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La carrière de Gerald Green ne sera jamais un long fleuve tranquille

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S’il a connu lundi dernier son premier match sur le banc depuis deux ans qu’il est à Phoenix, avec l’infamante mention « DNP – Coach’s Decision », Gerald Green n’a pas fait de vague.

L’ancien Gerald Green se serait probablement épanché dans les médias et l’affaire aurait pu tourner au vinaigre. Mais le Gerald Green nouveau sait tenir sa langue. Il sait qu’il revient de loin. De Russie, de Chine… de la D-League en l’occurrence. 

« On a beaucoup de gars qui savent jouer. » justifie coach Hornacek. « Il y a un nombre limité de minutes à jouer, vous savez. On a simplement choisi de jouer avec une rotation réduite. Peut-être que demain, ce sera son soir. »

Après 152 matchs consécutifs de présence (explosive) sous la tunique des Suns, Green a donc été ramené en arrière, à une époque qu’il pensait révolue depuis son arrivée dans l’Arizona. On vous laisse déguster au passage le sens de la métaphore de l’ami Gerald.

« C’est comme quand tu as un bouton, tu l’as pendant quelques jours et tu espères simplement qu’il va partir vite et que tu vas pouvoir revenir à la normale. Entre temps, c’est assez dégoûtant, ça fait mal. » détaille-t-il dans l’Arizona Republic. « Tu te sens incapable de faire quoi que ce soit. Tu es un peu secoué mentalement. Mais dès que c’est terminé, tu es à nouveau dans ton état normal. »

Le parcours chaotique du joueur a calmé l’homme

Sans ruer dans les brancards, Green a donc appris à maîtriser ses émotions et garder son sang-froid. Calme et détendu au bout du banc, il a même continué à encourager ses coéquipiers. Et puis le match suivant, il était effectivement de retour aux affaires pour 21 minutes de jeu et 15 points à la clé. Hier soir, ce fut un peu plus compliqué face au Thunder avec seulement 2 points marqués en 16 minutes d’action.

Mais Green a appris de ses mésaventures passées. Choisi à sa sortie du lycée lors de la draft 2005 (la dernière année avant que David Stern n’impose la limite d’âge à 18 ans), le texan de naissance n’a jamais réussi à s’imposer à Boston malgré une deuxième saison à 10 points de moyenne. S’en est alors suivie une carrière chaotique avec des étapes (chez lui) à Houston, pour un match seulement, à Minnesota, puis Dallas. Interrogé par SB Nation, Dirk Nowitzki en garde un souvenir ému.

« Il était incroyablement talentueux, physiquement hallucinant. Il était bon avec nous, il avait juste…. je ne sais pas trop en fait. Il n’a jamais vraiment trouvé son rôle, mais il y avait des matchs où l’écart était fait et il rentrait pour marquer 10 points en 3 ou 4 minutes. On pouvait déjà voir qu’il était très explosif. »

Mais trop jeune et incontrôlable, il n’a pas réussi non plus à percer dans son Etat natal. Du coup, le voilà parti pour un contrat en Russie à Krasnodar, puis un autre à Samara, et une autre pige en Chine pour finir. Viré par son club chinois de Foshan, Green rentre au pays la queue basse et le moral dans les chaussettes.

« Gerald était humilié. Il l’était. Je sais qu’il l’était. » se souvient Ken Williams, un ancien joueur de la fac de Houston, que Green a rencontré à la Gulf Shores Academy à ses débuts. « Mais il ne m’en a jamais parlé. Il m’a simplement dit: ‘coach, j’ai eu un souci et je suis de retour.' »

Contraint d’en passer par la case D-League, Green redouble alors d’efforts. Il s’entraîne par grand froid, il s’entraîne quand il est fatigué. Le dunkeur fou veut compléter son arsenal de basketteur pour se faire une place au soleil en NBA. Après les D-Fenders de Los Angeles, Green décroche une nouvelle chance en NBA à New Jersey. Là, il nous lâche ce fameux dunk qui figure encore parmi les meilleurs de l’histoire, et après 31 matchs à 13 points de moyenne, Green obtient une place chez les Pacers.

Echangé avec Miles Plumlee contre Luis Scola, c’est précisément chez les Suns que Green va trouver son meilleur rôle.

« On a un système qui lui convient et on le laisse jouer. » explique Jeff Hornacek. « Je pense qu’il peut encore s’améliorer pour ce qui est de sa sélection de tirs. Mais, globalement, il prend les bonnes décisions et fait du bon boulot pour nous. »

Dirk Nowitzki a également noté l’évolution.

« Il s’est calmé. Il laisse davantagele jeu venir à lui et il a un rôle taillé sur-mesure [à Phoenix]: il rentre, il n’a pas à réfléchir, il shoote et il laisse parler son jeu. C’est comme ça qu’il est le meilleur. »

Plus qu’un dunkeur, oui… mais pas encore un grand défenseur !

Plus seulement dunkeur, Green est devenu un attaquant capable de prendre feu très rapidement en sortie de banc pour les Suns. Et ce dernier espère bien que son héritage dépassera le simple cadre de ses arabesques aériennes.

« Oh que non ! Je ne veux pas qu’on se souvienne de moi pour mes dunks, même si c’est probablement ce qui va arriver. J’espère que je vais réussir à gagner un titre avant de prendre ma retraite. Et alors, on se souviendra de moi comme un champion. »

Ayant commencé le mois de février par 7 défaites en 8 matchs, les Suns se sont mis en danger par rapport à la remontée fantastique du Thunder au classement de la conférence Ouest. Du coup, Jeff Hornacek a dû essayer de modifier sa rotation pour trouver de nouvelles solutions. Green en a fait les frais, pêchant notamment par ses erreurs défensives qui coûtent cher !

« J’ai le sentiment que tout le monde fait des erreurs défensives. Je fais partie de ceux-là mais je ne pense pas non plus être le pire défenseur de l’équipe. Je pense surtout que le coach voit des duels avantageux. Et quoiqu’il choisisse de faire, je le suivrai. Depuis le début, je ne questionne aucunement ses choix. C’est grâce à lui que j’en suis arrivé là où j’en suis. Il m’a permis de jouer mon jeu depuis que je suis ici. »

Mais s’il avoue sans fard qu’il traverse une période difficile avec son temps de jeu en baisse, Gerald Green fait cependant la part des choses. La maturité aidant, le dunkeur qui passe sa vie dans les étoiles a compris qu’il devait également garder les pieds bien ancrés sur terre. En toutes circonstances.

Aujourd’hui, et alors qu’il lui faudra renouveler son contrat l’été prochain, Green n’a qu’un souhait le plus cher n’est autre que de rester dans la vallée de l’Arizona. Là où sa carrière NBA a réellement pris son envol.

« Je veux finir ma carrière ici ! Les Suns m’ont donné une chance de trouver un second souffle, pourquoi voudrais-je aller ailleurs ? »

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