Troy Murphy, retraité des parquets... et jeune étudiant ! • Basket USA

Troy Murphy, vous vous souvenez ? Drafté en 14e choix de la draft 2001 à sa sortie de Notre Dame, Troy est un de ces grands pivots blancs qui a passé 12 ans en NBA avec des moyennes tout à fait honnêtes de 11 points et 8 rebonds.

Une petite carrière très honnête

Gaucher et académique, ce pivot aux fondamentaux parfaits a surtout fait des vagues à Golden State et Indiana. Sa fin de carrière à Boston, New Jersey, LA (Lakers) et Dallas a été beaucoup plus anonyme. Licencié le 29 novembre 2012 (pour faire de la place à Derek Fisher dans l’effectif des Mavs), Murphy s’en est allé sans faire de bruit.

Mais sous le maillot des Warriors et des Pacers, Murphy rimait avec double double. Entre 2004 et 2006, Murphy a tourné à 15 points et 10 rebonds de moyenne. Sa saison 2008-09 est sa plus belle en NBA. Avec Indiana, il compile 14 points, 12 rebonds et plus de 2 passes de moyenne par match… Malheureusement, il ne participera qu’à deux reprises aux playoffs, et à chaque fois, ce fut dans un rôle mineur à Boston en 2011 et aux Lakers l’année suivante.

Fiston de deux enseignants, Murphy n’a cependant pas réfléchi à deux fois à son plan de reconversion. Sa première mission ? Compléter son cursus en sociologie débuté à Notre Dame. Avec près de 70 millions de dollars empochés pendant sa carrière NBA, Murphy a le choix des armes, et après plusieurs mois de réflexion (et de révision), il est accepté à Columbia.

Etudiant à Columbia, pas mal comme reconversion !

Le natif du New Jersey a donc repris le chemin de l’école. Après 12 ans de voyages d’arène en arène, de préparation physiques et autres séances de renforcement musculaire, Troy a donc choisi de travailler sur une nouvelle partie de son anatomie: son cerveau.

« Avant [en NBA], il fallait que je prouve que je peux battre ce gars-là. Je voulais l’éteindre en défense ou le dominer en attaque, ou le bloquer aux rebonds. Maintenant, je suis face à des professeurs qui sont parmi les meilleurs et je continue à me tester. Je veux prouver que je peux obtenir la meilleure note dans cette classe. »

Alors que la plupart des joueurs se servent des universités comme d’un tremplin vers leur rêve ultime de NBA, Murphy n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers. Sa carrière sportive terminée, Troy veut désormais découvrir d’autres horizons… quitte à se lancer dans l’inconnu !

« Ma vie a toujours été programmée à l’avance. » précise-t-il dans le New York Times. « On avait le calendrier dès le mois d’août et on savait qu’on serait à Cleveland à la St Patrick, et qu’on serait libre tel autre jour. C’est excitant de ne pas savoir de quoi demain sera fait. L’inconnu est intrigant. »

« Les chaussettes NBA me manquent… »

Avec la tête solidement ancrée sur les épaules, Troy Murphy n’aura certes pas été All Star ni membre éminent d’une équipe championne NBA, mais sa capacité à briller sur les parquets NBA pendant de longues saisons tout autant que ses notes au sommet dans une université de l’Ivy League méritent le plus grand respect.

Personnage atypique s’il en est, shooteur gaucher du haut de ses 2m11, Murphy a finalement un seul et unique regret vis-à-vis de la NBA.