Allen Iverson au Hall Of Fame dès 2016 ?

La promotion 2015 du Hall of Fame a vu l’élection de Dikembe Mutombo, seul joueur retenu dès sa première année d’éligibilité. Quels seront les joueurs qui seront éligibles au cours des prochaines années ? Basket USA fait le tour des stars dont les noms seront débattus par le comité de sélection. Si certains sont à peu près sûrs d’être retenus, d’autres devront en revanche croiser les doigts.

2016

Allen Iverson

L’année 2016 devrait voir l’un des joueurs les plus atypiques de ces vingt dernières années entrer au Hall of Fame. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Allen Iverson est l’un des joueurs les plus marquants des années 2000. Scoreur de génie, il a porté à lui tout seul ou presque les Philadelphia 76ers à la finale NBA en l’an 2001. MVP cette même année, All-Star de 2000 à 2010 (11 sélections), quatre fois meilleur marqueur du championnat (24 368 points en carrière), « The Answer » est l’un des meilleurs « petits » de l’histoire si l’on considère qu’il mesurait aux alentours du 1m80. Malheureusement, son comportement en dehors des parquets n’a pas toujours été irréprochable et son éthique de travail a souvent été critiquée (comme lors de la célèbre tirade du « Practice« ). Malgré une fin de carrière en eau de boudin à Memphis et Philadelphie, Iverson mérite amplement sa place au Panthéon du basket.

Probabilité : 99,9%

Michael Finley

Après des débuts encourageants à Phoenix, Finley a pris son envol sous les couleurs des Dallas Mavericks où il a formé un trident aussi talentueux que redoutable aux côtés de Dirk Nowitzki et Steve Nash. Deux fois All-Star (en 2000 et 2001), Finley a aidé les Mavs, franchise moribonde à se mettre sur le devant de la scène. S’il n’a jamais pu remporté le titre à Dallas, il a remporté sa bague de champion dans une autre ville texane, San Antonio, en 2007, en tant que role player. Il est resté à Alamo City jusqu’en 2009 avant de tirer sa révérence à Boston en 2010. Il totalise 17 306 points marqués en 1 103 matchs joués en NBA.

Probabilité : 14,5%

2017

Shaquille O’Neal 

Pivot le plus dominant de sa génération, Shaquille O’Neal est clairement l’un des plus grands joueur de tous les temps. Les chiffres parlent d’eux mêmes : 28 596 points (6e de l’histoire), 13 099 rebonds (14e) ou encore 2732 contres (8e) pour ne citer que ces trois catégories. « Shaq », c’est avant tout un personnage. Le nombre impressionnants de surnoms dont il a été affublé en est la preuve. Du « Big Aristotle » à « Diesel », O’Neal a marqué la NBA et restera à jamais comme l’un de ses meilleurs joueurs. Quadruple champion avec les Los Angeles Lakers et le Miami Heat, O’Neal a joué aux côtés des plus grands : Penny Hardaway, Kobe Bryant, Dwyane Wade, LeBron James, Kevin Garnett, ou encore Paul Pierce. Machine à broyer ses adversaires, O’Neal totalise 15 sélections au All-Star Game, un titre de MVP, trois titres de MVP des Finals, trois de MVP du All-Star Game ou encore huit apparitions dans la All-Nba First Team. Une légende.

Probabilité : 100%

Yao Ming

Huit fois All-Star au cours de sa carrière avec les Houston Rockets, Yao Ming a vu sa progression stoppée par des blessures à répétition et il a dû se retirer des parquets à seulement 30 ans. Géant (2m28) aux pieds d’argile, Yao restera l’un des joueurs de 2m20 les plus agiles de tous les temps. Très doué techniquement, il a formé un duo de choc avec Tracy McGrady, un autre joueur dont la carrière a été freiné par les blessures. Mais Yao mériterait plus de rentrer au Hall of Fame dans la catégorie « contributeur » car il a ouvert à lui seul la porte du marché chinois à la NBA. Dieu vivant au sein de l’Empire du Milieu, Yao a permis à la NBA de prendre son essor dans le plus grand marché du monde, pays où la balle orange règne en maitre aujourd’hui.

Probabilité : 52,6%

Peja Stojakovic

Shooteur de grande classe, « Peja » Stojakovic a fait partie de l’une des équipes les plus populaires des années 2000, celle des Sacramento Kings de Chris Webber et Vlade Divac. Scoreur talentueux, Stojakovic a terminé sa carrière avec 13 647 points en 804 matchs joués. All-Star entre 2002 et 2004, il est encore à ce jour classé 10e au nombre de paniers à 3-points inscrits en NBA avec 1 760. Une fois parti de Sacramento en 2006, sa carrière a commencé à se gâter, avec plusieurs blessures et des équipes au sein desquels il a parfois eu du mal à trouver sa place. Il est ainsi passé par Indiana, New Orleans, Toronto avant de terminer sa carrière à Dallas. Et quelle fin de carrière avec un titre remporté en 2011 dans un rôle de rotation extérieure.

