-vous pour ne pas être un tantinet perturbé par les émotions spontanées ?

T’es tellement dans la situation que la concentration est naturelle. Moi, quand je regarde un match de basket devant ma TV avec un scénario de dingue, je suis comme un fou, super stressé. Sur le parquet c’est différent. Tu es tellement concentré sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Tu n’es pas spectateur mais acteur donc tu contrôles et donc la perception est différente. C’est bizarre à expliquer mais je comprends que cet écart puisse surprendre.

Bouna N’Diaye [son agent] est comme un père pour Nicolas Batum. Vrai ou faux ?

On s’est connus très tôt et il a eu une bonne approche envers moi. J’avais 16 ans et je commençais à exploser, à passer les échelons. C’est le moment où les sollicitations extérieures arrivent, notamment les agents et les marques. Lui a eu l’approche la plus professionnelle pour l’âge que j’avais. Bouna et Com Sport ne m’ont jamais fait aucune promesse, ils ne m’ont jamais vendu du rêve. Il y avait un projet, j’adhérais ou non et si c’était le cas j’avais moi les cartes en main. C’est mon boulot qui ferait la différence. Ils nous ont tenu ce discours en décembre, on a signé avec eux en juillet donc ma mère et moi avons pris le temps de la réflexion quand même. Bouna a été très réglo avec moi et ça fait maintenant plus de dix ans que je bosse avec lui sans avoir jamais eu le moindre problème. Com Sports a toujours été là pour moi et Bouna en particulier. Je n’ai pas vraiment une relation agent-joueur avec lui, quand je l’ai au téléphone 20% de la conversation est business, le reste je parle à un ami, un confident, à une figure paternelle que je n’ai pas eu.

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Pour justifier ton choix, tu viens de nous dire que Bouna N’Diaye avait eu l’approche la plus professionnelle. C’est ce que tu attendais d’un agent à 16 ans ? Tu étais sacrément mature si c’est vraiment le cas…

Moi non, mais ma mère oui. Enfin moi, c’était oui et non. On avait une équipe assez jeune au Mans à l’époque, je voyais quand même ce qui se passait autour avec Pape Amadou, Alain Koffi, Yannick Bokolo et j’avais aussi entendu des histoires. Donc quand d’autres agents sont venus et ont commencé à me parler je leur ai dit d’arrêter de me prendre pour un con. J’étais jeune mais quand même.

Nicolas Batum a appris à se sentir de plus en plus africain avec le temps. Vrai ou faux ?

J’ai fait un voyage là-bas en 2012, c’était la première fois que j’y retournais depuis dix ans. Cette fois j’étais sans ma mère et ma sœur, juste avec mon oncle qui lui aussi n’était pas allé là-bas depuis des années. Cela a été un voyage intéressant car j’ai aussi fait des actions caritatives dans des associations de femmes et des orphelinats. Je suis allé dans le village de ma famille, à quelques heures de route de Yaoundé. C’est là-bas que mon père est enterré. J’ai pu voir la maison familiale. Revoir mes racines m’a fait beaucoup de bien. Tout le monde sait que je suis Français mais j’ai la chance d’avoir une deuxième culture et y retourner en tant qu’homme a été une très bonne chose. Il faudrait que j’y retourne plus souvent.

Cette deuxième culture dont tu parles, tu t’en imprègnes comment ?

Le fait de retourner là-bas m’a permis de comprendre que garder les pieds sur terre est essentiel. Ma famille là-bas est tellement plein d’humilité. J’aurais pu penser qu’ils allaient me sauter dessus car j’étais un joueur NBA. Mais pour tout le village j’étais le fils de Richard Batum et personne d’autre. Ils me voyaient comme cela, pas autrement. Cela m’a fait du bien. On a parlé basket et ils étaient contents de mon parcours et ma carrière mais je n’étais que le fils de Richard Batum. Ils m’appelaient même comme ça, ils disaient pas « c’est Nicolas », mais « c’est le fils de Richard ». Il n’y a pas plus humble que les racines africaines.

Nicolas Batum n’a pas d’ennemis ?

Je dois sûrement en avoir… Avec ce qui se passe depuis la semaine dernière et l’affiche dans le vestiaire contre les Espagnols, je ne reçois pas que des mots doux. Tout le monde a des ennemis mais bon, c’est vrai que je n’aime pas le conflit et donc j’essaye de ne pas en avoir. Si je peux l’éviter, c’est mieux.

La finale de l’Euro 2013 est le meilleur match de Nicolas Batum avec l’équipe de France. Vrai ou faux ?

