Les Bucks plombés par une adresse extérieure disparue depuis le All Star Break

Si Khris Middleton est le shooteur extérieur le plus efficace des Bucks (94/217 à 43% de réussite sur 67 matchs joués cette saison), Brandon Knight était le plus prolifique (104/254 à 41% de réussite en 52 matchs dans le Wisconsin).

Son départ vers Phoenix lors de la deadline correspond d’ailleurs au gros coup de moins bien de la franchise, qui a perdu 13 de ses 17 matchs depuis le All Star Break. Jason Kidd a bien défendu l’arrivée de Michael Carter-Williams, expliquant que la franchise visait le long-terme, l’incapacité de l’ancien Sixer à marquer de loin est problématique et s’illustre très nettement chez les Bucks depuis quelques semaines.

L’adresse de Brandon Knight fait défaut aux Bucks

Equipe surprise du début de saison, Milwaukee s’appuyait d’abord sur une excellente défense avec des joueurs jeunes et athlétiques capables de changer sur leurs adversaires et se laissant rarement déborder. La troupe de Jason Kidd est d’ailleurs toujours la 3e meilleure défense NBA avec 102.4 points encaissés pour 100 possessions.

De l’autre côté du terrain, la capacité à attaquer le cercle de Giannis Antetokounmpo et Jabari Parker, couplé à l’adresse extérieure de Khris Middleton, Brandon Knight ou encore OJ Mayo, permettait à Jason Kidd de présenter une attaque plutôt équilibrée, même si elle n’était que 19e (102.1 points inscrits pour 100 possessions) avant le All Star Break.

Sans être incroyable, l’adresse extérieure des Bucks jusqu’en février était plutôt intéressante.

Le problème, c’est qu’en se débarrassant de sa meilleure arme à trois points, les Bucks ont fait basculer leur équilibre offensif. Depuis 17 rencontres, l’adresse de loin de l’équipe est assez catastrophique.

Milwaukee doit retrouver un équilibre autour de Michael Carter-Williams

Depuis son arrivée, Michael Carter-Williams n’a inscrit que 2 de ses 16 tirs à trois points (12.5% de moyenne) et même si ses moyennes sont plutôt bonnes par ailleurs (14.5 points à 40.5% de réussite et 5.5 passes), le fait qu’il n’aime pas le tir extérieur a changé beaucoup de choses.

Evidemment, ça a déjà plombé l’efficacité extérieure du groupe (passée de 54.4% à 47.1%, hors corners où l’adresse n’a pas véritablement bougé) mais ça a également eu pour effet de permettre aux défenses adverses de resserrer leur emprise dans la peinture, où l’efficacité des Bucks a baissé de 60.4% à 53.1% depuis la pause du All Star Game.

Il y a logiquement une phase d’adaptation et les absences conjuguées de Jared Dudley et OJ Mayo (qui ne devraient pas tarder à revenir) n’ont également pas aidé une équipe qui se retrouvait quasiment sans shooteur extérieur ces derniers matchs. Il sera quand même intéressant de voir si les Bucks réussissent à retrouver l’équilibre qui avait fait leur force en début de saison alors que trois membres de leur quatuor d’avenir (Jabari Parker, Giannis Antetokounmpo et Michael Carter-Williams) n’ont pas de tir extérieur fiable.

On se souvient d’ailleurs de la petite phrase de Sam Hinkie, le GM des Sixers, au moment du transfert de son ancien meneur.

« Avec le temps, je pense que l’adresse est quelque chose que nous allons régler. Les meilleures équipes sont fortes à la fois offensivement et défensivement et, désormais, les meilleures équipes sont également très fortes à trois points ».

NB : l’efficacité aux tirs prend en compte la plus forte valeur d’un tir à trois points par rapport à un tir à deux points