Probabilité : 12,6%

2018

Ben Wallace

Dikembe Mutombo élu cette année, Ben Wallace peut se sentir confiant pour 2018 et son élection au Hall of Fame. Ministre de la Défense, « Big Ben » est sorti de nulle part (NCAA Division II) pour devenir le pivot le plus dominant défensivement des années 2000. Quatre fois meilleur défenseur, quatre fois All-Star, Wallace a remporté le titre de champion NBA en 2004 avec les Detroit Pistons aux côtés de Chauncey Billups ou Richard Hamilton. Wallace n’a jamais été intéressé par l’attaque avec une moyenne en carrière de 5,7 points et aucune saison à plus de 10 points de moyenne. Avec 41,4% en carrière aux lancers-francs, il ferait presque passer Shaquille O’Neal pour un expert en la matière… Mais quand il s’agit de contrer, intercepter, pousser, poser des écrans, difficile de trouver un meilleur joueur.

Probabilité : 45,3%

Gilbert Arenas 

Qui sait ce que la carrière de Gilbert Arenas aurait pu être s’il était resté dans le droit chemin ? « L’Agent Zero » a connu une ascension fulgurante au milieu des années 2000, avec trois sélections au All-Star Game (2005 à 2007), trois sélections dans les All-NBA Team, et près de 30 points de moyenne par match. C’est alors que le destin glorieux de la star des Washington Wizards s’est brisé en mille morceaux. Entre une rupture des ligaments croisés et une suspension pour possession illégale d’armes… dans le vestiaire couplée à une rixe avec son coéquipier de l’époque Javaris Crittenton, la carrière d’Arenas a tourné court en 2010. Passé par Orlando puis Memphis, il n’était plus que l’ombre de lui même et raccroché en 2012. Malgré tout, difficile de le plaindre après qu’il ait signé un contrat de 111 millions sur six ans avec les Wizards, l’un des pires contrats de l’histoire du sport.

Probabilité : 24,2%

2019

Jason Kidd

Machine à enchainer les triple double, Jason Kidd a pris sa retraite sportive en 2013 avec le statut de 2e meilleur passeur de tous les temps avec un total de 12 091 caviars délivrés. Rookie of the Year en 1994, dix fois All-Star, Kidd a dû attendre 2011 pour enfin remporter son premier titre de champion NBA avec les Dallas Mavericks, la franchise de ses débuts. Il a connu ses plus belles heures sur le plan individuel sous le maillot des New Jersey Nets au début des années 2000, menant son équipe à deux finales (perdues) en 2002 et 2003. Passeur avant tout, Kidd n’a jamais atteint la barre des 20 points de moyenne sur une saison mais il n’avait pas besoin de marquer pour peser sur le jeu. Cinq fois meilleur passeur du championnat, il était également un féroce défenseur comme le prouvent ses neuf sélections au sein des All-Defensive Teams. Après une saison compliquée comme head coach des Brooklyn Nets, il est aujourd’hui à la tête des Milwaukee Bucks.

Probabilité : 99,9%

Tracy McGrady 

Tracy McGrady fait partie de la génération dorée des lycéens venus en NBA à la fin des années 1990. Après trois saisons de rodage, « T-Mac » a pris son envol en l’an 2000 à son arrivée à Orlando. All-Star à sept reprises entre 2001 et 2007, McGrady a acquis la réputation de scoreur patenté, terminant meilleur marqueur de la NBA en 2003 (32,1 points de moyenne !) et 2004. Il quitte Orlando en 2004 pour rejoindre Yao Ming à Houston et signe quelques performances qui resteront à jamais dans l’histoire comme ses 13 points en 33 secondes face aux Spurs. Malheureusement, il n’a jamais été en mesure de mener son équipe au delà du premier tour des playoffs. Souvent blessé (genou, épaule, cheville…), il connait une descente aux enfers très rapide et on le dit même perdu pour le basket. Il reviendra pour des piges à New York, Detroit et Atlanta, s’exile même en Chine, avant un dernier baroud d’honneur aux Spurs en playoffs en 2013. Il passe à 5 secondes et un tir incroyable de Ray Allen d’une bague de champion. Retiré des parquets, il s’essaye au baseball, sans grand succès…

Probabilité : 95,5%

Grant Hill

Co-Rookie of the Year en 1994 avec Jason Kidd, Grant Hill était lui aussi un spécialiste du triple double. Considéré comme la future star de la NBA à Detroit, Hill a vu sa carrière tourner court en raison d’une cheville trop fragile mais il parviendra à revenir et à devenir un solide joueur de complément. All-Star à sept reprises, il a donc connu ses plus belles heures entre 1994 et l’an 2000 avant de ne jouer que 47 matchs entre 2000 et 2004 à Orlando. De retour en forme en 2005, il a connu une nouvelle sélection au All-Star Game avant de filer à Phoenix et de terminer sa carrière en 2013 chez les Los Angeles Clippers. Affublé de l’étiquette de « gendre idéal », Hill aurait pu devenir un MVP en puissance s’il n’avait pas connu autant de problèmes physiques.

Probabilité : 89,1%

(Les probabilités sont calculées par le site Basketball-Reference.com)