11.8 pts, 10 rbds, 2.9 cts et 2.7 int/m. Ce ne sont pas les stats de Rudy Gobert depuis le départ d’Enes Kanter, mais celles de Nerlens Noel depuis le All-Star Break. Des stats qui lui permettraient de concurrencer Andrew Wiggins pour le titre de Rookie Of The Year si elles avaient été compilées depuis le début de saison.
Considéré comme un rookie, puisqu’il n’a pas joué la saison dernière, l’intérieur des Sixers n’aura sans doute jamais le talent offensif d’Anthony Davis, à qui il avait succédé à Kentucky, mais il a le potentiel pour devenir le prochain Ben Wallace, avec un arsenal offensif plus large. Il n’a que 20 ans, et rarement on a vu un intérieur aussi doué à la fois aux contres et aux interceptions.
Cette nuit, face aux Hawks, il compile 11 pts, 17 rbds, 5 ints et 1 ct, et il est le premier rookie, depuis le Shaq en 1993, à compiler de telles stats ! Cette saison, seul LaMarcus Aldridge a fait aussi bien.
Nerlens Noel n’a que 20 ans…
Extrêmement mobile et actif, Noel coupe un grand nombre de passes, défend plutôt bien en « overplay », et il est devenu le joueur symbole de cette équipe de Philly, limitée mais agressive.
« On n’est pas une équipe qui baissera les bras » expliquait-il après la victoire face aux Hawks. « On donnera tout sur le terrain. On est une équipe qui joue avec beaucoup d’envie et qui se donne à fond. »
Depuis le All-Star Break, les Sixers ont battu Atlanta et Washington, et ont perdu de peu face au Thunder et au Jazz. Plutôt que de « tanker », l’équipe progresse, et bosse pour la saison prochaine, et Michael Carter-Williams parti, Nerlens Noel a un boulevard pour s’imposer pour le pilier de l’équipe.
« Je suis fier de son évolution et de sa progression » confiait en début de semaine Brett Brown au sujet de son jeune intérieur. « Il commence à se comporter en dehors du terrain comme un leader, exactement comme sur le terrain. »
Un symbole de sa progression, son adresse aux lancers-francs. Mois en mois, il n’arrête pas de progresser dans ce domaine, et de 42% en novembre, le voilà qui tourne à 72% depuis le All-Star Break. Un secteur dans lequel Ben Wallace n’a jamais réussi à être efficace. Ni le Shaq d’ailleurs.