Vrai parce qu’on a gagné, oui. Au niveau performance individuelle contre la Serbie je suis plus fort mais il n’y a pas de victoire à la fin. Maintenant mon match le plus complet c’est pour moi la demi-finale contre la Russie à l’Euro 2011. En fait je dirais que c’est celui là mon meilleur match. J’avais 22 ans, c’est la première fois que la France est en finale de l’Euro et on se qualifie pour les JO. En fin de match je me rappelle que je mets un gros dunk pour un « and one » qui nous redonne le momentum. Le troisième c’est la Lituanie, au lendemain de la défaite contre la Serbie en demi-finale du mondial. Là il faut rebondir et je pensais pas que nous le ferions, moi le premier. C’était 18 heures après, collectivement c’est costaud ce qu’on a fait.

Nicolas Batum est un personnage anachronique dans le landerneau NBA. Vrai ou faux ?

Tu utilises toujours des mots toi… (rire). Si tu veux dire par là que je détonne ou que je suis différent, je crois simplement que c’est parce que je suis Français. C’est pareil pour les autres, ils sont aussi comme moi. Boris et TP sont comme ça. C’est dû à l’éducation sportive et intellectuelle qu’on reçoit en France, la façon aussi dont on est formé. Je sais pas si tu as remarqué mais on se débrouille plutôt bien nous les Français en NBA. Surtout dernièrement. En arrivant on sait ce qu’on doit faire, ce qu’on a à faire et ce qu’on veut faire. Cela, y a pas beaucoup de joueurs étrangers qui l’ont. Pourquoi autant de joueurs français réussissent ? Ce n’est pas forcément qu’un question de talent. Quand en moyenne depuis dix ans tu as six joueurs qui ont des rôles plus ou moins importants, cela montre la mentalité qu’on a. C’est le symbole de la réussite de notre formation, et je ne parle pas que de NBA. On a failli voir trois Français au Final Four d’Euroleague dans trois équipes différentes et Nando mérite d’être le MVP. En foot, en hand et dans plein d’autres sports les Français réussissent, c’est un fait. On gagne, point barre. Donc quand j’entends encore que nous ne sommes pas des « winners » et qu’on n’est pas fort mentalement, je me dis : « Mais on doit faire quoi de plus ? ».

Tu réalises donc que l’Euro 2015 peut-être un moment majeur dans l’histoire du sport français ?

Oui. Les deux prochains étés sont cruciaux en effet. Si on fait back-to-back avec la médaille olympique derrière et une médaille mondiale en plus, je pense qu’on serait juste derrière l’équipe de hand comme la meilleure sélection française de l’histoire. On passerait devant France 98 et Euro 2000 en foot, malgré tout le respect que j’ai pour ce doublé là et avec toute l’humilité du monde. Mais dans la constance on serait deuxième, oui. Ou en tout cas dans la même lignée car 98 a engrangé un mouvement populaire extraordinaire.

Nicolas Batum n’est pas un tueur, vrai ou faux ?

Faux.

Est-ce que ce cliché t’agace aussi ?

Oui et non… Si je n’étais pas un tueur je ne serais pas là. À 19 ans, je n’aurais pas été titulaire 77 fois dans une équipe qui a gagné 54 matches à l’Ouest. Si je n’étais pas un tueur, je n’aurais passé 7 saisons dans la même équipe NBA en étant toujours titulaire. Je n’aurais pas eu trois médailles en équipe de France avant 25 ans. Je n’aurais pas eu et mis des gros tirs en fin de match, en NBA ou en équipe de France. Je comprends ce qu’on veut dire car je n’ai pas l’instinct du tueur de Kobe, Jordan ou Tony. Tony c’est dans son sang, quand tu le vois dans ses yeux c’est impressionnant. Je ne suis pas comme ça mais si tu n’es pas un tueur à un certain degré, tu ne peux pas réussir. Surtout dans cette ligue.

Est-ce que tu ressens uns certaine part d’injustice dans la perception du grand public et des médias ?

Non car je peux comprendre qu’ils pensent cela. Cela rejoint mon manque d’expression. Je suis quelqu’un de calme et de fermé.

Mais tu aimerais que cela change ?

Pas forcément car ça voudrait dire que je me suis changé moi. Et j’ai pas envie de changer ma façon d’être, qui je suis. De toute façon, j’aurais toujours des reproches, j’aurais toujours des détracteurs.

Est-ce que cela te sert de motivation encore aujourd’hui ?

Un peu mais j’ai appris à ne pas y faire attention et savoir qui écouter. Au début de ma carrière j’avoue que cela me touchait. Il faut savoir qui écouter.

Nicolas Batum fait trop attention au regard des autre. Vrai ou faux ?

À un moment oui, mais plus maintenant. C’est venu avec le temps, avec la maturité et la vieillesse… Si tu commences à jouer et agir pour le regard des autres, tu n’as plus de vie. Cela te bouffe.

Nicolas Batum n’a pas très bien communiqué lors de sa free-agency de l’été 2012. Vrai ou faux ?

Je ne veux pas vraiment en parler… J’aimerais bien en fait mais je peux pas le faire « on the record ».

