Les Cavs ont pris le bouillon sur le parquet de la sensation de la saison régulière qui célébrait en prime la béatification de la légende locale, un certain Dominique Wilkins. Vainqueurs 106-97, les Hawks ont honoré la carrière de celui qui trône désormais en statue dans le hall de la Philips Arena pour l’éternité. En fusion en premier quart (36-19, 71% d’adresse), Atlanta a su contenir le retour de Cleveland après la pause, laissant le soin à Kyle Korver de faire sauter le verrou en début de 4e quart-temps par deux missiles longue distance. L’impact limité de Love (14 pts, 4/11) et LeBron James (5/13 aux tirs, 9 bps), bien défendu successivement par Carroll, Bazemore et Millsap, s’est avéré décisif en faveur d’Atlanta qui signe là 6e succès consécutif.
Carroll répond au King
LeBron James avait pourtant bien débuté le match en rendant hommage à Dominique Wilkins à sa façon avec un tomar en transition. Mais Atlanta évolue sur une autre planète et lit chaque situation offensive à la perfection. Loin de partir gagnant dans son duel avec LBJ, Demarre Carroll parvient à chiper le ballon au King pour répondre à son tour par un dunk tout en vivacité et contribuer ainsi au 14-1 infligé aux Cavs (26-11). Al Horford et Dennis Schroder salent ensuite la note avec une efficacité insolente. Laissés pour morts après un premier quart-temps désastreux dans lequel ils ont encaissé 36 points, les Cavs vont trouver le ressources pour enquiquiner le leader de la conférence Est.
JR Smith ne doute jamais
James sur le banc, ce sont James Jones, Kyrie Irving et Kevin Love qui s’attellent à ramener Cleveland sous la barre des 10 points (53-43 à la pause). Atlanta se retrouve dépassé par l’agressivité adverse au retour des vestiaires, et alors que James retrouve le droit chemin par un nouveau dunk, c’est JR Smith, avec un second panier à 3 points plein de culot après un lay-up manqué, qui vient remettre les deux équipes à égalité (71-71). ATL ne cède pas à la panique, et le jeune Dennis Schroder joue de concert avec le vétéran Elton Brand pour reprendre la tête (81-79).
Korver et Scott au top
Alors que Cleveland baisse le pied, c’est Kyle Korver, discret jusque là, qui sonne la charge avec deux paniers à 3 points coup sur coup qui viennent redonner 10 longueurs d’avance aux locaux (91-81). A ses côtés, Mike Scott tire profit de toutes les opportunités qui s’offrent à lui en attaque pour faire retentir plus que de raison le générique de la série US « The Office », dont le personnage principal est Steve Carell, alias « Mike » Scott. Avec 10 points inscrits dans le dernier quart, Mike Scott se charge de broyer les derniers espoirs adverses en punissant la 7e perte de balle de LeBron James (9 au total) par un dunk autoritaire (100-88). Malgré les 3 points tardifs de Smith et James, les Cavs ne s’en remettront pas et s’inclinent logiquement 106-97 contre une équipe qui n’en finit plus de surprendre par sa maîtrise collective et sa force mentale.
La richesse offensive du collectif de coach Budenholzer (5 joueurs à 14 points et plus) a été une fois de plus récompensée avec une prestation aboutie. Cette diversité sera à nouveau amenée à s’exprimer dès ce soir à Philly, un match dans lequel le turnover pourrait être plus souple. Pas le temps de gamberger pour Cleveland qui recevra Phoenix dans le même temps.
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