Le contrat que tu signes cet été-là n’a-t-il pas quand même été un cadeau un brin empoisonné ? Tu n’es pas un joueur de stats et en NBA, elles servent à justifier les salaires…

C’est pour cette raison que j’ai toujours eu beaucoup de respect pour Neil Olshey car il me défend depuis le début. Son discours a toujours été le même vis-à-vis du public et des médias : arrêtez de croire que Nicolas Batum ne mérite pas son salaire parce qu’il ne met pas 20 points par match. Il le fait en faisant gagner l’équipe et en faisant ce que peu de joueurs savent faire en NBA, terminer une saison à 14-7-5. Qui fait ça en NBA en étant la troisième option ?

Oui mais certains diront que c’est une troisième option qui coûte cher !

Ok mais quand même, 14-7-5… Et puis il faut regarder les choses autrement, avec une autre perspective. Nous les cinq titulaires des Blazers sommes tellement complémentaires que chacun est dans son rôle et s’épanouit individuellement dans la réussite collective. La saison passée, j’ai eu des échos comme quoi les gens commençaient à se dire « ok y’en a pas beaucoup des comme lui et peut-être en fait qu’il mérite ce qu’il a. » C’est ce que Neil répète tout le temps. Si je shootais 30 fois par match est-ce que l’équipe aurait autant de succès ? Je ne crois pas. Ce que j’ai beaucoup appris en équipe de France, c’est la hiérarchie. J’ai beaucoup appris en regardant jouer l’Espagne et l’Argentine. La hiérarchie, c’est tellement important : quand tu la respectes tu vas gagner beaucoup de matches. Quand l’équipe gagne, tout ce qui va se passer pour toi en tant que joueur, ça sera bien. C’est une règle. Regarde l’année dernière, on gagne 55 matches et comme par hasard dans cette réussite collective chaque joueur a été bon : LA fait 24-12, Lillard 20-6, Wesley 16 pts, moi 14-7-5 et plusieurs triple-double, Rolo 12-8 et 2 contres. Chacun a fait son boulot en respectant la hiérarchie.

Nicolas Batum est le dernier vrai 3 à l’ancienne en NBA. Vrai ou faux ?

Y’en a d’autres des « all around ». Y a LeBron et KD quand même. Sorti de ces deux fous là, Kawhi a le potentiel pour faire un truc énorme à ce poste. Il peut être le prototype du poste 3 à l’ancienne comme tu dis.

Tu n’es pas d’accord avec cette terminologie ?

Si, si. Elle est bonne.

Nicolas Batum est parfois bridé par son trop gros QI basket. Vrai ou faux ?

Sûrement oui… Je passe des shoots quand je pense que celui mon coéquipier est mieux, c’est ma nature. Et des fois j’ai tort, le mien était plus ouvert en fait (rire). Des fois quand des nouveaux mecs arrivent dans l’équipe, après quelques matches ils viennent me voir et me disent : « En fait c’est cool de jouer avec toi » (rire). J’essaye vraiment de faire tourner les choses, un peu trop parfois et ce défaut là j’en suis conscient. Quand je vois quelqu’un d’ouvert, pour moi c’est automatique je lui passe la balle. Je peux être agressif aussi attention, je le suis, je l’ai été et je dois encore l’être plus. Mais quand dans le coin de l’œil je vois un autre gars ouvert, même si je m’apprête à shooter, mon réflexe sera de lui passer le ballon.

Tu comprends quand même que le grand public ne comprenne pas vraiment le sens du poncif « Je laisse le jeu venir à moi » ?

Cela dépend quel public.

Le public avisé de Basket USA. Cela veut dire quoi laisser le jeu venir à soi ?

Cela veut dire bouger, ne pas forcer, regarder ses options et prendre ce que la défense adverse te laisse. Dans le Game 3, avant-hier, je prends 11 shoots à trois points et quand tu me demandes après dans le vestiaire pourquoi autant, je te réponds simplement qu’ils étaient ouverts et que je me sentais bien. Les quatre premiers que je mets sont tous des tirs ouverts. C’est la vérité du match. Ce soir peut-être que je n’en prendrai que deux.

Sur ces onze là, tu en forces quand même trois, notamment en fin de possession.

C’est clair que j’en ai foiré deux, dont une sur une remontée de balle après un rebond défensif. Je le sais. Le lendemain à l’entraînement je vais voir le coach et je m’excuse pour ces deux tirs-là. C’était instinctif.

Ces tirs là des joueurs de ton statut en NBA en prennent au moins cinq par match. Pourquoi te sens-tu toi obligé de te justifier ?

Parce que je n’aurais vraiment pas dû prendre ces tirs là et je m’en excuse. Je n’aime pas forcer les tirs. Quand je le fais et que je vois après qu’un gars était ouvert, que le tir rentre ou pas, immédiatement je le regarde pour lui dire « Ma faute, la prochaine fois je te donne la balle. »

Propos recueillis à Portland

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